J'ai découvert les imagiers de François Delebecque, en ombres chinoises et photos, à la fête du livre de Saint Paul Trois Châteaux en 2008, du temps où il était édité par les regrettées Editions du Panama.
J'avais eu un gros coup de coeur, et m'étais empressée de lui faire dédicacer, et d'offrir Les animaux de la ferme.
Quelques petits-enfants plus tard, je découvre celui-ci à la bibliothèque, je l'emprunte vite.
Et je suis déçue.
Il y a toujours cette belle idée : un volet à soulever, en ombre chinoise noire, cachant une belle photo de l'animal au-dessous.
Mais plusieurs sont dans une telle position que l'ombre chinoise ne révèle rien, pas moyen de deviner l'animal qui se cache, ce qui enlève pas mal de l'intérêt.
Et les animaux sont à première vue totalement dans le désordre, on retrouve des babouins à plein de pages différentes, on ne voit pas du tout de logique.
La page de gauche ne comportant qu'un animal, il y a chaque fois un titre, mais ceux de la page de droite semblent n'avoir aucun rapport.
Du coup, à part soulever un à un tous les volets, pas grand plaisir à feuilleter cet album pourtant beau.
Dommage.
Ma note : 2 *
Extrait :
les watusis
les girafes les gorilles le cochon du vietnam
Pages
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dimanche 31 janvier 2016
samedi 30 janvier 2016
Le phare mystérieux (Anne Loyer) Hisse & Ho tome 1
Un bon petit roman d'aventures, sans rien d'extraordinaire mais plein de petites choses sympathiques (et l'écriture attachante d'Anne Loyer).
Les héros ne sont pas une bande de copains, mais deux jumeaux, frère et soeur terminant leur 6e. Avec de vraies relations de frère et soeur, passant de l'agacement à l'inquiétude fraternelle.
Bien entendu, deux, c'est un peu juste pour mener à bien une enquête. Ici ils rencontrent un jeune breton qui devient leur ami (ou un peu plus pour Athénaïs ?)
On peut supposer que chaque épisode les verra se lier d'amitié avec des enfants de rencontre.
Le décor est original, puisque la famille, jusque là plutôt classique, une mère enseignante, un père cuisinier, largue les amarres et part en voilier.
Ce qui bien entendu en réjouit l'une, et contrarie l'autre. Les caractères opposés sont campés dès le début. Une soeur sportive toujours en mouvement, un frère plus indolent, souffrant du mal de mer (on espère pour lui qu'il va s'y habituer !!)
Originale aussi la narration, on alterne les chapitres où Ho se raconte, avec le journal de bord que tient scrupuleusement Hisse.
La fin de chaque chapitre se retrouvant souvent dans le suivant, avec un amusant jeu de miroir.
Pas mal d'humour, et pas uniquement dans les noms et surnoms.
Bref, une série qui commence bien, même si l’aventure n'a rien d'extraordinaire.
Je sens que, comme les enfants Escampette, je vais avoir du mal à chaque escale à quitter les nouveaux amis, pour partir vers d'autres horizons.
Surtout que j'ai apprécié que ce premier épisode se déroule en Bretagne
Mais j'attends le suivant avec impatience....
(Ah, je vois qu'il vient de paraître :-) )
Tome 2 : La plume noire
Extrait :
Ça y est ! Mon estomac fait des loopings, mon coeur escalade mon oesophage, ça va être la grande marée. Le pigeon farci au foie gras et son espuma de petits pois vont passer par dessus bord, j'en mettrais ma main à couper ... si je n'en avais pas un besoin urgentissime pour m'agripper au bastingage !
Dans le gant (Claude Ponti)
Les Ponti pour les plus jeunes : une série de petits albums cartonnés, non pas rectangles mais découpés au "profil" du contenu. Juste quelques pages "expliquant" le contenu de quelque chose : une voiture, une pomme, le ventre du loup, le lit ...
Ici, dans le gant, il y a bien sûr des mains, mais elles peuvent être propres, ... ou pas. Et servir de jeux, ou pour les câlins.
On ne peut pas vraiment parler d'une première découverte de Ponti pour les petits, car il n'y ni les jeux sur les mots inventés ni les images fouillées, absurdes et inventives, qu'on retrouve dans ses autres albums.
Mais c'est simple, beaucoup d'humour, vraiment adapté aux très jeunes qui aiment bien.
Extrait :
Dans un gant, il y a une main,
et dans l'autre gant aussi.
Parfois, il y a des taches sur les mains.
vendredi 29 janvier 2016
Bulldozer (Benoît Charlat)
Je ne suis pas très fan des petits albums cartonnés de Benoît Charlat, même si je sais qu'ils plaisent beaucoup.
Je trouve les dessins pas très beaux, le texte à peine drôle. Celui sur le chocolat, malgré l'attrait du sujet, ne nous avait pas emballés.
En empruntant celui-ci, je savais que je ne prenais pas de risques : un album sur les bulldozers, c'est forcément un album qui plaît, quel que soit son contenu !!
Et en effet, pas un coup de coeur mais mon pitchoun de presque 4 ans, a apprécié.
Je trouve d'ailleurs l'humour plus présent dans cet opus. Le bulldozer sert à tout, à offrir un cadeau (à une petite cochonne rougissante) à prendre la confiture sur la table, à jouer au foot ...
Page préférée de mon petit lecteur : plus que le "bulldocaca", qui a toujours son petit succès, le bulldozer pour ranger [la] chambre : oh oui, ce serait bien pour ranger la chambre de [ma soeur] !!
Ma note Babelio : ***
Citations :
Un bulldozer en carton !
Un petit bulldozer ! Là ! ->
Une trottinette bulldozer ! pet pet pet
On peut prendre son bain dans un bulldozer si on veut !
L'envolée sauvage (Série B.D.)
Rare chez moi, j'ai eu envie de découvrir cette belle série BD ; belle mais bien triste.
Deux cycles de deux volumes, qui peuvent se lire ensemble ou séparément.
mardi 26 janvier 2016
Dix minutes à perdre - Jean-Christophe Tixier
.
Ce n'est pas un livre que je n'aime vraiment pas. Mais je ne lui trouve pas de grandes qualités.
Plutôt une succession de clichés :
Les parents ravis de partir habiter à la campagne, l'enfant désespéré de quitter la ville et ses copains, son sport.
La fille avec qui ils se regardent un peu de haut, puis tombent vite amoureux.
Une intrigue policière, pour qu'il y ait un peu de suspens.
Des gens inquiétants qui ne le sont pas vraiment
Et bien entendu les enfants vont résoudre une énigme que personne n'avait réussi à résoudre depuis dix ans.
Assez peu d'humour.
C'est assez inquiétant pour les jeunes lecteurs, et vraiment pas attirant pour les moins jeunes.
Bref, un honnête petit policier, mais sans rien qui le démarque. Et je ne vois pas du tout pour quel âge. (Je l'ai fait lire, par erreur, à une fillette de 10 ans, qui l'a trouvé très inquiétant. Mais plus grand, on ne lit plus ce genre de roman).
Les parents ravis de partir habiter à la campagne, l'enfant désespéré de quitter la ville et ses copains, son sport.
La fille avec qui ils se regardent un peu de haut, puis tombent vite amoureux.
Une intrigue policière, pour qu'il y ait un peu de suspens.
Des gens inquiétants qui ne le sont pas vraiment
Et bien entendu les enfants vont résoudre une énigme que personne n'avait réussi à résoudre depuis dix ans.
Assez peu d'humour.
C'est assez inquiétant pour les jeunes lecteurs, et vraiment pas attirant pour les moins jeunes.
Bref, un honnête petit policier, mais sans rien qui le démarque. Et je ne vois pas du tout pour quel âge. (Je l'ai fait lire, par erreur, à une fillette de 10 ans, qui l'a trouvé très inquiétant. Mais plus grand, on ne lit plus ce genre de roman).
jeudi 21 janvier 2016
Camille déménage (Jacques Duquennoy)
Je connaissais bien sûr Camille la girafe "de vue" mais sans avoir eu vraiment l'occasion d'en lire.
Une sympathique découverte.
Un petit album sans prétention, des illustrations très mignonne et souvent pleine page, une girafe adorable, une texte court et facile. Et une jolie morale pour cette histoire.
Camille se sent serrée dans la maison, mais finalement ses amies lui manquent et elle revient vers elles.
Bon album à lire aussi à un enfant de famille nombreuse quand il se plaint des frères et soeurs !
Je sens que ce 1er Camille ne sera pas le dernier pour moi, et peut-être à ajouter dans ma liste de cadeaux (je vais quand même confirmer avec un second)
L'éditeur mentionne à partir de 5 ans, ça me surprend un peu.
Je ne l'ai pas encore testé avec mes petits, mais il me semble convenir un peu plus tôt.
Voila, lu à mon petit de bientôt 4 ans, et ça lui a plu comme je le pensais. C'est simple, texte comme illustrations, clair et amusant. Camille la girafe est bien sympathique.
Une sympathique découverte.
Un petit album sans prétention, des illustrations très mignonne et souvent pleine page, une girafe adorable, une texte court et facile. Et une jolie morale pour cette histoire.
Camille se sent serrée dans la maison, mais finalement ses amies lui manquent et elle revient vers elles.
Bon album à lire aussi à un enfant de famille nombreuse quand il se plaint des frères et soeurs !
Je sens que ce 1er Camille ne sera pas le dernier pour moi, et peut-être à ajouter dans ma liste de cadeaux (je vais quand même confirmer avec un second)
L'éditeur mentionne à partir de 5 ans, ça me surprend un peu.
Je ne l'ai pas encore testé avec mes petits, mais il me semble convenir un peu plus tôt.
Voila, lu à mon petit de bientôt 4 ans, et ça lui a plu comme je le pensais. C'est simple, texte comme illustrations, clair et amusant. Camille la girafe est bien sympathique.
Extrait :
A la Villa Girafa,
il pleut tout le temps,
on est beaucoup trop serrées
et tout le monde en a marre ...
surtout Camille !
il pleut tout le temps,
on est beaucoup trop serrées
et tout le monde en a marre ...
surtout Camille !
Le vrai-faux portrait officiel du Père Noël (Sylvie Misslin ; Ronan Badel)
Et bien j'ai adoré cet album.
Pris tout à fait par hasard à la bibliothèque, j'avais mal aux dents, je ne pouvais pas me baisser, il m'a fait un clin d'oeil, je me suis (rapidement) interrogée sur l'opportunité d'emprunter un album sur le Père Noël fin janvier. Et j'ai pensé que je ne risquais pas grand chose.
Et je suis tombée sous le charme !
Sur la page de droite, une question, écrite en gros, avec un petit dessin, et "Vrai ou faux" ->
Et au dos, une illustration de la moitié de la page environ, l'indication vrai (ou faux) et la réponse, une ligne écrite gros et le détail écrit plus fin.
On peut donc s'en servir comme un jeu, en essayant de deviner si vrai ou faux.
Les illustrations sont amusantes.
Et le texte est très drôle, et en même temps très cohérent, logique, bien explicatif, sympa. On a vraiment l'impression de découvrir plein de "scoops" sur le Père Noël.
Et ce ne sont pas juste des explications distinctes. elles se renvoient d'une à l'autre, ce qui en fait presque une histoire.
Par exemple au début, on apprend que oui, il a six rennes, et qu'il ne pourrait pas en avoir plus, trop à nourrir. surtout que l'un a perdu ses dents dans un accident.
Et bien plus loin sur une autre question, on découvre le pourquoi de l'accident.
Pas encore fait lire à mes petits, mais je pense qu'ils seront bien intéressés aussi, même si ce n'est plus "de saison".
Je complète :
Je l'ai lu à mon petit de (presque) 4 ans, et je me suis aperçue que chaque question partait d'un des derniers mots de la page précédente !
J'avais vu que l'ensemble faisait presque une histoire, mais comme je l'avais lu un peu en désordre, je n'avais pas remarqué ça, qui ajoute à la drôlerie de l'ensemble.
Et j'ai été étonnée, ça me paraissait amusant pour les plus grandes, mais pas forcément pour le petit, et il a vraiment aimé. Il a insisté pour que je lui lise jusqu'au bout, alors que je proposais de m'arrêter, car un peu long pour lui, et un peu compliqué me semblait-il.
Et je suis tombée sous le charme !
Sur la page de droite, une question, écrite en gros, avec un petit dessin, et "Vrai ou faux" ->
Et au dos, une illustration de la moitié de la page environ, l'indication vrai (ou faux) et la réponse, une ligne écrite gros et le détail écrit plus fin.
On peut donc s'en servir comme un jeu, en essayant de deviner si vrai ou faux.
Les illustrations sont amusantes.
Et le texte est très drôle, et en même temps très cohérent, logique, bien explicatif, sympa. On a vraiment l'impression de découvrir plein de "scoops" sur le Père Noël.
Et ce ne sont pas juste des explications distinctes. elles se renvoient d'une à l'autre, ce qui en fait presque une histoire.
Par exemple au début, on apprend que oui, il a six rennes, et qu'il ne pourrait pas en avoir plus, trop à nourrir. surtout que l'un a perdu ses dents dans un accident.
Et bien plus loin sur une autre question, on découvre le pourquoi de l'accident.
Pas encore fait lire à mes petits, mais je pense qu'ils seront bien intéressés aussi, même si ce n'est plus "de saison".
Je complète :
Je l'ai lu à mon petit de (presque) 4 ans, et je me suis aperçue que chaque question partait d'un des derniers mots de la page précédente !
J'avais vu que l'ensemble faisait presque une histoire, mais comme je l'avais lu un peu en désordre, je n'avais pas remarqué ça, qui ajoute à la drôlerie de l'ensemble.
Et j'ai été étonnée, ça me paraissait amusant pour les plus grandes, mais pas forcément pour le petit, et il a vraiment aimé. Il a insisté pour que je lui lise jusqu'au bout, alors que je proposais de m'arrêter, car un peu long pour lui, et un peu compliqué me semblait-il.
Ma note Babelio : *****
Citations :
Le Père Noël a beaucoup de livres.
Vrai ou faux ?
Vrai !
La bibliothèque du Père Noël est pleine à craquer !
Sur l'étagère du haut, il range tous les livres où l'on parle de lui. Certains disent des choses fausses :le Père Noël a un livre où il est écrit qu'il n'existe pas !
Vrai ou faux ?
Vrai !
La bibliothèque du Père Noël est pleine à craquer !
Sur l'étagère du haut, il range tous les livres où l'on parle de lui. Certains disent des choses fausses :le Père Noël a un livre où il est écrit qu'il n'existe pas !
***
Le Père Noël se demande si le Lièvre de Pâques a aussi un livre où il est écrit qu'il n'existe pas
***
Sans le A L'anti abécédaire (Michaël Escoffier / Kris Di Giacomo)
J'apprécie le jeu qui consiste à montrer aux enfants comme on peut changer chaque mot, juste avec une lettre en moins.
Et chaque fois, il y a une vraie phrase, une petite mise en scène, pas juste 2 mots illustrés.
Je n'ai pas aimé les illustrations. C'est personnel je sais. D'ailleurs, j'avais déjà remarqué cet album sans avoir envie de l'emprunter.
Ce n'est que après en avoir lu un commentaire et une explication qu'il m'a tentée.
Je regrette le complice illustrateur habituel de Michaël Escoffier (Matthieu Maudet) dont les images me plaisent et m'amusent beaucoup plus.
Et ce que j'ai encore plus regretté sur cet album : j'aurais aimé que la lettre et le dessin soient d'un côté, et la phrase avec les deux mots au dos, ce qui aurait permis d'en faire un jeu, deviner le mot. Impossible là, la solution saute aux yeux.
Mais ça donne des idées de jeux avec les mots par contre.
Ma note Babelio ***
Extraits :
dimanche 10 janvier 2016
Sirius (Jonathan Crown - Traduit par Corinna Gepner)
Un vrai coup de coeur pour ce court roman que j'ai eu la chance, grâce à Babelio, de lire avant sa sortie.
Un livre léger sur une période qui est loin de l'être.
Un roman assez atypique, dont il est assez difficile de parler sans trop en révéler, (bien qu'hélas, comme trop souvent la 4e de couv' en dévoile beaucoup trop. Heureusement, je ne l'ai lue qu'après).
Plein de côtés intéressants :
Une approche de la période hitlérienne, à la fois bien vue de l'intérieur, et très légère, donc très facile à lire, pour ceux comme moi qui ont besoin en ce moment de lectures pas trop dures.
Malgré son apparente légèreté, ce roman m'a parfois fait plus réfléchir, et mis plus au coeur de la situation que d'autres plus "raides".
Beaucoup d'humour. D'ailleurs, quand j'ai envie de citer plein de phrases du livre, c'est un signe, on ne se lasse pas de relever des petits bouts de textes à retenir.
Une vraie immersion dans l'entourage et la vie des derniers jours d'Hitler.
Mais aussi, surtout, un très agréable moment en compagnie des célébrités de la scène, de l'écran ou de la musique de l'époque. On croise plein de personnages connus, et là aussi, on les découvre de l'intérieur, avec leurs petits travers, et beaucoup d'humour. Je me suis vraiment régalée là-dessus.
Un joyeux mélange de personnes réelles et d'autres inventées, un mélange vraiment cohérent cependant.
Et bien entendu, le personnage central, le chien, aux multiples noms selon ce qu'il vit, mais à la personnalité unique, étonnante, qu'on retrouve avec plaisir dans les diverses péripéties de sa vie. Et qui semble, en cette période troublée, réfléchir plus et mieux que beaucoup d'humains contemporains !
L'auteur est né un peu après cette période, mais je me demande quelle est la part dans le roman d'histoire vraie concernant sa famille, puisqu'il s'est amusé à donner au héros, une fois américanisé, son propre nom de famille.
Je remercie vraiment Babelio et les Presses de la Cité pour ce très agréable moment de lecture et de réflexion.
Ma note 5/5
Extraits :
Clark Gable s'incline.
[.....]
A Hollywood, le bruit court qu'il n'a accepté le rôle de Rhett Butler que pour pouvoir payer ses frais dentaires. Il rêvait plutôt de jouer Tarzan, mais le film lui est passé sous le nez.
Jack Warner l'interrompt d'un geste.
[.....]
- Possible. Je n'ai pas la mémoire des noms. Chaque fois que je tombe sur ce type mal luné avec sa cigarette au bec, il me faut un petit moment avant de me dire : Ah oui, bien sûr, Humphrey Bogart.
Peu après, Carl Crown est convoqué dans le bureau du réalisateur Tyrone Chester. Celui-ci est connu pour faire des films si larmoyants qu'après les avoir vus on a besoin de nouvelles glandes lacrymales.
Billy Wilder fait un tabac sur la piste de danse.
[.....]
- Quel est votre rêve ? demande-t-il soudain.
[.....]
- Chanter ? Alors deviens chanteur. Cambrioler ? Fais-toi cambrioleur. Réinvente-toi. Il te faut un rêve si tu veux pouvoir te lever le matin.
Un livre léger sur une période qui est loin de l'être.
Un roman assez atypique, dont il est assez difficile de parler sans trop en révéler, (bien qu'hélas, comme trop souvent la 4e de couv' en dévoile beaucoup trop. Heureusement, je ne l'ai lue qu'après).
Plein de côtés intéressants :
Une approche de la période hitlérienne, à la fois bien vue de l'intérieur, et très légère, donc très facile à lire, pour ceux comme moi qui ont besoin en ce moment de lectures pas trop dures.
Malgré son apparente légèreté, ce roman m'a parfois fait plus réfléchir, et mis plus au coeur de la situation que d'autres plus "raides".
Beaucoup d'humour. D'ailleurs, quand j'ai envie de citer plein de phrases du livre, c'est un signe, on ne se lasse pas de relever des petits bouts de textes à retenir.
Une vraie immersion dans l'entourage et la vie des derniers jours d'Hitler.
Mais aussi, surtout, un très agréable moment en compagnie des célébrités de la scène, de l'écran ou de la musique de l'époque. On croise plein de personnages connus, et là aussi, on les découvre de l'intérieur, avec leurs petits travers, et beaucoup d'humour. Je me suis vraiment régalée là-dessus.
Un joyeux mélange de personnes réelles et d'autres inventées, un mélange vraiment cohérent cependant.
Et bien entendu, le personnage central, le chien, aux multiples noms selon ce qu'il vit, mais à la personnalité unique, étonnante, qu'on retrouve avec plaisir dans les diverses péripéties de sa vie. Et qui semble, en cette période troublée, réfléchir plus et mieux que beaucoup d'humains contemporains !
L'auteur est né un peu après cette période, mais je me demande quelle est la part dans le roman d'histoire vraie concernant sa famille, puisqu'il s'est amusé à donner au héros, une fois américanisé, son propre nom de famille.
Je remercie vraiment Babelio et les Presses de la Cité pour ce très agréable moment de lecture et de réflexion.
Ma note 5/5
Extraits :
Clark Gable s'incline.
[.....]
A Hollywood, le bruit court qu'il n'a accepté le rôle de Rhett Butler que pour pouvoir payer ses frais dentaires. Il rêvait plutôt de jouer Tarzan, mais le film lui est passé sous le nez.
Jack Warner l'interrompt d'un geste.
[.....]
- Possible. Je n'ai pas la mémoire des noms. Chaque fois que je tombe sur ce type mal luné avec sa cigarette au bec, il me faut un petit moment avant de me dire : Ah oui, bien sûr, Humphrey Bogart.
Peu après, Carl Crown est convoqué dans le bureau du réalisateur Tyrone Chester. Celui-ci est connu pour faire des films si larmoyants qu'après les avoir vus on a besoin de nouvelles glandes lacrymales.
Billy Wilder fait un tabac sur la piste de danse.
[.....]
- Quel est votre rêve ? demande-t-il soudain.
[.....]
- Chanter ? Alors deviens chanteur. Cambrioler ? Fais-toi cambrioleur. Réinvente-toi. Il te faut un rêve si tu veux pouvoir te lever le matin.
mardi 5 janvier 2016
Le Silence de Tamar (Naomi Ragen)
Superbe.
Je n'ai pas lu les autres livres de Naomi Ragen (mais je pense bien le faire à présent) et bien qu'il s'agisse d'une trilogie, on peut tout à fait apprécier ce livre seul.
Extrêmement intéressant, à la fois sur la vie des juifs orthodoxes de New York au fil des années, 1950, 1970 ... et sur les réflexions, l'évolution de ces 3 filles.
Un beau livre sur l'amitié aussi, et sur la tolérance.
Un vrai coup de coeur pour moi.
Je n'ai pas lu les autres livres de Naomi Ragen (mais je pense bien le faire à présent) et bien qu'il s'agisse d'une trilogie, on peut tout à fait apprécier ce livre seul.
Extrêmement intéressant, à la fois sur la vie des juifs orthodoxes de New York au fil des années, 1950, 1970 ... et sur les réflexions, l'évolution de ces 3 filles.
Un beau livre sur l'amitié aussi, et sur la tolérance.
Un vrai coup de coeur pour moi.
Ma note Babelio : *****
Extraits :
Orchard Park, Brooklyn, 1970
Quelques heures avant l’événement qui bouleversa sa vie, Tamar Finegold se souriait dans le miroir de sa chambre à coucher. Les rideaux étaient tirés, son mari absent, et elle se sentait si heureuse qu'elle se lança, tapant des pieds et des mains, dans une joyeuse danse de Sioux
[Incipit]
Tamar Finegold était sincèrement croyante, mais il n'était rien qu'elle ne craigne davantage que d'être surprise par son mari en flagrant délit d'infraction à la loi religieuse.
Extraits :
Orchard Park, Brooklyn, 1970
Quelques heures avant l’événement qui bouleversa sa vie, Tamar Finegold se souriait dans le miroir de sa chambre à coucher. Les rideaux étaient tirés, son mari absent, et elle se sentait si heureuse qu'elle se lança, tapant des pieds et des mains, dans une joyeuse danse de Sioux
[Incipit]
Tamar Finegold était sincèrement croyante, mais il n'était rien qu'elle ne craigne davantage que d'être surprise par son mari en flagrant délit d'infraction à la loi religieuse.
lundi 4 janvier 2016
L'usine (Yaël Hassan)
Coup de coeur pour ce roman facile à lire et très intéressant.
Sur un thème pas forcément très porteur, la fermeture d'une usine, on va partager la vie d'un village, et surtout d'une école, avec ses différentes personnalités, aussi bien côté enseignants, que côté élèves, ses dissensions, ses difficultés.
C'est un peu "rose" plutôt optimiste pour un tel sujet, mais ça le rend très agréable à lire.
Les chapitres sont très très courts, et donnent chaque fois la parole à une personne différente, on voit ainsi la situation à travers les yeux de chacun.
L'idée de création d'un blog apporte une touche de modernité et je pense qu'après lecture, bon nombre d'élèves vont se dire que peut-être dans leur école, on pourrait songer à ce type d'activité.
J'ai donc vraiment beaucoup aimé ce roman, que je vais m'empresser de prêter à ma petite-fille.
Hélas, depuis son achat à la bibliothèque il y a trois mois, il ne me semble pas l'avoir vu quitter le présentoir des nouveautés, jusqu'à ce que je l'emprunte.
Est-ce le titre qui rebute les enfants, ou la couverture, qui me parait pourtant plutôt attrayante ?
Mais c'est vraiment dommage.
Citation :
[La directrice] :
- Je comprends, ai-je admis. Mais je ne veux pas que tout cela déteigne sur l'école. En y entrant, j'aimerais qu'ils laissent leurs soucis en dehors de nos murs.
- Je ne vois pas très bien comment cela serait possible, a soupiré Louise, la maîtresse des CP.
Ma note Babelio : *****