Merci à Bayard Jeunesse, et à Babelio, pour cette chouette découverte, un premier roman parait-il, vraiment réussi.
Sitôt reçu, on a envie de l'ouvrir, et d'entrer par la double porte brillante qui s’ouvre sur la couverture, vers cet univers doré.
Et dès les premières lignes, j'a eu envie de m'y plonger immédiatement.
J'aime beaucoup les Masses critiques privilégiées (encore plus que les autres !) parce que je n'ai pas auparavant décortiqué chaque titre pour pouvoir choisir. Je regarde rapidement si le thème m'intéresse, (mais en général, il est bien choisi, merci Babelio) et je me décide tout de suite. Puis j'oublie. Et quand il arrive, c'est une vraie découverte, presque inattendue.
Et là, pas de déception, un gros et beau livre, très tentant.
500 pages, écrites assez gros (juste ce qui me convient) 37 courts chapitres.
7 grandes parties, qu'on distingue d’entrée puisqu’elles sont signalée par une page noire, visibles sur la tranche du livre.
Comme je suis curieuse, je suis allée voir immédiatement à quoi elles correspondaient, et j’ai ainsi découvert que le roman se déroulait sur six jours seulement, du jeudi 28 mai 1665, jour de l'Ascension, au mardi 2 juin 1665 Saint Erasme, patron des marins, en passant par le 29 mai fête du chêne, le 30, jour du supplice de Jeanne d'Arc, brûlée pour hérésie, ... plus une dernière partie en forme d'épilogue, du 3 au 21 juin.
Roman historique donc, avec pas mal de références religieuses aussi.
Mais encore roman d'action, d'aventure, et d'énigmes.
Je reprends volontiers la présentation d'Eoin Colfer sur la 4e de couv' :
"De la magie, de l'aventure, des trucs qui explosent ..."
Mais il y a bien plus.
Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est qu'on découvre Londres, en ce milieu du 17e siècle et notamment la vie des apprentis. c'est à la fois très intéressant, vivant, et très bien décrit.
Le côté énigme est amusant et prenant, même si il n'est pas question d'arriver à deviner les solutions avant le héros,
Un vrai page turner que j'ai dévoré en deux jours avec grand plaisir.
On y parle de religion, mais de façon ouverte. Le maître de Christopher lui explique par exemple qu'il doit étudier même ce qui concerne une autre religion, il s'agit de connaissances à acquérir.
La figure de cet homme est d’ailleurs un des côtés les plus positifs de ce livre. Apothicaire réputé, mais surtout intelligent, ouvert, érudit. On rêve de le rencontrer !! et il apporte un côté vraiment sympathique au roman.
Mon seul petit regret concerne la fin du livre. Non pas la façon dont il se termine, mais les pages des derniers chapitres.
J'ai trouvé d'abord que lorsque Christopher obtient enfin des explication, elles me paraissent très complexes pour l'âge des lecteurs (à partir de 10 ans ?)
Et puis, soudain, un déchaînement de violence, compréhensible et probablement correspondant bien à l'époque, mais qui ne me paraissait pas indispensable à détailler sur des dizaines de pages.
Pour ces deux raisons, je ne vais pas proposer ce livre dans l'immédiat à mes petites-filles, comme je le fais habituellement.Et je le conseillerais plutôt à partir d'environ 14 ans, âge de Christopher, que plus jeune.
Mais à ce bémol près, j'ai vraiment passé un bon moment avec cette lecture, à la fois attachante et haletante.
A paraître le 11 mai.
Extraits :
Conformément au contrat d'apprentissage, maître Benedict n'avait pas le droit de me faire travailler les jours fériés. Mais conformément au même contrat, je n'avais pas le droit de voler des ingrédients afin de fabriquer de la poudre à canon ou de tirer sur des ours empaillés. Ni sur aucun ours, d'ailleurs.
- Ces ingrédients sont des dons de Dieu, Christopher. Ce sont les outils de notre métier. Tu ne dois jamais oublier cela : ce sont des outils, rien de plus. Ils peuvent guérir ou tuer, mais ce ne sont pas eux qui décident. C'est la main - et le coeur - de celui qui les utilise. De toutes les choses que je t'enseignerai, c'est la plus importante. Est-ce bien compris ?
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