Oskar éditeur 2015 - 42 pages
Une courte histoire très drôle, en même temps qu'une petite explication sur la grève, pourquoi, à quoi ça sert.
Bastien et ses copains n'aiment pas, mais alors vraiment pas l'école ; du moins les temps entre deux récréations.
Quand leur maîtresse les avise qu'elle sera absente pour cause de grève, bien entendu, tout ce qu'ils entendent, c'est l'absence, et ils sont ravis.
Dommage que ça passe vraiment trop vite (du moins de leur point de vue, car les avis des quelques adultes qui ont pu les garder tous pendant les grèves précédentes sont assez différents)
J'ai aimé d’ailleurs ce récit des jours de grève précédents, tout en humour, sans insister, mais où l'on devine fort bien la lassitude des adultes.
Et donc si la maîtresse a eu le droit de s'absenter pour cause de grève, pourquoi les élèves n'en feraient-ils pas autant à son retour ?
Très intelligemment, la maîtresse va fort bien jouer le jeu :
Vous voulez faire grève, pas de problème, mais quelles sont vos revendications ?
Ah, ne pas aller en cours ne suffit pas ?
Les élèves ne peinent pas pour trouver des tas de choses à corriger.
Et la maîtresse de leur promettre que tout va s'arranger selon leurs souhaits : ne pas travailler de toute la journée, manger tout ce qu'ils préfèrent, faire du sport tout l'après-midi....
Est-ce finalement si bien que ça ?
Un humour léger, une belle démonstration. Facile à lire et vraiment drôle.
Un auteur à suivre...
Extraits :
Après tout, pourquoi la maîtresse serait-elle la seule à disposer de ce privilège, hein ? Il n'y a pas de raison : tous les hommes naissent libres et égaux en droits, c'est même Mme Lafrape qui nous a enseigné ça en cours d'Histoire. Donc les enfants sont comme les maîtresses, ils ont le droit de faire grève ! Pourquoi on n'y avait pas pensé plus tôt ? C'était si simple ! Après tout, Bastien est peut-être un génie incompris ...
Elle [la maîtresse] a aussitôt enchaîné :
- J'ai trouvé cette journée très intéressante moi ! Pour vous faire plaisir, on remet ça dès demain !
Et là, figurez-vous qu'on a tous trouvé assez de forces pour cirer :
- Non, non, c'est bon ! Surtout pas ! On veut retrouver des journées normales !
Bastien a même surenchéri, clamant qu'il voulait qu'on lui serve de la soupe à la cantine !
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