Editeur : La Bouquinerie
2011 - 174 pages
Un roman qui se veut un peu épisode de série policière télé.
Dès le début : Un court chapitre, le meurtre, sans explication.
Puis avant que ça ne se sache, on se retrouve ailleurs. Anne Sorel, lieutenant de gendarmerie nouvellement nommée à Crest, prend ses fonctions et la ville lui rend honneur. Le livre commence. réellement.
Tout le long du récit, de temps en temps, on quitte la brigade de gendarmerie, et on nous précise qu'on est "hors champ".
Dans l’ensemble, c'est un bel hommage à la gendarmerie, à son travail multiforme souvent méconnu.
Un roman policier bien sûr, mais dont on devine très vite qui et pourquoi (même moi, qui d'ordinaire ne devine jamais avant la dernière ligne !)
Une fiction donc.
Mais commencer dès le chapitre 2 en traitant le député-maire de "vieux con", quand le titre est Meurtre à Crest, je trouve ça à la fois osé et savoureux !!
J'ai été gênée par pas mal de petites erreurs, virgules bizarrement placées, nom propre orthographié de trois manière différentes, espace systématique avant ou après l'apostrophe... Rien de très gênant au début, à part une ou deux phrases que j’ai un peu peiné à comprendre. Mais lassant au bout d'un moment. Particulièrement agaçant : vous dîtes, systématiquement avec l'accent circonflexe.
Au premier coup, j’ai pensé à une faute de frappe, au suivant, j'ai cherché si au lieu du présent, le verbe pourrait être au passé simple, mais au fil des pages, j'en ai déduit qu'aucun correcteur n'avait su l'écrire correctement ni pris la peine de vérifier dans une grammaire.
Rien d'horrible, mais je ne l'accepte pas plus d'un "petit éditeur" que d'un autre. Une relecture correcte devrait toujours précéder la parution.
Concernant le fond, je m'attendais à quelque chose de moins noir. Souvent les polars locaux sont plutôt dans l'humour il me semble. Ici pas de description gore ni de scène horrible mais le fond est vraiment assez désespérant.
Je pensais que ce genre de littérature, très implantée dans un lieu, est souvent aussi un peu pour attirer le touriste ; mais là ça va pas donner vraiment envie. entre la noirceur des âmes (!) et les critiques, genre quel bled pourri, rien à faire ici ...
En résumé, un polar facile à lire, même si on ne connaît pas le coin. Mais auquel on prendra sans doute plus de plaisir si on reconnaît. Sinon, il n'a rien d'exceptionnel.
Peu de héros récurrents dans cette collection de meurtres en Drôme-Ardèche, car presque tous les titres ont des auteurs différents. Mais Chris Escot a écrit un autre titre où Rachida, la sympathique stagiaire de celui-ci, devient l'enquêteur principal.
Interview de l'auteur :
http://www.labouquinerie.com/meurtreacrestinterview.html
Extraits :
p. 34
Ne rien négliger. Mener l'enquête avec la rigueur d'une ménagère suisse allemande.
La gendarmerie est un humanisme, et c'est pour ça que j'ai choisi ce métier.
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