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jeudi 6 juillet 2017

Agatha Raisin enquête (n°4) Randonnée mortelle (qui s'y frotte s'y pique)

Premier tome que je lis après avoir découvert quelques épisodes à la télé, et toujours lecture avec autant de plaisir que les précédents.
J'avais regardé cet épisode il y a peu, et je maintiens ma déception quand à la série télévisée. 
D'une façon générale d'abord. 
La cinquantenaire un peu enrobée "aux petits yeux d’ours"  et mal dans sa peau des romans me parait peu correspondre à l 'Agatha des films, et le beau militaire en retraite fait un peu bellâtre !!! 
Bill Wong est plus "fidèle à l'original" mais adjoint d'un chef qui dénature ses rapports avec Agatha et les autres.
Sur l’intrigue en particulier, dans les films, elle est vraiment réduite à sa plus simple expression, alors que même si on lit cette série tout autant pour l'ambiance et les personnages, il y a un vrai suspens, des fausses pistes et des personnages denses, bref, de vrais polars.

Ce tome est original puisqu'il se passe presque entièrement hors de Carsely;


Il débute à Londres où Agatha termine sa "peine" de six mois.
On sent vraiment l'évolution des personnages dans cette série, Agatha n'est plus la même qu'au début, sa relation aux autres, dans les Cotswolds comme dans la City, a beaucoup changé.
Son cher voisin évolue aussi, tout en douceur et en discrétion ...

Et la fin laisse entrevoir ce que sera le tome suivant.  Méfie-toi Agatha.

Rien à voir avec les séries policières qu'on peut prendre dans n’importe quel sens, après avoir si  possible lu le premier volume présentant les personnages.

Ici, si vous lisez dans le désordre, vous comprendrez sans problème l'intrigue, vous comprendrez le livre, mais ce sera bien dommage pour tout ce qui fait la saveur du roman.

Bon les traducteurs, il reste vingt volumes à traduire (le 7e semble en cours) !!
(Hélas, je suis incapable de lire en VO, même un album pour enfants.)

Extraits :

p 13
Personne ne disait plus "misérable" de nos jours. Mais "défavorisé", ou quelque chose de ce genre, comme si changer de mot pouvait effacer la tristesse, la violence et le désespoir. Les bien-pensants alimenteraient toujours les commérages sur la pauvreté de ces quartiers, mais personne n'y mourait de faim, à part quelques vieux retraités mal armés pour réclamer les aides qui leur étaient dues. C'était davantage une pauvreté de l'âme qui sévissait là-bas, quand l'imagination ne se nourrit plus que de vidéos violentes, de boisson et de drogues.

p 26
Elle pénétra dans le hall d'entrée, se soumit à la réception glaciale de ses chats, qui, en bons représentants de leur race, n'allaient pas se laisser aller à un délire de miaulements pour le retour d'une maîtresse qui aurait dû y penser à deux fois avant de les abandonner.

p 126 / 129
Il leva la tête et découvrit une charmante jeune bibliothécaire. Longs cheveux blonds, visage de poupée, elle portait une jupe très courte, très moulante et des talons hauts. De quoi provoquer une émeute quand elle monte à un escabeau, pensa-t-il.
[...]
... ce doit être intéressant de travailler dans une bibliothèque, au milieu de tous ces livres.
- C'est juste un job. Un peu ennuyeux, répondit-elle en haussant les épaules.
[...]
- Je ne lis pas beaucoup. Je préfère la télé.
[...]
Mais, très chère, pourquoi devenir bibliothécaire si vous ne vous intéressez pas aux livres ?
- Maman disait que c'était un bon boulot. [...] j'ai une très bonne mémoire [...] je peux me rappeler où est chaque livre.
[...]
- Mais aucun des visiteurs ne vous demande un conseil sur les livres à lire ?
- Je les expédie vers la  vieille miss Briggs. Elle lit tout, mais elle ne se souvient jamais où sont les livres, alors on fait une bonne équipe.


Auteur : M.C. Beaton (pseudo de Marion Chesney)
Titre original : The Walkers of Dembley (1995)
Traduit de l'anglais par Jacques Bosser
Albin Michel 2016 ; 242 pages
Résumé Babelio

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