Pages

mardi 5 septembre 2017

Et que le vaste monde poursuive sa course folle - Colum McCann

Une chronique originale, pour un texte qui l'est tout autant.

Un grand merci à Ramettes de m'avoir offert une lecture en dehors de mes habitudes !  Sans doute n'y serais-je pas allée de moi-même, même si depuis un moment je me promettais de le lire celui-ci, à cause de New York notamment.

Une écriture surprenante. Par exemple quand il mêle dans le même paragraphe deux choses qui se passent en même temps, dans deux lieux différents. On mène sa vie tranquillement, pendant que ce qu'on a de plus cher au monde est en train de souffrir. Ce mélange de phrases est saisissant.

Malgré la multiplicité des sujets au départ,  on croise des personnages qui ont une vraie densité, on ne se contente pas de survoler leur histoire. C'est souvent dur, poignant, mais on plonge vraiment dans l'Amérique profonde, des tranches de vie qui se croisent, se répondent.



Je n'imaginais pas ce roman ainsi, mais il  m'a vraiment marquée.
L'équilibriste n'est finalement guère plus qu'un prétexte pour voir les gens qui se croisent, à New York ou même ailleurs, ce jour-là.
J'en ai profité pour découvrir un peu mieux Philippe Petit, le funambule qui s’élança le 7 août 1974 entre les Twin Towers, et dont on a reparlé à l'occasion du film The Walk, sorti en 2015. (et on a le même âge !!!)


Extraits :

A Yale, quand il était encore jeune, bouillonnant, il était sûr de devenir le centre de la terre, d'exercer toute sa vie une vive influence. A vingt ans, tous les gamins croient ça. L'égocentrisme est un attribut de la jeunesse. 

***

Le vin est là pour glorifier les dieux et faire taire les idiots.


Traduit de l'anglais (Irlande) par Jean-Luc Piningre.
Titre orignal : Let the great world spin
Belfond 2009 - 433 pages
Résumé Babelio


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire