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dimanche 22 octobre 2017

Un soupçon d'interdit - Françoise Bourdin

Ici, ce n'est plus le côté polar du roman précédent, mais une chronique familiale. Avec bien entendu des secrets de famille, des non-dits, que l'on va découvrir peu à peu.

Comme pour le premier, nous sommes dans le sud de la France, mais à Montpellier et alentours cette fois. Et si on retrouve la canicule, le roman se passe en partie à la mauvaise saison.

Encore plus dans celui-ci, on a une grande famille qui vit dans la maison de famille, y compris la jeune veuve d'un des frères. Même si certains ont un appartement ou un travail en ville, la maison est vraiment le point central, chacun s'y retrouve avec plaisir. De grandes tablées autour du couple de parents.
En fait, une famille un peu spéciale, puisque la plupart des membres habitent la propriété de famille. Qui, assez grande, permet à chacun d'avoir son espace, de vie ou de travail.
C'est chaleureux, même si depuis la mort assez inexpliquée du jeune fils, le père n'est plus le même, et ne supporte plus que quelques rares personnes.



Le démarrage est un peu lent, mais j'ai apprécié que les personnages, nombreux, soit bien présentés au fil des jours, leur caractère, leurs activités.

Une simple et agréable chronique de la vie de la famille, qui se suffirait presque à elle même, mais dont on se doute que quelque chose va basculer.

Et puis une fois encore, je me suis laissée prendre par cette ambiance familiale, et je n'ai plus réussi à lâcher le roman. C'est curieux comme même sur un roman qui n'est pas à suspens, l'écriture prenante de Françoise Bourdin nous plonge dans l’histoire.
Au point que j'ai été fort choquée que les enfants interviennent soudain de façon aussi autoritaire auprès du couple de leurs parents.
Parce qu’ils sont habitués à vivre tous ensemble, et à résoudre ensemble les problèmes, ils se mêlent de ce qui devrait ne concerner que les parents, et prennent des décisions surprenantes.
J'ai été très surprise de ce tournant de l’histoire.
Mais j'ai quitté à regret la tribu Bréchignac.


Extraits :

P. 233
Si elle n'avait pas eu une si grande famille, peut-être se serait-elle comportée en mère abusive à force d'amour et d'attentions, mais ils étaient décidément trop nombreux.

***

P. 263
Moi, je déteste la mécanique.
- Elle te le rend bien, on dirait.

***

P. 303
Je crois que tu es fou, comme tous les psychiatres.

Recueil : Jeux de familles 2 
(245 pages)

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