Un roman drôle, tendre et un brin loufoque, avec aussi pas mal d’humour noir.
Des parents qui aimeraient bien se débarrasser de leurs enfants (et l’inverse est vrai aussi) une fratrie où le frère aîné impose sa loi de façon totalement aléatoire (jamais gentille mais toujours drôle), des jumeaux qui doivent se partager un seul prénom et un seul pull, une petite dernière plutôt futée qui essaie de s'imposer face aux grands. Et aussi un homme désespéré par la perte de son fils, une montagne où personne n'arrive au sommet vivant (mais où ceux qui ont essayé restent figés sur les parois pour l'éternité, et admirés depuis le village !!), un facteur qui aime l’ordre. Et ... un bébé abandonné qui va trouver le bonheur de façon étonnante, et aider à celui des autres.
Je me souvenais m'être régalée à sa lecture, je viens de l’offrir à mon petit-fils de sept ans et demi et j'en ai profité pour le relire, dévoré en un court moment ; et j'aime toujours autant.
Reste à voir s'il apprécie aussi !
On n'attendais pas forcément cette autrice sur ce thème, plus habitués à lire ses dystopies, sa famille Krupnik ou des sujets plus ado. (Quoique j'ai lu aussi pas mal de ses petits romans enfants plutôt drôles.)
On trouve à la fin : un excellent glossaire détaillé des mots en langage soutenu utilisé. Et la bibliographie de la douzaine de romans auxquels se réfèrent les enfants Willoughby, histoires d'orphelins, ou d'enfants "vieux jeu".
Une fois de plus, je trouve un livre qui parle de Anne, la maison aux pignons verts. Et je ne peux pas partager avec les enfants de mon entourage puisque la série est très difficile à trouver en France.
Quel éditeur se décidera à rééditer en poche accessible cette série tellement importante en littérature jeunesse ?
Extraits :
- Je fais un pull pour le chat, leur dit Mme Willoughby [...]
- J'aurais préféré que tu fasses un deuxième pull pour moi et B, dit Barnaby A. C'est difficile de se partager un pull à deux.
- Je vous l'ai expliqué cent fois, dit leur mère avec exaspération. A, tu le mets le lundi, le mercredi et le vendredi. B, tu l'as le mardi, le jeudi et le samedi. Le dimanche, vous n'avez qu'à vous battre pour savoir qui l'aura.
Elle se tourna vers son mari.
- C'est dégoûtant, dit-elle. De nos jours, les enfants veulent tous avoir leur propre pull.
***
- N'empêche que l'idée d'être des orphelins me plaît bien, reprit Tim. Je t'autorise à remonter d'une marche pour y avoir pensé, B. Et je vais en remonter une moi aussi, du coup.
- Je crois que nous devrions chercher un moyen de nous débarrasser de nos parents, dit Tim. Je remonte encore pour avoir eu cette idée géniale.
***
- Tu aimes nos enfants ?
- Oh non, dit Mme Willoughby en coupant un petit fil qui rebiquait avec des ciseaux plaqués or. Je ne les ai jamais aimés. Surtout le grand. Comment s'appelle-t-il déjà ?
- Timothy Anthony Malachy Willoughby.
- Oui, lui. C'est celui que j'aime le moins. Mais les autres sont épouvantables aussi. La fille pleurniche tout le temps et, il y a deux jours, elle a essayé de me faire adopter un ignoble bébé.
***
Sa femme avait la manie de tout ranger par ordre alphabétique et il trouvait ça parfois déprimant. Le résultat, c'était que ses chaussettes étaient rangées avec ses cravates, et ses pyjamas avec les parapluies dans l'armoire. Même ici, dans la cuisine, si on cherchait des anchois, il fallait d'abord trouver les abricots.
La couverture de mon exemplaire, mais le rouge brillant n’apparaît pas au scanner |
Couverture de l'ancienne édition |
Texte et illustrations de Lois Lowry
Traduit de l'anglais par Francis Kerline
Titre original : The Willoughbys (2008)
Éditeur : L'École des Loisirs
Réédition du 13/11/2019 - 192 pages - 9.80 €
Résumé Babelio
Tout le motif est d'un beau rouge brillant !! |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire