Nina est bibliothécaire, de grands changements s'annoncent. Elle n'est pas certaine de conserver son travail, et même si c'est le cas, ce que va devenir cette bibliothèque, où le livre et les lecteurs ne sont plus essentiels, ne la tente guère.
Sur un coup de tête, et sans aucune préparation, elle décide de lancer une librairie itinérante, et en même temps de quitter la ville et l'Angleterre pour la campagne écossaise.
Elle y fera quelques rencontres, certaines assez atypiques comme ce conducteur de train poète, émigré d'Europe de l'Est, et très seul. D'autres plus attendues dans le village où elle se pose.
Un bon roman d'été, entre une romance assez attendue et la découverte d'un coin de mon pays préféré. (Comme Nina, l'Écosse a été mon premier voyage lointain, c'est inoubliable !)
Et au-delà, une intéressante critique de l'évolution du métier de bibliothécaire. Quand on privilégie la gestion, la jeunesse, le modernisme, au détriment des livres, et des bibliothécaires capables de conseiller et d'orienter les lecteurs vers ce qui leur convient le mieux, ce qui les fera avancer aussi.
Ce roman m'a forcément fait penser au très chouette Mokiroule, même si Pascale a sans aucun doute énormément mieux étudié le sujet avant de se lancer !
Un petit mot au passage pour l'amusante préface, où l'autrice imagine tous les endroits et moments que l'on peut choisir pour lire.
Un roman charmant comme la librairie, une lecture qui détend et fait du bien, même si la fin m'a parue un peu facile.
Mais une suite vient de paraître, qui semble d'après le résumé s'attacher plus à d'autres personnages ?
Extraits :
Le petit-déjeuner fit alors son apparition, et ce n'était pas de la rigolade mais un repas à traiter avec respect.
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"Fais quelque chose. Tu feras peut-être une erreur, mais, dans ce cas, tu pourras la réparer. Si tu ne fais rien, tu ne peux rien réparer. Et tu finiras peut-être par avoir beaucoup de regrets.
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Elle avait parcouru tous les sites qui proposaient des emplois, mais il ne semblait plus y avoir de place nulle part pour les bibliothécaires. On cherchait des conseillers d'information. Des animateurs, des chargés de relations publiques auprès du conseil municipal, des consultants en marketing, mais rien qui ressemblait de près ou de loin à ce qu'elle avait fait toute sa vie, le seul travail qu'elle voulait : trouver le bon livre pour la bonne personne.
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Je suis bibliothécaire, et maintenant je me retrouve informaticien, doublé d'un psychologue, d'un conseiller en dépendance et d'un travailleur social.
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- Il est vachement vieux.
- Il n'a qu'une petite trentaine !
- Oui, c'est ce que je dis : très, très vieux.
Titre original : The Little Shop of Happy Ever After (2016)
Traduit de l'anglais par Laure Motet
Éditeur : Prisma (Juin 2020) ; 406 pages ; 19.95 €
Paru aussi en poche chez Pocket : 7.95 €
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