Alors, je ne sais pas trop que dire ! J'avais lu tellement de critiques enthousiastes de ce roman jeunesse que j'ai voulu le découvrir. Et en effet, il est plein de qualités : des personnages intéressants, une héroïne sympathique, un monde étrange extrêmement inventif, une aventure palpitante, des amitiés imprévues, de l'humour malgré tout.
Pourquoi alors n'ai-je pas eu de coup de coeur ? J'ai trouvé que c'était long. Peut-être ai-je trop de livres à lire, et donc je suis vite impatiente ?
Mais aussi je pense parce qu'à force d'inventivité, on a des listes interminables d'accessoires bizarres, d'objets curieux. C'est lent, parfois long à mon goût.
Nous sommes dans un monde très magique, où les objets ont un très grand pouvoir. Et donc les artisans aussi, Chapelier, Bottier, Gantier ...
Un chapeau peut aider quelqu'un malade du trac, peut apporter la paix ou la guerre, peut donner des pensées tristes ou joyeuses. Ses éléments en sont vivants. De même, il suffit d'une paire de souliers faits exprès pour que le roi devienne fou.
C'est original, très vivant.
Dans une période où la guerre est imminente entre la France, représentée par son jeune roi Louis, et l'Angleterre, et sa toute jeune princesse un peu naïve et dépassée par les évènements, chacun s'emploie à créer des accessoires de paix. Ou du moins, chacun devrait s'y employer.
Cordelia ne pourra se fier qu'à elle même, tout en essayant désespérément de retrouver son père.
Si je me suis un peu ennuyée, je pense que les enfants vont aimer.
Le tome se termine par un beau suspense, mais le tome 2 La Société Secrète vient de paraître.
Extraits :
Pour soigner les chagrins, elle préparait des ragoûts aux herbes parfumées ; pour consoler les cœurs en peine, des gâteaux au miel ; des tourtes croustillantes pour redonner courage et des feuilletés au fromage pour revigorer les âmes fatiguées. Son velouté de concombre pouvait calmer les emportements d'un colérique et son pain perdu suscitait de la bonté chez les plus acariâtres. Quant à ses pommes de terre au four, c'était le remède à tout.
***
- Tu lui ressembles, petite Chapelier, lui disait toujours son père en l'enveloppant d'un regard plein d'amour. Elle t'a légué sa beauté et son intelligence.
Cordelia souriait et répondait :
- Et vous, que m'avez-vous légué, père ?
Il souriait un retour.
- Le don des Chapelier. Un grain de folie et la magie au bout des doigts !
***
– VOUS ! hurla Lulu en pointant sur Mlle Fixefond un doigt accusateur. Vous êtes la pire scélérate à tronche de cake, crottes de nez et fesses péteuses qui n’ait jamais existé !
***
Bien sûr, Cordelia adorait sa famille, Coco la cuisinière, Jones, les pigeons messagers et les souris qui vivaient derrière la plinthe du cellier. Mais rien ne remplaçait le plaisir de se promener avec quelqu'un qui faisait votre taille. Car ceux-ci partagent la même vision du monde que vous.
***
Il prit une expression de profonde sagesse.
- Il est très difficile de retrouver des objets volés, madame Chapelier, car très souvent, ils ont disparu.
Cette logique était si imparable qu'Ariane en resta muette.
Illustré par Paola Escobar
Titre original : The Hatmakers (2021)
Traduit de l'anglais par Marie Leymarie
Éditeur : Gallimard jeunesse - 09/2021 - 18.00 €
392 pages + un glossaire d'une vingtaine de pages présentant les ingrédients essentiels. Suivi de pages vierges pour y ajouter nos propres matériaux.
Roman junior à partir de 10 ans
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