Dans la lignée de La honte de la galaxie, un roman d'anticipation très technique, très scientifique, une technologie étonnante, très détaillée.
Mais aussi une grande aventure, un peu de romance, et une réflexion sur le monde qui nous renvoie au nôtre, même si nous sommes vraiment "sur une autre planète" ou plutôt sur d'autres planètes !
Astréa vit sur une des planètes "de pauvres", de gens méprisés. Dans un monde où il n'est pas de plus grande gloire pour les fillettes que de faire la guerre. Quatorze, quinze ans, elles sont en première ligne.
Menée par des grandes dames qui méprisent tout le monde.
Astréa, sans s'y attendre, est distinguée pour intégrer l'école des élites, non pas pour ses connaissances scientifiques, grâce à son don pour l'art.
Car dans ce monde hyper technologique, ce sont les artistes qui créent les planètes. Il faut imaginer, pas reproduire. Même si ça demande pas mal de savoir et d'habileté.
Quelle belle idée que d'avoir donné une telle place à l'art dans cette civilisation si scientifique.
Je n'en résumerai pas plus, c'est si riche, si dense. Un peu triste pour moi, j'ai toujours, vous le savez, du mal avec les guerres. Une dystopie où on n'a pas vraiment envie de vivre, malgré certains "progrès" évidents.
Mais quelle imagination, un excellent roman, un monde construit et cohérent, tellement d'inventivité, de précisions "techniques" de créations d'un monde, et en même temps, tellement de ressemblance avec notre monde actuel dans le fond, tellement de correspondances. La mise à l'écart des pauvres, les rejetés, les planètes qui nous renvoient à nos "cités", les questions de races. Mais aussi la vie étudiante, l'alcool, les drogues.
Extraits :
- Fani Bélia, tu es officiellement autorisée à passer le concours d'entrée à l'Académie de la Flotte cette année. Toutes les informations pour le concours, tous les programmes à réviser se trouvent dans ce bachotarium. Ah, pour l'instant, les machines de l'Académie te donnent 8% de chances de réussite.
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J'ai gardé ça de Fani, je crois : ce côté raisonnable. Et peut-être aussi de mes parents, qui m'ont donné assez de liberté et fait assez confiance pour que je n'éprouve pas le besoin de m'affirmer par les excès, contrairement à mes copains.
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- Tu sais, Stréa, ce qui est pire que d'avoir des remords pour quelque chose qu'on a fait ? Avoir des regrets pour quelque chose qu'on n'a pas fait.
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- Bienvenue dans le grand bain, Astréa. Tu verras : ce n'est pas la première fois que la politique parasitera ton boulot.
Collection : Exprim' ; 438 pages ; 18.50 €
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