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mercredi 30 octobre 2024

Marius et Sabinus - Deux frères à Pompéi - Florence Medina

 
Un très bon roman jeunesse, qui s'attache à la vie à Pompéi avant l'éruption. La catastrophe n'intervient que dans le dernier quart du livre.
Des personnages intéressants, très variés, tous les milieux, tous les caractères. Une histoire prenante.
On apprend énormément de choses sur cette  période et ces lieux, mais sans que ça ne fasse jamais trop didactique, toujours dans l'histoire.
J'ai eu un peu de mal parce que je trouve le sujet des gladiateurs vraiment horrible, même si ici, il en est beaucoup question mais sans détails insupportables. Et c'est intéressant de voir à la fois cette attirance et cette répulsion. On les adule, on les méprise. 
Le sujet est important dans le roman. Mais ce n'est pas le seul. 
Car Marius et Sabinus, ces deux frères, sont étonnamment on ne peut plus différents, puisque l'un est un esclave, promis aux arènes, l'autre un homme libre, apprenti parfumeur.

L'autrice s'est appuyée sur les découvertes faites dans les ruines pour les intégrer à son histoire : des bijoux cachés, le célèbre chien, etc ..;
Un roman qui se lit vraiment volontiers mais qui apprend beaucoup. Une belle leçon d'histoire et de vie.

Un petit lexique placé au début, ce qui est une bonne idée, et une liste des personnages principaux, même si le texte est assez bien fait pour qu'on sache toujours qui est qui.

À la fin, un intéressant dossier qui précise ce qu'on sait côté historique, ce qu'on a découvert, qui précise les problèmes de date...
Et une bibliographie. 
Mais un vrai roman très agréable à lire, original, attachant, qui va attirer les jeunes lecteurs.

Extraits : 

L'Empire est doté d'un réseau d'aqueducs exceptionnel qui permet de distribuer le précieux liquide partout sur le territoire.
[...]
Le coupable de ces avaries, une fois de plus, est le volcan qui trépigne. Mais personne ne décode l'avertissement. Sinon, au lieu de râler devant les fontaines, les Pompéiens fuiraient à toute jambes, bien  sûr.

***
Au seuil de la maison, il est accueilli par un chien attaché à une chaîne, babines retroussées, crocs acérés, en position d'attaque. Le garçon tressaille. Pourtant, ce n'est qu'une mosaïque, un gardien symbolique. Il en a vu d'autres, mais aujourd'hui, le molosse et sa devise "Cave Canem", "Prends garde au chien" semblent lui adresser un avertissement personnel.

Illustrations : Mary-Gaël Tramon
Éditeur : Poulpe fictions - 14 août 2024 - 256 p. 12.95 €
Lu en numérique via NetGalley que je remercie

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