Une vraie récréation pour moi ce genre de roman. Je déguste ça comme un doux bonbon.
Comme dans le petit Lord Fauntleroy, ou la petite princesse, on plonge dans un autre monde où l'histoire commence tristement pour finir en beauté. Avec des enfants d'une époque révolue, de qui on exige une attitude qu'on ne connait plus, mais tellement pleins de qualités.
Bien sûr c'est totalement irréaliste, bien sûr on sait que ça finira bien, et c'est ce qui en fait la douceur.
Ça ne s'explique pas vraiment, je ne résiste pas à ce genre d’histoires !
Après Anne, la maison aux pignons verts, longue série un peu difficile à trouver en France, j'étais curieuse de découvrir un "one shot" du même auteur. Et je n'ai pas été déçue.
On y retrouve les superbes paysages et la belle ambiance de l'île du Prince Edouard, mais pas uniquement.
Jane vit à Toronto, avec une mère adorable mais totalement sous la coupe de la grand-mère, autoritaire avec tout le monde, et même méchante avec Jane, sans qu'elle comprenne trop pourquoi.
Une vie d’une grande tristesse, qui va se trouver soudain bouleversée quand Jane découvre que son père est bien vivant, qu'il souhaite faire sa connaissance et qu'il l'invite à passer les trois mois de vacances sur l'île du Prince Edouard.
Jane part totalement à contrecoeur, décidée à détester celui qui a fait souffrir sa mère pense-t-elle.
Bien entendu, il va en être tout autrement.
Elle va révéler toutes ses qualités cachées, qui ne demandaient qu'à s'épanouir !
Si le côté "Jane sait tout faire, et tout bien faire", soudainement et sans y avoir été préparée, est assez caricatural (mais plutôt feel good), j'ai apprécié sa façon de deviner peu à peu pourquoi ses parents se sont séparés (ou surtout par qui). Elle grandit ainsi en comprenant tout ce qu'on lui cachait.
Et tout à son bonheur, elle n'en oublie pas pour autant les autres, et elle contribuera à faire aussi celui de son amie Jody.
Un livre réconfortant, que je relis avec plaisir.
Extraits :
Comme le ciel était bleu et haut ! Jane aima ce ciel de campagne. "L'île du Prince-Édouard est un endroit merveilleux", se dit-elle, sans arrière-pensée. Elle cueillit une rose et s'aspergea le visage de la rosée. Quel bonheur de pouvoir se laver le visage avec une rose ! Elle se souvint alors qu'elle avait prié de toutes ses forces pour ne pas venir ici.
- Il faudra, dit Jane d'un ton résolu, que je présente mes excuses au Bon Dieu.
***
"La maison se trouve là où se cache le coeur"
Traduit de l'anglais par Hélène Le Beau
Titre original : Jane of Lantern Hill (1937)
Première traduction française : Flammarion 1990
Editeur : France-Loisirs 1991 - 317 pages
Résumé Babelio
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire