Très gros coup de cœur pour ce nouveau
Pépix.
Ça commence comme un roman d’humour, ça continue
en fantastique, avec la rencontre d’une sympathique demoiselle fantôme très
présente et très serviable, et ça finit avec bcp d’émotion et de tendresse.
C’est l’histoire d’Anatole, racontée par
Juliette qui veut être journaliste. Mais racontée de telle façon que j’oublie
souvent qu’il y a une narratrice, avant qu’elle ne reprenne la parole
personnellement.
Anatole a quelques difficultés, avec
l’école, avec les autres aussi.
Mais Juliette sait voir toutes les
qualités derrière l’aspect du garçon dans la lune, et elle va se faire un plaisir
de nous raconter son histoire.
Parce qu’il est un garçon à part, Anatole
voit Philomène, fantôme qui passe inaperçue des autres.
Elle l’aide, elle est gentille et
amusante, mais elle a besoin de lui.
Et nous allons découvrir peu à peu ce qui
s’est passé, il y a un siècle et demi, dans ces locaux qui étaient alors une
filature, où travaillaient de jeunes enfants de façon tout à fait illégale.
Une histoire bien triste, mais racontée de
façon légère. Ce n’est jamais horrible ni trop dur, mais cependant la dernière
partie est assez poignante, avec une belle fin.
J’ai été un peu surprise car on a l’impression
qu’il s’agit d’élèves de primaire, alors qu’Anatole est en 3e. Ce
n’est pas du tout ado, ce qui est logique puisque la collection Pépix s’adresse
aux plus jeunes.
Pas de bonus dans ce Pépix. Mais quelques
notes « de bas de page » qui sont tout aussi drôles.
Et les illustrations de Nathanaël Ferdinand sont un vrai plaisir et collent bien au style du livre.
Ce sera probablement mon préféré, dans une collection où j’ai presque tout
aimé.
Extraits :
Chacun rate l’autre depuis le début : l’école ne comprend pas Anatole et Anatole ne comprend pas l’école.
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Il revoit avec effroi les feuilles de papier
qui passaient à travers la jeune
fille…
D’ailleurs, grâce à lui, Anatole a fait
des progrès. Il ne se dissout plus complètement
dans cette matière, aujourd’hui. C’est-à-dire que l’on peut récupérer des
morceaux d’Anatole après un cours de maths, ce qui n’était pas possible avant.
***
Illustrations : Nathanaël Ferdinand
Editions Sarbacane /2017
Collection Pépix – 249 pages
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