vendredi 10 novembre 2017

Le phénomène Philomène – Emmanuelle Cosso

Très gros coup de cœur pour ce nouveau Pépix.

Ça commence comme un roman d’humour, ça continue en fantastique, avec la rencontre d’une sympathique demoiselle fantôme très présente et très serviable, et ça finit avec bcp d’émotion et de tendresse.

 C’est l’histoire d’Anatole, racontée par Juliette qui veut être journaliste. Mais racontée de telle façon que j’oublie souvent qu’il y a une narratrice, avant qu’elle ne reprenne la parole personnellement.
Anatole a quelques difficultés, avec l’école, avec les autres aussi.
Mais Juliette sait voir toutes les qualités derrière l’aspect du garçon dans la lune, et elle va se faire un plaisir de nous raconter son histoire.
Parce qu’il est un garçon à part, Anatole voit Philomène, fantôme qui passe inaperçue des autres.
Elle l’aide, elle est gentille et amusante, mais elle a besoin de lui.
Et nous allons découvrir peu à peu ce qui s’est passé, il y a un siècle et demi, dans ces locaux qui étaient alors une filature, où travaillaient de jeunes enfants de façon tout à fait illégale.
Une histoire bien triste, mais racontée de façon légère. Ce n’est jamais horrible ni trop dur, mais cependant la dernière partie est assez poignante, avec une belle fin.


J’ai été un peu surprise car on a l’impression qu’il s’agit d’élèves de primaire, alors qu’Anatole est en 3e. Ce n’est pas du tout ado, ce qui est logique puisque la collection Pépix s’adresse aux plus jeunes.

Pas de bonus dans ce Pépix. Mais quelques notes « de bas de page » qui sont tout aussi drôles.
Et les illustrations de Nathanaël Ferdinand sont un vrai plaisir et collent bien au style du livre.

Ce sera probablement mon préféré, dans une collection où j’ai presque tout aimé.

Extraits :

Chacun rate l’autre depuis le début : l’école ne comprend pas Anatole et Anatole ne comprend pas l’école.

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Il revoit avec effroi les feuilles de papier qui passaient à travers la jeune fille…

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D’ailleurs, grâce à lui, Anatole a fait des progrès. Il ne se dissout plus complètement dans cette matière, aujourd’hui. C’est-à-dire que l’on peut récupérer des morceaux d’Anatole après un cours de maths, ce qui n’était pas possible avant.

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Illustrations : Nathanaël Ferdinand
Editions Sarbacane  /2017
Collection Pépix – 249 pages


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