Très déçue.
J'avais lu "Demain, j'arrête" au vu des critiques, parce que un livre drôle, ça vaut toujours le coup d'essayer, et je m'étais bien amusée.
Puis, j'ai dévoré "Complètement cramé" qui m'a fait rire, sourire, qui m'a émue, bref, que j'avais beaucoup aimé.
C'est donc avec grand plaisir que j'attaquais celui-ci. Peut-être pour ça que je suis si déçue.
C'est ennuyeux, convenu.
Le genre de livres qui fait qu’habituellement, j'évite la littérature française adulte : une fille qui passe 500 pages à se regarder le nombril, à ne penser qu'à ses amours ratés, des a priori à chaque ligne, "les garçons" c'est comme ça, "les filles" ça agit ainsi; Noooon, chaque homme, chaque femme est différent, ce genre de discours m'exaspère, même s'il est parfois tempéré d'un peu de bon sens (trop peu).
Malgré une trame sur une entreprise qui licencie, tout à fait convenue et sans surprise, il ne se passe pratiquement rien, à part philosopher et réfléchir sans intérêt.
Ce n'est pas le pauvre suspens " : qui peut bien écrire à Marie, et la traiter de façon si idiote (je ne voudrais pas spoiler, mais, le coup de la gare ....) qui sauve le tout.
Où sont les personnages si originaux, plein d'humour et de tendresse de Complètement cramé ?
Gilles Legardinier, dont je suppose qu'il est de sexe masculin, nous conte une histoire de fille à la
première personne, et il est bien difficile d'y croire !
En plus, c'est souvent incohérent.
Par exemple Marie dit "Je suis confrontée à ce qui différencie concrètement les homes des femmes".
Et d'expliquer que eux passent tout de suite à l’action, contrairement à elles.
Sauf qu'elle nous a d’abord asséné pendant des pages et des pages que son Hugues ne se décidait jamais à agir...
Je mets tout de même deux étoiles, parce que malgré tout, ça se lit vite et facilement, et qu'on sourit parfois.
Et puis, j'ai bien aimé l’idée de jurer quand on est très en colère en rappelant en une phrase une catastrophe qui nous est arrivé, jamais la même.
Et le chat est TRÈS sympathique ! (même si le fait qu'elle ne se pose aucunement la question de le rendre à sa propriétaire, une fois constaté comme elle lui plaît, me laisse perplexe)
Je retenterais quand même à l'occasion un autre du même auteur, on n'a pas si souvent l'occasion de rire. Mais pas sûr que j'arriverai à persévérer jusqu’à la fin si c'est du même style.
PS : en me relisant, je me dis que j'ai peut-être été un peu trop sévère, ; comme on disait plus jeune "si tu es dégoûtée, tu n'es pas obligée d'en dégoûter les autres !".
Beaucoup ont probablement aimé ce livre, tant mieux.
Mais je me suis tellement ennuyée que j'ai du mal à tempérer mes propos.
Extraits :
- Moi qui ne suit pas fan des chats, je le trouve beau. Comment s'appelle-t-il ?
Panique à bord. Je n'en ai aucune idée. Mes yeux balaient la pièce et, près de l'évier, j'aperçois une boîte de médicaments.
- Paracétamol, il s'appelle Paracétamol.
- Pas banal comme nom...
Je pense que je n’aurais jamais d'enfants, et c'est finalement une bonne chose. J'aurais été capable de choisir leur prénom dans le rayon conserves d'un hypermarché. Je vous présente Choucroute et Ravioli. Choucroute est l'aîné, et il a une petite saucisse.
Moi, j’aime les canards parce qu’ils sont fidèles à leur conjoint toute leur vie, et lui les aime pour leurs magrets.
(497 pages gros caractères. Edition 16 17 A vue d'oeil)
vendredi 29 avril 2016
dimanche 24 avril 2016
Une héroïne américaine (Bénédicte Jourgeaud)
Moi qui ne supporte pas ce style de ventes, j'ai bien apprécié de découvrir leur raison, leur origine, et de mieux comprendre tout l'intérêt du système.
Notamment permettre à des femmes, qui jusque là étaient plus ou moins reléguées chez elle, d'acquérir leur indépendance.
Et côté fabricant permettre de donner sa chance à un nouvel objet qui, vendu en magasin, ne se démarquait pas suffisamment pour avoir du succès, alors que par le biais de démonstrations, tout leurs avantages se dévoilaient, amenant tout de suite le succès.
C'était passionnant, d’autant que j'ai vécu peu après cette période, et je me souviens de l'arrivée du plastique en cuisine, et dans notre vie quotidienne, réel bouleversement.
J'ai regretté que soit mêlé à cette quasi biographie, un passage de la vie de celle qui est censé écrire cette histoire.
Même si ça introduit un peu de suspens : qui a envoyé ces lettres, pourquoi Brownie a-t-elle été jetée hors de l'entreprise du jour au lendemain ?
Mais lire deux histoires en parallèle demande une concentration que je n'ai pas en ce moment : si on lit tout d'affilée, je pense que ça va, mais si on doit interrompre trop souvent sa lecture, ça me gêne, j'ai un peu de mal à savoir précisément à laquelle des deux femmes se rapportent certaines anecdotes.
Même si ces deux histoires ont certainement des points communs, je n'ai pas aimé passer d’une à l'autre, alors que les deux étaient intéressantes.
Je n'ai pas très bien compris l'intérêt de donner à l'héroïne de fiction le nom d'une personne célèbre, sans aucun rapport (Amelia Earhart)
J'ai regretté que l'illustration de couverture, sans intérêt pour moi, n'ait pas montré le fameux "bol merveilleux", dont plus d'un demi-siècle après, nous ne savons pas forcément à quoi il ressemblait.
J'ai apprécié l'humour de faire communiquer la mère par le biais des titres des romans Harlequin, c'est plutôt drôle.
Bref, une lecture en demi-teinte pour moi. Mais je suis contente d'avoir découvert tant de choses sur Tupperware.
Tiens, ça m'a donné envie d'aller faire un tour sur leur nouveau catalogue, moi qui boycotte ces ventes depuis des décennies !!
Extraits :
Rien ne peut résister à une femme qui le veut vraiment.
Kissimmee, 30 juillet 1958.
[...] il a été décidé à la majorité de vous démettre de vos fonctions de vice-présidente de la société Tupperware Corporation. Vous êtes donc remerciée à réception de ce courrier.
[...]
Cette décision est à effet immédiat. Vous devrez quitter les bureaux de la société sise avenue des Orangers à Kissimmee, Floride et ne toucherez aucune indemnité compensatrice.
samedi 23 avril 2016
Délices et confidences Tome 1 : Bienvenue au club (Catherine Kalengula)
Je remercie les éditions Flammarion Jeunesse, et Babelio, qui m'ont permis de faire cette jolie découverte.
Choisi sur Masse critique surtout à cause du prénom de l'héroïne, un peu parce qu'il était question de cuisine.
Je l'ai ouvert dès mon retour alors que j'avais un autre livre en cours, juste pour y jeter un coup d'oeil, avant de terminer le précédent et ... je n'ai pas pu le lâcher jusqu'à la fin.
Une histoire pourtant très classique : un déménagement de Paris en province, un village, et une grand-mère, peu accueillants de prime abord.
Le tout vu à travers les yeux, et les émotions, de Chloé, 10 ans et demi.
L'angoisse d'arriver dans une école où tout le monde se connait, avec son étiquette de parisienne, et quelques gaffes en prime pour essayer de s'intégrer.
Raconté comme ça, vous avez l'impression sans doute d’avoir déjà lu ça.
Mais ... c'est simplement, un régal de lecture.
C'est frais, sympathique, tonique, nuancé. Personne n'est ni tout noir ni tout blanc.
Chloé a des qualités et des défauts, les gens qu'elle côtoie aussi. Même la fille qu’elle déteste d'entrée va s'avérer avoir un côté positif, sans pour autant devenir d'un coup super gentille ou sa meilleure amie. Et pas mal d'humour dans leurs rencontres.
Chloé déteste l'idée de quitter Paris, son univers, ses copines. Mais malgré sa mauvaise humeur, elle sait voir les jolis côtés de ce changement, et apprécier certaines nouveautés.
Un secret de famille se dévoile peu à peu, et on entre ainsi en cuisine.
Comme elle, on aurait adoré connaître ce grand-père, qui non content d'avoir rassemblé de jolies recettes, y a ajouté de belles recettes de vie, des petites phrases que nous avons tout de suite envie de faire nôtres. Le livre aurait tout aussi bien pu s'intituler "Les maximes de Maxime", tant ces phrases vont avoir d’importance, pour Chloé, mais pourquoi pas pour nous aussi.
Parfois, on a une petite envie de secouer quelques personnages, comme la mère qui semble, au début, un peu trop préoccupée par ses propres problèmes pour comprendre ceux de sa fille, ou cette grand-mère très dynamique et fort moderne et indépendante mais qui refuse Internet. Mais tout le monde est crédible malgré tout (et d'ailleurs, c'est souvent dans la vraie vie aussi que je trouve que certains sont un peu incohérents !)
Pour une fois, la "chipie" de service qui va un peu gâcher la vie de Chloé s'avère être non pas la plus belle de la classe qui ne pense qu'à ses tenues, mais une fille ne rêvant que de sport, et surtout pas des robes dont sa mère veut l'affubler. Une fille qu'on va finalement pouvoir plaindre même si elle agace Chloé. Originalité certaine de ce côté-là.
Et bien entendu, ce qui ajoute au plaisir et à l'intérêt du livre, c'est la cuisine.
Je suppose que cette série va donner envie à beaucoup d'enfants de se lancer dans la pâtisserie.
Beaucoup de filles probablement surtout, parce que comme le fait remarquer Chloé, le nom Délices et Confidences va forcément attirer surtout les filles. Dommage pour le roman, car il parait intéressant pour tous.
J'ai apprécié qu'on commence par des recettes simples, intemporelles plutôt qu'à la mode, qui donnent de fortes chances de réussite aux débutant(e)s qui s'y essaieront.
La troisième me paraît un peu plus délicate. Et ça m'a amusée de voir que finalement, c'est le fils du pâtissier qui va se charger du caramel, partie la plus difficile à réussir.
Mais cette recette, originale, me donne bien envie de la tester (avec mes petites-filles probablement !)
Côté visuel, la couverture est gaie et amusante, très vivante, et la quatrième présente les quatre autres protagonistes du club, avec un petit portrait coloré.
A l'intérieur, des petits dessins en noir et blanc d'ustensiles et d'ingrédients disséminés dans les pages égaient l'ensemble.
En résumé, un joli roman qui devrait plaire aussi bien aux lecteurs débutants qu'aux un peu plus aguerris, et de même aux novices ou non en cuisine. Pour les débutants, les recettes, pour les autres, le rappel du plaisir de partager et d'échanger autour des douceurs culinaires. Et l’idée de mettre du pop-corn là où on ne l'attend pas !
Et pour moi, et bien, avant même de l'avoir proposé à la lecture à mes petites-filles, je sais que je devrai acheter les tomes suivants. Et d'ailleurs, je les attends avec impatience.
Il est rare que je ressente une telle impression de manque en terminant un livre, (pas envie de quitter si vite Chloé et ses amis), lorsque il s'agit d'un si court roman jeunesse.
Mais là vraiment, comme après une belle saga, j'ai eu du mal à passer à autre chose.
Vivement le tome 2. (et il va falloir attendre fin août !)
"Ne sous-estimez jamais le pouvoir d'un gâteau !"
Ma note Babelio : 5/5
Extraits :
"Lorsque tu crois que tout est perdu, cherche l'étincelle ! Et en attendant, prépare ce succulent gâteau facile à faire, ça te remontera le moral."
Chloé se moucha un bon coup, et décida de suivre ce conseil.
Étrangement, ce Maxime qu'elle ne connaissait pas semblait la comprendre ...
Je ne sais pas si je vais trouver l'étincelle dont il parle, mais une chose est sûre : je ne vais pas rester les bras croisés à verser toutes les larmes de mon corps !
"Les non-dits sont comme des ingrédients oubliés. Il est impossible de les ajouter une fois le gâteau mangé."
Ose faire le premier pas, tu seras souvent étonné du résultat.
Illustrations de Marie Spénale
Flammarion Jeunesse 02/2016 - 178 pages
Résumé Babelio
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