Une présentation originale pour ce court roman, sous forme de lettres. Le plus souvent "tapées à la machine" avec la police de caractères correspondante, ce qui surprend.
Des lettres qu'Elmira (dite Mimi), adresse à sa soeur Linou, morte à la naissance.
Des lettres souvent déchirantes, mais aussi une vie de tous les jours qui s'écoule.
Entre son amie Janice, dont elle ne sait si on peut l'appeler son amie. Une mère qui a été dévastée, mais qui reprend pied peu à peu, un père qui les a quitté, mais qu'elle voit quelquefois, une grand-mère qu'elle adore, qui perd la tête.
Mimi a beaucoup de mal à accepter que cette soeur ait disparu sans qu'on lui en dise pratiquement rien, et que plus personne ne veuille en parler.
Pour elle, c'est sa confidente, elle lui écrit, et elle lui manque constamment.
Écrivant comme elle parle, il y a énormément de termes québécois . C'est surprenant et charmant même si je n'ai pas toujours compris.
Ce thème me touche énormément, c'est pourquoi j'ai voulu lire ce texte. Curieusement, je l'ai trouvé très émouvant, et en même temps, je n'y suis jamais vraiment entrée. Je ne saurais dire pourquoi. Je l'ai lu "avec distance".
Est-ce juste dû à la police de caractères, aux termes québécois, ou au contenu, pourtant tellement poignant ?
J'aime beaucoup le jeu de mot du titre.
Extraits :