Un petit bijou, vite lu, facile à lire, mais qui parle avec force de sujets graves. Après "La nouvelle", Cassandra O'Donnell nous propose un autre court roman sur le harcèlement et sur l'exil, à mettre entre toutes les mains, surtout celles des collégiens et même des plus jeunes.
Très connue pour ses séries fantastiques, qui plaisent beaucoup aux ados, (Le Collège maléfique, Malenfer, Le Clan des 4) dont je ne vous parlerai pas, car ce n'est pas mon type de lecture, elle donne toute la mesure de son talent dans ces formats courts adaptés aux plus jeunes et tellement percutants.
Asante ne parle plus du tout. On apprend peu à peu qu'il a vu son père mourir en s'opposant au régime en place en Érythrée. Parler c'est donc prendre un risque. Même s'il vit en France avec sa mère à présent, et qu'il voit bien qu'on peut protester, manifester, sans graves conséquences.
Malgré son mutisme, il est bien intégré en classe et dans sa cité, tout comme sa mère, pourtant un brin envahissante.
Un garçon apprécié, à qui chacun prête les avis qui lui conviennent, puisqu'il ne donne jamais sa pensée. Il semble donc toujours d'accord et chacun en profite.
Jusqu'à ce que Morgane arrive dans sa classe. Morgane est différente, simplement parce qu'elle est très bonne élève et se moque de son apparence. Plus que suffisant pour qu'elle soit victime d'un harcèlement qui s'amplifie de jour en jour.
Asante, qui semblait jusque là n'avoir pas vraiment d'avis personnel, ne peut supporter d'accepter ce qui se passe. Et tout va basculer.