Les Petite Poche, de Thierry Magnier, toujours inattendus, toujours différents.
Voici une petite fable plutôt écologique, où les hommes n'ont pas le beau rôle.
Chassés par le peuple de la décharge, qui à force de croître veut prendre le pouvoir, ils se réfugient en forêt, où les animaux ne les voient pas forcément d'un bon oeil, vu tout ce qu'ils lui ont fait subir.
Mais .... une jolie pirouette pour la fin.
Pas mal d'humour allège le propos (l'ortie ne peut pas lever le doigt, le ver de terre sert d'espion entre les deux mondes ...
Cependant, malgré sa taille, un livre qui n'est pas une première lecture, mais plutôt pour un peu plus grand (les plus jeunes n'y trouveront rien qui posent problème, mais risquent de ne pas trop accrocher ? A moins qu'ils ne s'arrêtent au premier degré, de ces animaux assez drôles finalement)
Ma note : 3/5
Extraits :
- Ceux qui sont d'accord lèvent le doigt, dit le goéland.
Et alors, ce fut formidable ; tout le monde leva le doigt !
Sauf la reine des orties, qui n'est pas un animal, ni le rat, qui n'en a pas, de doigt, ni la mouette et le goéland qui ont des ailes, tout le monde le sait, ni le moustique, qui ne pouvait rien lever du tout, ni le pigeon de Montargis, qui n'avait rien compris et était décidément trop concon.
- Après tout, ils [les hommes] n'ont qu'à aller sur la lune, puisqu'ils l’aiment tant !
dimanche 28 février 2016
vendredi 26 février 2016
La sorcière de la bibliothèque (Anne Noisier / Catherine Palayer)
Un thème qui plaît, un texte par endroits en comptine répétitif, une sorcière, une bibliothèque, tout
pour plaire !
Sauf les illustrations, que je n'aime guère. Et le texte est parfois en noir sur fond sombre. Je comprends l'idée de rendre l'impression d'obscurité, les dessins se prolongeant sur toute la page, mais ça ne facilite pas la lecture.
Et au final, un album qui ne nous a pas vraiment accroché malgré l’histoire.
Ma note : 3/5
Extraits :
Sarah s'avance sur a pointe des pieds dans le grand couloir sombre où les ombres dansent sur les murs.
Elle va toujours faire pipi au début de la nuit...
Elle passe plus vite devant la bibliothèque car elle a horreur des livres depuis qu'elle a dû apprendre à lire.
CORNEVIROUILLE et PETTES de RATS
Délivre-moi des rats sinon gare à toi !
pour plaire !
Sauf les illustrations, que je n'aime guère. Et le texte est parfois en noir sur fond sombre. Je comprends l'idée de rendre l'impression d'obscurité, les dessins se prolongeant sur toute la page, mais ça ne facilite pas la lecture.
Et au final, un album qui ne nous a pas vraiment accroché malgré l’histoire.
Ma note : 3/5
Extraits :
Sarah s'avance sur a pointe des pieds dans le grand couloir sombre où les ombres dansent sur les murs.
Elle va toujours faire pipi au début de la nuit...
Elle passe plus vite devant la bibliothèque car elle a horreur des livres depuis qu'elle a dû apprendre à lire.
CORNEVIROUILLE et PETTES de RATS
Délivre-moi des rats sinon gare à toi !
Le loup veut apprendre à lire (Karine Quesada / Amandine Wanert)
Des dessins très réussis (la tête du lapin réveillé trop tôt par le loup ...)
Une belle écriture cursive.
Et surtout une chouette histoire sur le plaisir de savoir lire.
On a aimé aussi (aussi bien avec mes petits-enfants, qu'avec la classe de CP à qui je l'ai lu) réciter tous en coeur l'alphabet présenté par la maîtresse.
J'ai bien apprécié l'idée de départ : rêver de lecture alors qu'on ne sait pas lire.
Il n'y a pas eu cependant un coup de coeur des enfants pour cet album, il est bien, agréable à lire, rien de marquant.
Pour les lecteurs débutants, je ne sais pas si cette belle écriture cursive un peu recherchée, est facile à lire. Pour ma part, je l'ai appréciée, sauf pour lire à l'envers à une demi-classe (en tenant le livre par le haut ,comme j'essaie de faire pour les albums courts). Là, j'ai eu du mal !
Ma note : 3 1/2 / 5
Extrait :
Ce matin, le loup s'est réveillé de mauvaise humeur et tout ébouriffé.
Dans son rêve, il lisait une belle et passionnante histoire.
Mais voilà, le loup ne sait pas lire.
Mon papa a peur des étrangers (Rafik Schami / Ole Könnecke)
recherchant en urgence des albums à lire à une classe. Je n'ai relu qu'ensuite mes premières impressions, mais elles se confirment : Le thème est bien (et revient hélas d'actualité) l'histoire est plutôt sympa, mais je m'attendais à quelque chose de plus fort, de plus fouillé. En outre le format s'adresse aux plus petits, et je trouve que si on ne donne pas des explications supplémentaires, l'enfant peut risquer de s'arrêter au mot à mot du texte "Ils sont nombreux .... ils sont partout ... ils sont sales ... bruyants" Evidemment "mon" enfant ou le vôtre comprendront le deuxième degré. Mais ceux qui entendent cela déjà chez eux (c'est bien pour eux que le livre est important non ?) peuvent le prendre au pied de la lettre il me semble. Sans que le revirement du père ne soit très bien expliqué. Et d'autant plus que les dessins sont très caricaturaux : le père en veston cravate, et la tribu africaine déboulant avec musique et costumes. Le passage sur la rumeur, et les renseignements qui s'amplifient à mesure que les informations circulent, m'a bien amusée, mais là aussi, une explication s'est imposée pour les enfants, du moins les plus jeunes. Dommage donc, pour un album plein de bonnes intentions.
Ma note : 3/5
Extrait :
Mon papa a toujours été grand ...
fort ... et intelligent ...
patient ... rigolo ...
et courageux. Depuis que maman n'est plus là, il fait tout pour moi. Il sait même faire des tours de magie ! Il a toujours été courageux.
Seulement voilà, les étrangers lui font peur, surtout les Noirs.
mercredi 24 février 2016
Une sorcière à l'école - Zouk tome 3 (Serge Bloch / Nicolas Hubesch)
Ma première rencontre avec Zouk !
Il s'agit de courtes histoires parues dans le magazine "Les Belles Histoires" donc destinées aux plus jeunes (4-8 ans d'après Bayard Jeunesse, mais lu plutôt aux 3 / 6 ans il me semble).
Une présentation entre bande dessinée et album : un nombre de cases très variable selon les pages et les histoires, parfois des bulles, parfois seulement un texte d'accompagnement, qui peut être plus ou moins important.
Certaines pages ne comportent qu'une image, ou deux, avec un texte autour, donc on est dans l'album, d'autres au contraire sont tout à fait de la BD.
De même, certaines histoires sont un petit bijou d'humour, d’autres plus plates, juste bonnes pour faire sourire l'âge concerné.
J'ai trouvé intéressant qu'il y ait au début quatre pages de présentation, puisque une fois édité en album, on ne commence pas forcément par le tome un.
Présentation des lieux, de la famille, des amis.
Ensuite, pour chaque histoire 6 pages, séparées par une belle page unie en couleur.
Zouk vit dans un monde presque normal "dans une grande très grande ville", elle va à l'école et joue avec d’autres enfants. Mais elle a des pouvoirs de sorcière, et des phrases magiques (abracada ...) qui modifient la réalité.
Je pense que les enfants vont particulièrement apprécier l'histoire où la maîtresse de Zouk est tout à fait déplaisante.
Un peu de magie, elle se retrouve à ne pouvoir communiquer qu'avec des cris d'animaux, au grand plaisir de toute la classe.
Encore un peu de magie, et la voila redevenue "presque" normale, mais tellement plus gentille.
Une jolie façon d'aborder la BD avec les plus jeunes (et une possibilité de lecture à deux voix, entre texte et bulles, pour les lecteurs débutants).
Ma note 3 1/2 /5
Extrait :
Mais que se passe-t-il ? Madame Emma Miokoin [la maîtresse] était tranquillement en train de gronder ce pauvre Nono quand, tout à coup, elle s'est mise à dire des "miaous".
- Miaou, miaou, miaou, miaou.
Elle a encore voulu parler, mais elle s'est mise à caqueter.
- Cot, cot, cot, codek.
Elle a voulu crier, mais elle ne faisait qu'aboyer.
- Grrr, ouarf, ouarf.
Quand elle a voulu punir les enfants, elle s'est mise à rugir, et tout le monde l'a imitée.
Il s'agit de courtes histoires parues dans le magazine "Les Belles Histoires" donc destinées aux plus jeunes (4-8 ans d'après Bayard Jeunesse, mais lu plutôt aux 3 / 6 ans il me semble).
Une présentation entre bande dessinée et album : un nombre de cases très variable selon les pages et les histoires, parfois des bulles, parfois seulement un texte d'accompagnement, qui peut être plus ou moins important.
Certaines pages ne comportent qu'une image, ou deux, avec un texte autour, donc on est dans l'album, d'autres au contraire sont tout à fait de la BD.
De même, certaines histoires sont un petit bijou d'humour, d’autres plus plates, juste bonnes pour faire sourire l'âge concerné.
J'ai trouvé intéressant qu'il y ait au début quatre pages de présentation, puisque une fois édité en album, on ne commence pas forcément par le tome un.
Présentation des lieux, de la famille, des amis.
Ensuite, pour chaque histoire 6 pages, séparées par une belle page unie en couleur.
Zouk vit dans un monde presque normal "dans une grande très grande ville", elle va à l'école et joue avec d’autres enfants. Mais elle a des pouvoirs de sorcière, et des phrases magiques (abracada ...) qui modifient la réalité.
Je pense que les enfants vont particulièrement apprécier l'histoire où la maîtresse de Zouk est tout à fait déplaisante.
Un peu de magie, elle se retrouve à ne pouvoir communiquer qu'avec des cris d'animaux, au grand plaisir de toute la classe.
Encore un peu de magie, et la voila redevenue "presque" normale, mais tellement plus gentille.
Une jolie façon d'aborder la BD avec les plus jeunes (et une possibilité de lecture à deux voix, entre texte et bulles, pour les lecteurs débutants).
Ma note 3 1/2 /5
Extrait :
Mais que se passe-t-il ? Madame Emma Miokoin [la maîtresse] était tranquillement en train de gronder ce pauvre Nono quand, tout à coup, elle s'est mise à dire des "miaous".
- Miaou, miaou, miaou, miaou.
Elle a encore voulu parler, mais elle s'est mise à caqueter.
- Cot, cot, cot, codek.
Elle a voulu crier, mais elle ne faisait qu'aboyer.
- Grrr, ouarf, ouarf.
Quand elle a voulu punir les enfants, elle s'est mise à rugir, et tout le monde l'a imitée.
Mémoire en mi (Florence Hinckel)
Quelle belle introduction à la science-fiction que cette collection Soon (toutes mes excuses, mais je ne parviens toujours pas à maîtriser les termes précis autour de ce rayon, fantastique, fantasy, utopie, dystopie, uchronie etc ... donc j'utilise ici SF de façon générale).
De tous petits livres (moins de cinquante pages) de très bons textes, de quoi faire découvrir la fiction aux plus jeunes, aux petits lecteurs, à ceux qui ont du mal dans ce domaine (comme moi !!)
Florence Hinckel nous offre ici un double sujet, la mémoire, ce qu'on y garde, ce qu'on voudrait retrouver, ce qu'on oublie. Mais aussi la relation aux "domestiques" : "Nous ne nous mélangeons pas aux domestiques" phrase leitmotiv qui revient au fil des chapitres.
Dans un monde où l'on vit près de trois cents ans, où beaucoup de tâches sont confiées à des robots, les relations humaines entre classes ne sont toujours pas pacifiées. L'autrice a repris ici des problèmes qui pourraient se poser à nous dans notre monde actuel : la fillette qui s'ennuie, qui sait qu'elle ne doit pas jouer avec une domestique, mais qui aimerait bien le faire.
L'idée de déposer chaque soir sa mémoire sur un disque, pour en retrouver des éléments à tout moment quand on le souhaite m'a fait rêver. Même si je doute qu'à ce point de technologie, on ait vraiment besoin de le faire par un acte volontaire qu'on risque d’oublier chaque soir !
En quelques pages, un très bon petit roman à conseiller.
Ma note 4/5
Extrait :
- Très bien, mademoiselle. Surtout, n'oubliez pas de procéder au stockage de votre mémoire avant de vous endormir.
De tous petits livres (moins de cinquante pages) de très bons textes, de quoi faire découvrir la fiction aux plus jeunes, aux petits lecteurs, à ceux qui ont du mal dans ce domaine (comme moi !!)
Florence Hinckel nous offre ici un double sujet, la mémoire, ce qu'on y garde, ce qu'on voudrait retrouver, ce qu'on oublie. Mais aussi la relation aux "domestiques" : "Nous ne nous mélangeons pas aux domestiques" phrase leitmotiv qui revient au fil des chapitres.
Dans un monde où l'on vit près de trois cents ans, où beaucoup de tâches sont confiées à des robots, les relations humaines entre classes ne sont toujours pas pacifiées. L'autrice a repris ici des problèmes qui pourraient se poser à nous dans notre monde actuel : la fillette qui s'ennuie, qui sait qu'elle ne doit pas jouer avec une domestique, mais qui aimerait bien le faire.
L'idée de déposer chaque soir sa mémoire sur un disque, pour en retrouver des éléments à tout moment quand on le souhaite m'a fait rêver. Même si je doute qu'à ce point de technologie, on ait vraiment besoin de le faire par un acte volontaire qu'on risque d’oublier chaque soir !
En quelques pages, un très bon petit roman à conseiller.
Ma note 4/5
Extrait :
- Très bien, mademoiselle. Surtout, n'oubliez pas de procéder au stockage de votre mémoire avant de vous endormir.
La gargouille qui partait en vadrouille (Joris Chamblain / Lucile Thibaudier)
Ce titre m'a d'abord attiré l'oeil par le prénom Enola (à cause de la série Enola Holmes, que je venais de terminer, et la BD du 1er tome) les dessins m'ont retenue, puis le nom de Joris Chamblain, dont j'ai beaucoup aimé les carnets de Cerise.
Il s'est ici adjoint une autre illustratrice, mais si le style (des dessins et de l’histoire) est différent, le plaisir est aussi grand.
Une très sympathique histoire, et très originale.
J'ai bien aimé l'idée de cette fillette qui soigne les animaux mythiques et les créatures extraordinaires.
Que son assistant soit un chat est un peu moins original, mais me plait forcément.
Les dessins ne sont pas du tout inquiétants. Même la gargouille, sculpture qui en général est plutôt effrayante, nous apparaît sympathique, et en quelques traits la dessinatrice rend étonnamment son expression, triste, inquiète ...
L'histoire est amusante et cohérente.
Ma petite-fille de 9 ans 1/2 l'a dévorée, puis relue tout de suite après !
J'ajoute que la qualité est très belle, les pages sont plus épaisses que les BD habituelles.
Le tome 2 vient de paraître, vivement qu'il arrive dans ma bibliothèque.
Ma note 4/5
Extraits :
- Détruire la gargouille serait une erreur, j'ai entendu parler d'une vétérinaire qui pourrait nous aider !
- Une vétérinaire pour animaux en pierre ?!
- Pas seulement !
- ?
- J’entends comme des gargouillis !
- C’est une gargouille ! C’est normal !
- Oui mais il ne devrait faire du bruit que quand l’eau s’écoule. Or, il n’y a pas d’eau !
- Quel est votre verdict ?
- En principe un ventre gargouille par faim ou par peur…
- La peur ? Il se déplacerait à cause du vertige ?
[Enola au phénix] Bien mon ami, vous avez un gros rhume!
Je vous prescris une semaine de repos au coin du feu. Et une écharpe ignifugée !
Il s'est ici adjoint une autre illustratrice, mais si le style (des dessins et de l’histoire) est différent, le plaisir est aussi grand.
Une très sympathique histoire, et très originale.
J'ai bien aimé l'idée de cette fillette qui soigne les animaux mythiques et les créatures extraordinaires.
Que son assistant soit un chat est un peu moins original, mais me plait forcément.
Les dessins ne sont pas du tout inquiétants. Même la gargouille, sculpture qui en général est plutôt effrayante, nous apparaît sympathique, et en quelques traits la dessinatrice rend étonnamment son expression, triste, inquiète ...
L'histoire est amusante et cohérente.
Ma petite-fille de 9 ans 1/2 l'a dévorée, puis relue tout de suite après !
J'ajoute que la qualité est très belle, les pages sont plus épaisses que les BD habituelles.
Le tome 2 vient de paraître, vivement qu'il arrive dans ma bibliothèque.
Ma note 4/5
Extraits :
- Détruire la gargouille serait une erreur, j'ai entendu parler d'une vétérinaire qui pourrait nous aider !
- Une vétérinaire pour animaux en pierre ?!
- Pas seulement !
- ?
- J’entends comme des gargouillis !
- C’est une gargouille ! C’est normal !
- Oui mais il ne devrait faire du bruit que quand l’eau s’écoule. Or, il n’y a pas d’eau !
- Quel est votre verdict ?
- En principe un ventre gargouille par faim ou par peur…
- La peur ? Il se déplacerait à cause du vertige ?
[Enola au phénix] Bien mon ami, vous avez un gros rhume!
Je vous prescris une semaine de repos au coin du feu. Et une écharpe ignifugée !
Comme tu peux le voir, le phénix est guéri... Il pète le feu !
Mon ami Grompf t1 Coeur de géant (Nob)
C'est gentillet et on sourit, mais dans cette même veine, j'avais nettement préféré les aventures du Gowap (de Ridel e & Mythic, créateurs d'Angèle et René).
Aussi un animal de compagnie atypique, énorme, et qui entraîne de ce fait pas mal de catastrophes, mais beaucoup plus drôle.
De plus ,je n'ai pas énormément apprécié les dessins, et ce yéti est très moyennement sympathique !
Bref, pour moi, une BD à feuilleter , mais pas plus.
Extrait :
- Mon meilleur ami est un yéti...
Je sais, c'est pas banal.
Il n'est pas très bavard.
- Grompf !
- Mais ce n'est pas grave.
L'important c'est qu'il a un coeur grand comme ça !
Aussi un animal de compagnie atypique, énorme, et qui entraîne de ce fait pas mal de catastrophes, mais beaucoup plus drôle.
De plus ,je n'ai pas énormément apprécié les dessins, et ce yéti est très moyennement sympathique !
Bref, pour moi, une BD à feuilleter , mais pas plus.
Extrait :
- Mon meilleur ami est un yéti...
Je sais, c'est pas banal.
Il n'est pas très bavard.
- Grompf !
- Mais ce n'est pas grave.
L'important c'est qu'il a un coeur grand comme ça !
Lucky Luke - L'homme de Washington (Achdé & Gerra)
Ma petite-fille a réussi à dénicher à la bibliothèque un Lucky Luke que nous n’avons pas à la maison. (Elle a l'oeil, on en a plus de 50)
Alors bien entendu, on le lui a "chipé" pour le lire avant elle !!
Et je confirme, j'apprécie les nouveaux auteurs presque autant que l'ancien.
Une fois de plus à partir d'une histoire vraie, celle de Rutherford B. Hayes, 19e président des Etats-Unis, une belle critique des manoeuvres électorales, une aventure drôle et palpitante.
Un régal !
Ma note 4/5
Extrait :
Désolé si mes cantonniers cantonais sont cantonnés autour des voies mais ils voient rouge ces temps-ci.
Alors bien entendu, on le lui a "chipé" pour le lire avant elle !!
Et je confirme, j'apprécie les nouveaux auteurs presque autant que l'ancien.
Une fois de plus à partir d'une histoire vraie, celle de Rutherford B. Hayes, 19e président des Etats-Unis, une belle critique des manoeuvres électorales, une aventure drôle et palpitante.
Un régal !
Ma note 4/5
Extrait :
Désolé si mes cantonniers cantonais sont cantonnés autour des voies mais ils voient rouge ces temps-ci.
mardi 23 février 2016
Le génie crève l'écran - Léonard tome 46 (De Groot / Turk)
Léonard ne fait pas forcément partie de mes BD préférées, même si j'en lis volontiers quelques planches de temps en temps, mais j'ai bien aimé ce tome, plus drôle que d'autres à mes yeux.
La partie "télé" qui donne son nom au volume, est assez savoureuse.
Bien aimé aussi la présence plus fréquente de Mathurine, aussi drôle que son maître, "l'invention" des chambres d'hôtes, le disciple transformé selon ses rêves etc ...
Ma note : 4/5
Extraits :
Mais la voilà, l'idée !...Redonnez-lui un coup de maillet sur la tête, ça lui remettra les idées en place ! Homéopathie que ça s'appelle ! C'est lui-même qui l'a inventée !...Soigner le mal par le mal !
- Frappez à la porte [de la voyante Irma] vous allez voir !
- Oui, qui est là ?
- Vous voyez, si elle ne devine pas qui c'est, elle ne devine rien du tout.
La partie "télé" qui donne son nom au volume, est assez savoureuse.
Bien aimé aussi la présence plus fréquente de Mathurine, aussi drôle que son maître, "l'invention" des chambres d'hôtes, le disciple transformé selon ses rêves etc ...
Ma note : 4/5
Extraits :
Mais la voilà, l'idée !...Redonnez-lui un coup de maillet sur la tête, ça lui remettra les idées en place ! Homéopathie que ça s'appelle ! C'est lui-même qui l'a inventée !...Soigner le mal par le mal !
- Frappez à la porte [de la voyante Irma] vous allez voir !
- Oui, qui est là ?
- Vous voyez, si elle ne devine pas qui c'est, elle ne devine rien du tout.
lundi 22 février 2016
Silence (Benoît Séverac)
Je n'ai pas pu lâcher ce livre, et ce n'était pas à cause du suspens, il n'y en a pas vraiment.
Plus que le sujet, c'est l’écriture je pense qui m'a empêchée de poser le roman avant la fin.
Des chapitres courts, pas de laïus, pas de pathos, des personnages qui sonnent vrai. Une histoire dont on a l'impression qu'hélas elle pourrait arriver presque à n'importe qui. Et des remises en question pour tous, adultes et jeunes.
On découvre peu à peu ce qui s'est passé, en même temps que Jules essaie de s'en souvenir, de se renseigner, et de comprendre. C'est vraiment très prenant.
Un petit côté plus léger, avec le personnage de la petite soeur, à la fois affectueux, drôle, mais aussi qui apporte à Jules les infos dont il a besoin.
Et de la chaleur humaine et du réconfort avec Damien, l'infirmier.
J'ai un peu regretté le passage en langage SMS. Evidemment, je ne suis pas vraiment le public visé, et donc j'ai un peu de mal à comprendre. Mais je ne suis pas sûre que c'était indispensable pour faire "jeune" ou plus vrai (et ça risque de dater rapidement, non ?)
Et j'avoue ne pas savoir ce que veut dire le terme "root" en français.
Je ne sais pas ce qu'en pense le public ado ; avec mes yeux d'adultes, j'ai vraiment apprécié ce roman et il me semble important de le faire lire aux jeunes.
Je remercie au passage Aurélien, du blog "Mes romans de collégien" grâce auquel j'ai découvert par hasard ce livre.
Extrait :
- La littérature, il n'y a que cela de vrai. Lire t’aidera.
samedi 20 février 2016
La ligne rouge (Birte Müller)
Un album important, qu'il soit pris au 1er degré (disputes pour rien, et on s'aperçoit finalement que la vie est plus agréable quand on s'entend) ou comme métaphore des frontières ou du mur qui a séparé des peuples.
Un album à lire et faire lire donc, malgré son apparente simplicité.
Sa présentation est assez surprenante :
Pour le texte, une double page sur deux. Le texte est écrit en énorme, en caractères réguliers, sur la page de droite. Celle de gauche est blanche, sauf la ligne rouge qui traverse toute la double page, à des endroits variés.
Entre, une double page d'illustrations, que je n'ai pas trop appréciées, mais qui sont très parlantes.
Un album plutôt pour les plus grands.
Extrait :
Mais Duval dépassait toujours la limite, ce qui énerva beaucoup Dumont.
Le soir-même, Dumont se vengea.
Un album à lire et faire lire donc, malgré son apparente simplicité.
Sa présentation est assez surprenante :
Pour le texte, une double page sur deux. Le texte est écrit en énorme, en caractères réguliers, sur la page de droite. Celle de gauche est blanche, sauf la ligne rouge qui traverse toute la double page, à des endroits variés.
Entre, une double page d'illustrations, que je n'ai pas trop appréciées, mais qui sont très parlantes.
Un album plutôt pour les plus grands.
Extrait :
Mais Duval dépassait toujours la limite, ce qui énerva beaucoup Dumont.
Le soir-même, Dumont se vengea.
Cubitus Le chat du radin
Et oui, Sénéchal, non seulement doit comme d'habitude faire face aux moqueries et aux baffes de Cubitus, mais en plus, se trouve doté d'un maître de plus en plus radin, qui lui plaint la nourriture, le chauffage etc... Du coup, Cubitus le prendrait presque en pitié ! Mais pas trop quand même, faut pas exagérer !
On va aussi croiser dans ce volume un nain de jardin jamais content, un chien Sans Niche Fixe, et Médor l'escargot inventeur. Sans oublier les pages où Tonton Cubitus répond à tout.
Avec tout ce monde, Sémaphore est moins présent. Mais on rit ou sourit toujours autant.
Ma note : 3 1/2 / 5
Extrait : [Le postier à Cubitus]
- Mais puisque je te répète que "Pour le petit Africain qui a faim", c'est pas une vraie adresse !!!
Il n'arrivera jamais ton sandwich.
On va aussi croiser dans ce volume un nain de jardin jamais content, un chien Sans Niche Fixe, et Médor l'escargot inventeur. Sans oublier les pages où Tonton Cubitus répond à tout.
Avec tout ce monde, Sémaphore est moins présent. Mais on rit ou sourit toujours autant.
Ma note : 3 1/2 / 5
Extrait : [Le postier à Cubitus]
- Mais puisque je te répète que "Pour le petit Africain qui a faim", c'est pas une vraie adresse !!!
Il n'arrivera jamais ton sandwich.
Qui a mangé ? (Anne Crausaz)
Ici, on a le plaisir de retrouver Raymond, un grand copain, puisque nous avons en plus des livres le jeu de memory.
Moins inventif que Raymond rêve (et Raymond joue) mais un beau petit album carré, bien adapté aux plus jeunes, avec des pages pleine couleur "dévorées" par Raymond. Et un joli final.
Ma note : 4/5
Extrait :
Mais qui a boulotté les épinards ?
Mais il est où ce Gros Matou ? (Pierre Delye / Cécile Hudrisier)
Un album cartonné, à flaps, avec des illustrations très sympathiques. Ça attire !
Et les plus grands apprécieront qu'il y ait une vraie histoire, pas juste des volets à soulever.
Un astucieux petit chat !
Extrait :
Mais il est où ce gros matou ?
Pour lui faire un gros câlin ...
Pour l'entendre ronronner tout contre moi ...
Et les plus grands apprécieront qu'il y ait une vraie histoire, pas juste des volets à soulever.
Un astucieux petit chat !
Extrait :
Mais il est où ce gros matou ?
Pour lui faire un gros câlin ...
Pour l'entendre ronronner tout contre moi ...
Le bouton de la sorcière (Rosalinde Bonnet)
Moins connu que "Un petit trou dans une pomme" par le même auteur que "La sieste du grand méchant loup", un volume de la collection Percimage avec son trou a chaque page, où les petits adorent glisser le doigt.
Des illustrations drôles et sympathiques malgré le sujet, une défilé d'animaux à reconnaître.
Et un final qui plaît beaucoup.
Ma note 3/5
Extrait :
Son dragon préféré lui tendit aussitôt une potion pour se débarrasser de cet affreux bouton.
Des illustrations drôles et sympathiques malgré le sujet, une défilé d'animaux à reconnaître.
Et un final qui plaît beaucoup.
Ma note 3/5
Extrait :
Son dragon préféré lui tendit aussitôt une potion pour se débarrasser de cet affreux bouton.
vendredi 19 février 2016
Pas de poules mouillées au poulailler (Christian Jolibois / Christian Heinrich)
Je ne me lasse pas de ces P'tites Poules ! Beaucoup d'humour, dans le texte comme dans l'image. Plein de clins d'oeil pour les adultes (chansons, jeux de mots) qui font qu'on ne s'ennuie jamais en les lisant aux enfants.
Une fois de plus dans celui-ci, les mâles se croient malins, partent "comme un seul homme" poursuivre une fouine qui semblait menacer le poulailler. Et les poulettes vont se débrouiller seules pour sauver réellement les lieux et les enfants. Sans se vanter, elles s'en tirent bien comme toujours.
Avec cependant une aide imprévue, un animal mythique.
Curieusement, alors que je les lis dans le désordre, ça fait le 2e que je lis d'affilée qui où on découvre un animal monstrueux vivant dans les profondeurs.
Ce ne sera pas mon préféré, peut-être parce que j'aime bien quand on évoque au passage, mine de rien, un événement historique.
Mais un bon plaisir de lecture tout de même.
Ma note : 3 1/2 / 5
Extrait :
- Ouais, on connaît la chanson, ricane Vasypapa.
Cinq fruits et légumes par jour.
Mais nous, c'est les oeufs qu'on préfère !
Une fois de plus dans celui-ci, les mâles se croient malins, partent "comme un seul homme" poursuivre une fouine qui semblait menacer le poulailler. Et les poulettes vont se débrouiller seules pour sauver réellement les lieux et les enfants. Sans se vanter, elles s'en tirent bien comme toujours.
Avec cependant une aide imprévue, un animal mythique.
Curieusement, alors que je les lis dans le désordre, ça fait le 2e que je lis d'affilée qui où on découvre un animal monstrueux vivant dans les profondeurs.
Ce ne sera pas mon préféré, peut-être parce que j'aime bien quand on évoque au passage, mine de rien, un événement historique.
Mais un bon plaisir de lecture tout de même.
Ma note : 3 1/2 / 5
Extrait :
- Ouais, on connaît la chanson, ricane Vasypapa.
Cinq fruits et légumes par jour.
Mais nous, c'est les oeufs qu'on préfère !
mardi 16 février 2016
H.E.N.R.I. a onze doigts (Yves Grevet / Jess Pauwels)
"Trop bien" a dit ma petite-fille de 7 ans 1/2. Donc ...
Une première lecture toute simple, amusante, écrite gros et bien illustrée.
Une histoire qu se déroule dans une école, dans un monde bien connu des enfants.
Et ... un zeste de surnaturel.
J'aime beaucoup les texte d'Yves Grevet, j'ai donc voulu découvrir ce qu'il écrit pour les plus jeunes.
Pas un livre inoubliable pour moi, mais une jolie petite introduction au fantastique.
Mais ma pitchoune m'a demandé pourquoi le prénom était écrit H.E.N.R.I. et je n'ai pas su lui répondre. Aucun indice trouvé !
Ma note : 3 1/2 / 5
Extrait :
Henri est arrivé dans la classe hier. Il s'est installé à côté de moi et j'ai tout de suite compris qui'l était très spécial.
Henri a des pouvoirs incroyables, mais je suis la seule à le savoir
Une première lecture toute simple, amusante, écrite gros et bien illustrée.
Une histoire qu se déroule dans une école, dans un monde bien connu des enfants.
Et ... un zeste de surnaturel.
J'aime beaucoup les texte d'Yves Grevet, j'ai donc voulu découvrir ce qu'il écrit pour les plus jeunes.
Pas un livre inoubliable pour moi, mais une jolie petite introduction au fantastique.
Mais ma pitchoune m'a demandé pourquoi le prénom était écrit H.E.N.R.I. et je n'ai pas su lui répondre. Aucun indice trouvé !
Ma note : 3 1/2 / 5
Extrait :
Henri est arrivé dans la classe hier. Il s'est installé à côté de moi et j'ai tout de suite compris qui'l était très spécial.
Henri a des pouvoirs incroyables, mais je suis la seule à le savoir
Des poules et des gâteaux (Carine Tardieu / Agnès Maupré)
Mauvaise note pour ce petit roman, que j'ai pourtant trouvé intéressant. Mais il me semble que le texte ne correspond pas à l'âge de la collection, et surtout au titre et à l'illustration de couverture, qui laissent croire à un petit livre drôle.
D'entrée, au bout d'une page, une phrase de ce type : "ce que papa veut dire, c'est que ma tante est une alcoolique et que mon oncle est un gros con." ne me donne pas envie de partager ce livre avec mes petites-filles.
De même "Une mère castratrice est une mère qui coupe symboliquement les testicules de son fils pour qu'il n'aille pas coucher avec une autre femme qu'elle" ne me parait absolument pas adapté à une première lecture, ce qui semblait être la cible.
Dommage car il s'agit d'une belle réflexion sur D'où on vient, qui on est. Pourquoi s'affirmer juifs si on est laïc ...
Nathan, 11 ans, à l'occasion d'un décès et d'un partage houleux, se pose beaucoup de questions intelligentes et intéressantes, et se montre plus réfléchi et sensé que les adultes.
J'ai presque aimé, mais ...
Ma note 2 1/2 / 5
Extrait :
Mais petit poussin s'en fiche, il ne se pose pas de question sur ses origines. Petit poussin vit au jour le jour, sans penser au passé ni à l’avenir. Il n'est ni juif, ni musulman, ni bouddhiste, il est poussin et sa seule religion, c'est son instinct.
D'entrée, au bout d'une page, une phrase de ce type : "ce que papa veut dire, c'est que ma tante est une alcoolique et que mon oncle est un gros con." ne me donne pas envie de partager ce livre avec mes petites-filles.
De même "Une mère castratrice est une mère qui coupe symboliquement les testicules de son fils pour qu'il n'aille pas coucher avec une autre femme qu'elle" ne me parait absolument pas adapté à une première lecture, ce qui semblait être la cible.
Dommage car il s'agit d'une belle réflexion sur D'où on vient, qui on est. Pourquoi s'affirmer juifs si on est laïc ...
Nathan, 11 ans, à l'occasion d'un décès et d'un partage houleux, se pose beaucoup de questions intelligentes et intéressantes, et se montre plus réfléchi et sensé que les adultes.
J'ai presque aimé, mais ...
Ma note 2 1/2 / 5
Extrait :
Mais petit poussin s'en fiche, il ne se pose pas de question sur ses origines. Petit poussin vit au jour le jour, sans penser au passé ni à l’avenir. Il n'est ni juif, ni musulman, ni bouddhiste, il est poussin et sa seule religion, c'est son instinct.
Il était 2 fois dans l'ouest - Séverine Vidal
J'ai un peu de mal à noter ce livre.
D'un côté, il m'a un peu déçue (peut-être parce que j'en attendais beaucoup) : d'abord une partie rencontre, amour au premier coup d'oeil, un peu évident, un peu sirupeux. Puis une partie aventures très dangereuses, tout tourne mal, tous les malheurs leur tombent dessus. Un peu caricatural il me semble.
D'un autre côté, un vrai page turner pour moi, je l'ai lu sans le lâcher, et avec plaisir.
En outre, on y découvre pas mal de choses, un peu sur le cinéma, mais surtout sur Monument Valley, sa beauté, sa faune plus ou moins sympathique.
Et surtout, on y apprend beaucoup sur les Navajos, leur vie dans l'Amérique actuelle, coincée entre modernité et traditions, leurs rites, leur langue.
Le roman est à deux voix, à tour de rôle Luna et Josh. C'est assez classique, mais ça permet de profiter des deux points de vue. Et Chaque début de chapitre montre clairement qui parle, ce qui est pratique.
Je n'ai par contre pas aimé les illustrations, pourtant utiles ici, mais pas très agréables à mon goût.
Par contre, j'ai apprécié les "Bonus" intercalés dans le texte, "marque de fabrique" de la collection Pépix. Plus sympathique qu'une simple page documentaire insérée dans le roman, car écrite par l'auteur et donc dans la continuité de l'histoire. Mais très instructive souvent.
Au final, un roman qui vaut la peine d'être lu et conseillé.
Ma note : 3 1/2 / 5
Extrait :
Chez les Navajos, la kinaalda est une fête très importante ; c'est "le" rite de passage pour les jeunes filles de quinze ans, entre la fin de l'enfance et l'âge adulte.
D'un autre côté, un vrai page turner pour moi, je l'ai lu sans le lâcher, et avec plaisir.
En outre, on y découvre pas mal de choses, un peu sur le cinéma, mais surtout sur Monument Valley, sa beauté, sa faune plus ou moins sympathique.
Et surtout, on y apprend beaucoup sur les Navajos, leur vie dans l'Amérique actuelle, coincée entre modernité et traditions, leurs rites, leur langue.
Le roman est à deux voix, à tour de rôle Luna et Josh. C'est assez classique, mais ça permet de profiter des deux points de vue. Et Chaque début de chapitre montre clairement qui parle, ce qui est pratique.
Je n'ai par contre pas aimé les illustrations, pourtant utiles ici, mais pas très agréables à mon goût.
Par contre, j'ai apprécié les "Bonus" intercalés dans le texte, "marque de fabrique" de la collection Pépix. Plus sympathique qu'une simple page documentaire insérée dans le roman, car écrite par l'auteur et donc dans la continuité de l'histoire. Mais très instructive souvent.
Au final, un roman qui vaut la peine d'être lu et conseillé.
Ma note : 3 1/2 / 5
Extrait :
Chez les Navajos, la kinaalda est une fête très importante ; c'est "le" rite de passage pour les jeunes filles de quinze ans, entre la fin de l'enfance et l'âge adulte.
Illustrations : Anne-Lise Combeaud
Éditions Sarbacane - 08/2015
Collection Pépix - 192 pages - 10.90 €
Résumé Babelio
Éditions Sarbacane - 08/2015
Collection Pépix - 192 pages - 10.90 €
Résumé Babelio
La fille du loup (Patrice Favaro)
Et ils sont tellement différents chacun qu'on peut en lire d'affilée autant qu'on veut !
Entre conte, fable, et récit animalier, un petit texte assez drôle où pour une fois, les brebis ne sont pas si idiotes que ça. Avec une jolie "morale" à la clé. Et en tant qu'adulte, on peut aussi imaginer qu'on ne parle pas forcément d’animaux.
Extrait :
- C'est l'union qui fait notre force.
Unies, nous sommes invincibles ! lança une brebis qui avait le sens de la formule.
Ça va valser (Guillaume Guéraud)
Alors là, quand je découvre un Guillaume Guéraud de 40 pages ... je me précipite.
Parce que cet auteur, on l’aime, il nous fascine, l'écouter parler est inoubliable mais ... ses textes sont souvent un peu trop violents pour moi.
Je me suis dit que dans cette collection il y avait moins de risques !!
Et en effet, une histoire drôle étonnante, et très atypique. Du Guéraud a n'en pas douter.
Plusieurs niveaux de lecture, je ne sais ce qu'y verront les enfants.
Il y a l’histoire qui se déroule sous nos yeux, un voyage à Vesoul pour accompagner un grand-père fou de valse, ou plutôt de challenge. (Tu as voulu voir Vesoul et ... ) mais pas fou de sa partenaire.
Il y a l'histoire ancienne du grand-père, révolutionnaire, vaguement bandit, et peut-être un peu mythomane ?
Et puis, il y a tout le contexte politique (ah, quand même, M. Guéraud n'allait pas se contenter de nous raconter une histoire gentillette, non, on se serait inquiété ! Il en profite pour son petit discours de propagande).
Mais pas sûr que ce soit cependant très compréhensible en si peu de phrases pour des enfants jeunes.
Ça pourra toujours être prétexte à discussions et explications.
Bon, on ne va pas faire la fine bouche, j'ai passé un moment de lecture bien agréable.
Ma note 3 1/2/ 5
Extrait :
La partenaire de valse de grand-père s'appelle Germaine mais lui la surnomme Berlusconi.
A cause de ses idées politiques.
Et de ses liftings.
Berlusconi, c'est un président italien qui, comme Germaine, s'est fait retendre la peau du visage pour paraître plus jeune.
[...]
Ce qui est marrant, c'est que ça fait dix ans que grand-père Léonine et Germaine décrochent le titre de champions ensemble alors qu'ils ne peuvent pas se voir en peinture. Elle le traite de "vermine communiste".
Et il la traite de "fasciste".
Un fasciste,selon grand-père, c'est pareil qu'un nazi.
"En un peu moins pire", tempère papa.
"Tu parles ! tempête grand-père. C'est bonnet blanc et blanc bonnet !"
Parce que cet auteur, on l’aime, il nous fascine, l'écouter parler est inoubliable mais ... ses textes sont souvent un peu trop violents pour moi.
Je me suis dit que dans cette collection il y avait moins de risques !!
Et en effet, une histoire drôle étonnante, et très atypique. Du Guéraud a n'en pas douter.
Plusieurs niveaux de lecture, je ne sais ce qu'y verront les enfants.
Il y a l’histoire qui se déroule sous nos yeux, un voyage à Vesoul pour accompagner un grand-père fou de valse, ou plutôt de challenge. (Tu as voulu voir Vesoul et ... ) mais pas fou de sa partenaire.
Il y a l'histoire ancienne du grand-père, révolutionnaire, vaguement bandit, et peut-être un peu mythomane ?
Et puis, il y a tout le contexte politique (ah, quand même, M. Guéraud n'allait pas se contenter de nous raconter une histoire gentillette, non, on se serait inquiété ! Il en profite pour son petit discours de propagande).
Mais pas sûr que ce soit cependant très compréhensible en si peu de phrases pour des enfants jeunes.
Ça pourra toujours être prétexte à discussions et explications.
Bon, on ne va pas faire la fine bouche, j'ai passé un moment de lecture bien agréable.
Ma note 3 1/2/ 5
Extrait :
La partenaire de valse de grand-père s'appelle Germaine mais lui la surnomme Berlusconi.
A cause de ses idées politiques.
Et de ses liftings.
Berlusconi, c'est un président italien qui, comme Germaine, s'est fait retendre la peau du visage pour paraître plus jeune.
[...]
Ce qui est marrant, c'est que ça fait dix ans que grand-père Léonine et Germaine décrochent le titre de champions ensemble alors qu'ils ne peuvent pas se voir en peinture. Elle le traite de "vermine communiste".
Et il la traite de "fasciste".
Un fasciste,selon grand-père, c'est pareil qu'un nazi.
"En un peu moins pire", tempère papa.
"Tu parles ! tempête grand-père. C'est bonnet blanc et blanc bonnet !"
Pas de problème ! (Susie Morgenstern)
Un Petite Poche, signé Susie Morgenstern, pas d’hésitation, j'emprunte sans chercher à savoir de quoi
ça parle !
Et ... Pas de problème !
Dans le premier chapitre, on retrouve cette habitude actuelle extrêmement agaçante de répondre "Pas de problème" à chaque demande, et problème ... (La personne au téléphone a qui vous exposez votre problème justement, et qui à chaque phrase, vous répond "pas de problème". Ça, ce n'est pas dans le livre, c'est ce à quoi ça m'a fait penser)
Mais Theodora, au lieu de s'énerver (comme moi !!) sur cette phrase toute faite et dénuée de sens souvent, en profite pour s'interroger sur chaque problème justement.
Elle dresse la liste de ceux qui s'imposent à elle, et méthodiquement, va parvenir à les résoudre intelligemment, en les affrontant au lieu de s'y soumettre.
En 40 pages, un excellent petit roman positif et qui peut aider sans pour autant être trop appuyé.
Et au passage, un joli clin d'oeil à un auteur connu puisque la professeure de piano s'appelle Mlle Pennacchioni
Ma note : 3 1/2 / 5
Extrait :
Un problème, c'est quoi au juste ? Tout le monde connaît ce mot depuis l'âge de trois ans.
C'est une difficulté, un ennui, un souci. La bonne nouvelle, c'est que normalement chaque problème a sa solution.
La mauvaise nouvelle c'est qu'il faut la trouver !
ça parle !
Et ... Pas de problème !
Dans le premier chapitre, on retrouve cette habitude actuelle extrêmement agaçante de répondre "Pas de problème" à chaque demande, et problème ... (La personne au téléphone a qui vous exposez votre problème justement, et qui à chaque phrase, vous répond "pas de problème". Ça, ce n'est pas dans le livre, c'est ce à quoi ça m'a fait penser)
Mais Theodora, au lieu de s'énerver (comme moi !!) sur cette phrase toute faite et dénuée de sens souvent, en profite pour s'interroger sur chaque problème justement.
Elle dresse la liste de ceux qui s'imposent à elle, et méthodiquement, va parvenir à les résoudre intelligemment, en les affrontant au lieu de s'y soumettre.
En 40 pages, un excellent petit roman positif et qui peut aider sans pour autant être trop appuyé.
Et au passage, un joli clin d'oeil à un auteur connu puisque la professeure de piano s'appelle Mlle Pennacchioni
Ma note : 3 1/2 / 5
Extrait :
Un problème, c'est quoi au juste ? Tout le monde connaît ce mot depuis l'âge de trois ans.
C'est une difficulté, un ennui, un souci. La bonne nouvelle, c'est que normalement chaque problème a sa solution.
La mauvaise nouvelle c'est qu'il faut la trouver !
lundi 15 février 2016
Crime d'auteur (Jacques Asklund)
Un excellent petit polar.
J'avais lu il y a longtemps (Oh la la, déjà vingt ans !!) "Un trésor dans l'ordinateur" du même auteur, roman un peu fantastique, drôle et émouvant. Et raté totalement celui-ci.
D'un genre différent, il est aussi agréable à lire.
Un auteur qui vient un peu à contrecoeur animer un atelier d'écriture dans son ancienne école. Une classe de CM2 qui l'accueille avec plaisir, et se lance dans l'écriture d'un polar. Une fillette surprenante qui se révèle à l'occasion de cet atelier. Les idées fusent, s’écrivent, se corrigent, se développent.
Et soudain, la réalité rejoint la fiction, et les soupçons deviennent inquiétants.
Entre fantastique et mise en abyme, un petit roman plein de suspens, dans une école ordinaire.
j'ai commencé à le lire avec ma petite-fille (CM1). Ça lui plaît beaucoup, mais je m'aperçois que, le roman étant un peu ancien, certains termes sont parfois un peu difficiles pour elle. Mais ça ne l’aurait sûrement pas empêchée de le lire et le comprendre seule.
Extraits :
- Écrire, c'est donner de la vie grâce à la puissance des mots. Et cette puissance est telle qu'elle peut faire surgir parfois de drôles de choses ! Y compris des coïncidences aussi troublantes que celle-ci. Mais il n'y a là rien de surnaturel ni d'anormal.
[Incipit]
Retour à l'école
L'homme s'immobilise devant les hautes grilles de couleur bronze. De l'autre côté, l'école Jean-Cavaillès n'a pas beaucoup changé : les lourds bâtiments «Troisième République» sont identiques aux images qu'il a gardées en mémoire.
Il y a deux mois, il a reçu un coup de téléphone surprenant.
- Allô ! Pierre Chesnais ? Ben dis donc, ça n'a pas été facile de remonter jusqu'à toi ! Encore heureux que ton éditeur ait accepté de me révéler le nom de la région où tu habites !
- Excusez-moi... je ne reconnais pas votre voix. Qui êtes-vous ?
- Ah oui, c'est vrai, je ne me suis pas présenté ! Mais si je dis que c'est Long John qui est à l'appareil...
- Arthur Grandjean ! Ça alors !
Pierre Chesnais et Arthur Grandjean ont fait leurs études ensemble. Grandjean est directeur de l'école Jean-Cavaillès.
- Et... qu'est-ce qui me vaut ce coup de fil ? avait fini par demander Chesnais.
- Eh bien voilà ! À la kermesse de Noël, nous avons eu la visite d'un collègue retraité qui a exercé une grande partie de son temps à Jean-Cavaillès.
- Oui ?
- Un nommé Jean Bougreux...
Chesnais se souvenait du maître. Il s'exclama :
- Il est encore vivant ? Dire qu'à l'époque il me paraissait déjà vieux !
Lautre avait continué :
- On a échangé des souvenirs. Il a dressé la liste de ses anciens élèves devenus célèbres. Quelle n'a pas été ma surprise d'entendre citer ton nom !
- Moi, célèbre ? Le père Bougreux a beaucoup exagéré. Mes romans sont loin d'être des best-sellers !
- Tut-tut... Alors comme ça, tu as été élève ici... Quel hasard, non ? Et ça m'a fait un drôle d'effet d'apprendre que tu avais bifurqué vers la littérature.
- C'est une longue histoire.
- Sans doute, mais je suis admiratif !
J'avais lu il y a longtemps (Oh la la, déjà vingt ans !!) "Un trésor dans l'ordinateur" du même auteur, roman un peu fantastique, drôle et émouvant. Et raté totalement celui-ci.
D'un genre différent, il est aussi agréable à lire.
Un auteur qui vient un peu à contrecoeur animer un atelier d'écriture dans son ancienne école. Une classe de CM2 qui l'accueille avec plaisir, et se lance dans l'écriture d'un polar. Une fillette surprenante qui se révèle à l'occasion de cet atelier. Les idées fusent, s’écrivent, se corrigent, se développent.
Et soudain, la réalité rejoint la fiction, et les soupçons deviennent inquiétants.
Entre fantastique et mise en abyme, un petit roman plein de suspens, dans une école ordinaire.
j'ai commencé à le lire avec ma petite-fille (CM1). Ça lui plaît beaucoup, mais je m'aperçois que, le roman étant un peu ancien, certains termes sont parfois un peu difficiles pour elle. Mais ça ne l’aurait sûrement pas empêchée de le lire et le comprendre seule.
Extraits :
- Écrire, c'est donner de la vie grâce à la puissance des mots. Et cette puissance est telle qu'elle peut faire surgir parfois de drôles de choses ! Y compris des coïncidences aussi troublantes que celle-ci. Mais il n'y a là rien de surnaturel ni d'anormal.
[Incipit]
Retour à l'école
L'homme s'immobilise devant les hautes grilles de couleur bronze. De l'autre côté, l'école Jean-Cavaillès n'a pas beaucoup changé : les lourds bâtiments «Troisième République» sont identiques aux images qu'il a gardées en mémoire.
Il y a deux mois, il a reçu un coup de téléphone surprenant.
- Allô ! Pierre Chesnais ? Ben dis donc, ça n'a pas été facile de remonter jusqu'à toi ! Encore heureux que ton éditeur ait accepté de me révéler le nom de la région où tu habites !
- Excusez-moi... je ne reconnais pas votre voix. Qui êtes-vous ?
- Ah oui, c'est vrai, je ne me suis pas présenté ! Mais si je dis que c'est Long John qui est à l'appareil...
- Arthur Grandjean ! Ça alors !
Pierre Chesnais et Arthur Grandjean ont fait leurs études ensemble. Grandjean est directeur de l'école Jean-Cavaillès.
- Et... qu'est-ce qui me vaut ce coup de fil ? avait fini par demander Chesnais.
- Eh bien voilà ! À la kermesse de Noël, nous avons eu la visite d'un collègue retraité qui a exercé une grande partie de son temps à Jean-Cavaillès.
- Oui ?
- Un nommé Jean Bougreux...
Chesnais se souvenait du maître. Il s'exclama :
- Il est encore vivant ? Dire qu'à l'époque il me paraissait déjà vieux !
Lautre avait continué :
- On a échangé des souvenirs. Il a dressé la liste de ses anciens élèves devenus célèbres. Quelle n'a pas été ma surprise d'entendre citer ton nom !
- Moi, célèbre ? Le père Bougreux a beaucoup exagéré. Mes romans sont loin d'être des best-sellers !
- Tut-tut... Alors comme ça, tu as été élève ici... Quel hasard, non ? Et ça m'a fait un drôle d'effet d'apprendre que tu avais bifurqué vers la littérature.
- C'est une longue histoire.
- Sans doute, mais je suis admiratif !
Meurtres à Willow Pond (Ned Crabb)
Pour moi, il y a deux catégories de livres (en oubliant ceux qui me tombent des mains !) : ceux que je lis tranquillement, et volontiers, quand j'ai un moment pour lire ; et ceux qui m'attirent comme un aimant, et que je ne peux m'empêcher de reprendre à peine posés, et même si ce n'est vraiment pas le moment. Rien à voir avec le sujet, ni l'âge auquel il est destiné. Simplement, il y a des livres qu'on ne peut pas poser avant le mot fin.
Il y avait longtemps que ça ne m'était pas arrivé avec un roman "adulte", et là j’ai vraiment lu les quatre cents pages en cinq jours.
Ce qui m'avait au départ attiré dans le résumé, presque plus que la mention d'un roman à la Agatha Christie, c'est le lieu, un lac du Maine.
Et je n'ai pas regretté, car en effet, le site est presque un personnage à part entière du roman. Avec de belles descriptions de la nature, sans que ce ne soit jamais long ou lassant. Et même si on y parle beaucoup de pêche, pas besoin de s'y connaître pour apprécier.
Curieusement, ce roman me parait, du moins dans sa première partie, à mi-chemin entre Agatha Christie et Carl Hiaasen !! Je n'aurais jamais cru pouvoir réunir ces deux auteurs-là dans une même phrase, et pourtant ...
Comme chez Carl Hiaasen, la nature, l'eau, la végétation et la région occupent une place importante, et conditionnent les gens qui y vivent ou y passent. Mais ici, les animaux ne sont qu'une partie du décor, pas des personnages de premier plan. Et j'ai aimé découvrir le Maine, moins courant que la Floride dans les romans me semble-t-il.
Pour évoquer Agatha Christie, on a bien entendu cette réunion de personnes qui se retrouvent dans un endroit un peu à l'écart du monde, de gens plutôt importants ou qui pensent l'être, une cohabitation parfois assez difficile.
A un moment, on se dit que ce roman est en quelque sorte à l'opposé de Dix petits nègres. Tout le monde aurait bien voulu le faire, mais personne ne semble se décider !!
Et malgré ces références, il s'agit d'un roman assez unique.
Il est rare que tous les personnages d'un roman soient antipathiques et déplaisants, ce qui est plus ou moins le cas ici, si on exclut le couple de quasi enquêteurs.
Bien entendu, chacun à quelque chose à se reprocher, comme dans tout bon roman policier, mais en plus, ils sont tous odieux.
Et cependant, on a plaisir à cheminer en leur compagnie !!
Il m'est arrivé de lâcher un livre parce que tous les personnages m'insupportaient, mais ce n'est pas du tout le cas ici. Sans doute grâce à l'écriture si agréable. Et aussi grâce à l'humour, très présent tout le long.
J'ai aimé aussi cette montée de l'inquiétude, en même temps que l'arrivée de l'orage menace aussi. Contrairement à beaucoup de polars, ici on ne commence pas par un meurtre, même si le titre nous les annonce.
On s'installe tout doucement au milieu de ces personnages, on les découvre, on apprend à les connaître. D'abord tranquillement puis peu à peu, on sent qu'il va se passer quelque chose, et la météo à l'unisson évolue en nous faisant pressentir les drames qui vont se jouer.
C'est très prenant.
J'ai parlé de première partie, parce que, curieusement, le livre, plutôt roman à énigme au début, évolue peu à peu vers le thriller, l'action. Plus rien de feutré dans la fin de l’aventure.
Mais encore quelques coups de théâtre sur la recherche du coupable.
En arrivant, à regret, à la fin du roman, je repense à l'Incipit surprenant (un peu inquiétant aussi pour la suite de la lecture !) un paragraphe de plus de quinze lignes, avec comme seule respiration quelques virgules. Ouf, un peu essoufflée ! Je sais qu'il y a des précédents célèbres, mais je m'inquiétais que tout le roman soit du même style !!
Mais non ; cette phrase intrigue et intéresse, et la suite est bien plus fluide, et agréable à lire.
Et après toute une aventure dans le Maine sauvage, nous retrouvons la civilisation, en contemplant Copley Square dans l'épilogue. J'aime Boston ! (ma vue perso du quartier Copley !)
Je remercie Babelio Masse critique et les Edition Gallmeister pour cette agréable lecture.
Et je vais suivre de près cet éditeur, que je ne connaissais pas. Et dont je vois qu'il est spécialisé dans la littérature américaine, et plus particulièrement le Nature Writing.
Dommage qu'avec le livre offert (encore merci), on n'ait pas (ou très rarement) quelques mots sur la maison d'édition, sa ligne directrice, son catalogue.
Extraits :
Prologue
À 6 h 30, un matin de juillet particulièrement ensoleillé, dans les camps de pêche McCorkle situés au bord de Winsokkett Pond, dans le Maine, dans le troisième camp au nord en remontant le chemin est-ouest qui serpentait sur quatre cents mètres jusqu’à la grande route, à l’intérieur d’une maison où le vrombissement nerveux d’un moulin à café rivalisait avec le concerto matutinal des pinsons, fauvettes, moineaux, geais, roitelets et mésanges qui peuplaient les bois épais environnants, Alicia Godwin, professeur de littérature anglaise retraitée, preuve d’un mètre quatre-vingt-huit que l’âge mûr ne diminue pas nécessairement le charme physique, se tenait nue dans la cuisine aux proportions modestes, savourant l’arôme d’un café du Costa Rica fraîchement moulu, tout en regardant Six Godwin, professeur d’histoire retraité, également nu, sortir en souriant de la chambre et se diriger vers elle en passant devant la grande cheminée de pierre et les chaises longues.
Ainsi commença une nouvelle journée de splendeur paisible pour les professeurs Godwin, dans la région paradisiaque des lacs du Maine rural.
Hélas, comme nous le signale la mythologie de diverses religions, les ennuis finissent toujours par éclater au paradis.
****************
****************
"Je prends un air inexpressif et je pose des questions polies, avait-elle un jour expliqué à Benson. Même quand ils me sortent des mensonges à hurler de rire, je ne réagis pas, je continue à les regarder droit dans les yeux en hochant la tête. Bizarrement, ça met la plupart des gens très mal à l'aise."
Il y avait longtemps que ça ne m'était pas arrivé avec un roman "adulte", et là j’ai vraiment lu les quatre cents pages en cinq jours.
Ce qui m'avait au départ attiré dans le résumé, presque plus que la mention d'un roman à la Agatha Christie, c'est le lieu, un lac du Maine.
Et je n'ai pas regretté, car en effet, le site est presque un personnage à part entière du roman. Avec de belles descriptions de la nature, sans que ce ne soit jamais long ou lassant. Et même si on y parle beaucoup de pêche, pas besoin de s'y connaître pour apprécier.
Curieusement, ce roman me parait, du moins dans sa première partie, à mi-chemin entre Agatha Christie et Carl Hiaasen !! Je n'aurais jamais cru pouvoir réunir ces deux auteurs-là dans une même phrase, et pourtant ...
Comme chez Carl Hiaasen, la nature, l'eau, la végétation et la région occupent une place importante, et conditionnent les gens qui y vivent ou y passent. Mais ici, les animaux ne sont qu'une partie du décor, pas des personnages de premier plan. Et j'ai aimé découvrir le Maine, moins courant que la Floride dans les romans me semble-t-il.
Pour évoquer Agatha Christie, on a bien entendu cette réunion de personnes qui se retrouvent dans un endroit un peu à l'écart du monde, de gens plutôt importants ou qui pensent l'être, une cohabitation parfois assez difficile.
A un moment, on se dit que ce roman est en quelque sorte à l'opposé de Dix petits nègres. Tout le monde aurait bien voulu le faire, mais personne ne semble se décider !!
Et malgré ces références, il s'agit d'un roman assez unique.
Il est rare que tous les personnages d'un roman soient antipathiques et déplaisants, ce qui est plus ou moins le cas ici, si on exclut le couple de quasi enquêteurs.
Bien entendu, chacun à quelque chose à se reprocher, comme dans tout bon roman policier, mais en plus, ils sont tous odieux.
Et cependant, on a plaisir à cheminer en leur compagnie !!
Il m'est arrivé de lâcher un livre parce que tous les personnages m'insupportaient, mais ce n'est pas du tout le cas ici. Sans doute grâce à l'écriture si agréable. Et aussi grâce à l'humour, très présent tout le long.
J'ai aimé aussi cette montée de l'inquiétude, en même temps que l'arrivée de l'orage menace aussi. Contrairement à beaucoup de polars, ici on ne commence pas par un meurtre, même si le titre nous les annonce.
On s'installe tout doucement au milieu de ces personnages, on les découvre, on apprend à les connaître. D'abord tranquillement puis peu à peu, on sent qu'il va se passer quelque chose, et la météo à l'unisson évolue en nous faisant pressentir les drames qui vont se jouer.
C'est très prenant.
J'ai parlé de première partie, parce que, curieusement, le livre, plutôt roman à énigme au début, évolue peu à peu vers le thriller, l'action. Plus rien de feutré dans la fin de l’aventure.
Mais encore quelques coups de théâtre sur la recherche du coupable.
En arrivant, à regret, à la fin du roman, je repense à l'Incipit surprenant (un peu inquiétant aussi pour la suite de la lecture !) un paragraphe de plus de quinze lignes, avec comme seule respiration quelques virgules. Ouf, un peu essoufflée ! Je sais qu'il y a des précédents célèbres, mais je m'inquiétais que tout le roman soit du même style !!
Mais non ; cette phrase intrigue et intéresse, et la suite est bien plus fluide, et agréable à lire.
Et après toute une aventure dans le Maine sauvage, nous retrouvons la civilisation, en contemplant Copley Square dans l'épilogue. J'aime Boston ! (ma vue perso du quartier Copley !)
Je remercie Babelio Masse critique et les Edition Gallmeister pour cette agréable lecture.
Et je vais suivre de près cet éditeur, que je ne connaissais pas. Et dont je vois qu'il est spécialisé dans la littérature américaine, et plus particulièrement le Nature Writing.
Dommage qu'avec le livre offert (encore merci), on n'ait pas (ou très rarement) quelques mots sur la maison d'édition, sa ligne directrice, son catalogue.
Extraits :
Prologue
À 6 h 30, un matin de juillet particulièrement ensoleillé, dans les camps de pêche McCorkle situés au bord de Winsokkett Pond, dans le Maine, dans le troisième camp au nord en remontant le chemin est-ouest qui serpentait sur quatre cents mètres jusqu’à la grande route, à l’intérieur d’une maison où le vrombissement nerveux d’un moulin à café rivalisait avec le concerto matutinal des pinsons, fauvettes, moineaux, geais, roitelets et mésanges qui peuplaient les bois épais environnants, Alicia Godwin, professeur de littérature anglaise retraitée, preuve d’un mètre quatre-vingt-huit que l’âge mûr ne diminue pas nécessairement le charme physique, se tenait nue dans la cuisine aux proportions modestes, savourant l’arôme d’un café du Costa Rica fraîchement moulu, tout en regardant Six Godwin, professeur d’histoire retraité, également nu, sortir en souriant de la chambre et se diriger vers elle en passant devant la grande cheminée de pierre et les chaises longues.
****************
Ainsi commença une nouvelle journée de splendeur paisible pour les professeurs Godwin, dans la région paradisiaque des lacs du Maine rural.
Hélas, comme nous le signale la mythologie de diverses religions, les ennuis finissent toujours par éclater au paradis.
Des colonie de petits oiseaux gazouillaient dans les arbres. Bizarrement - peut-être parce qu'il allait mourir - , Brad se rappela que, lorsqu'il était enfant, puis jeune homme, du temps où il savourait chaque jour car la vie semblait si parfaite, il était capable de faire la différence entre un pinson, une fauvette, un moineau et un loriot rien qu'en les écoutant chanter.
****************
vendredi 12 février 2016
L'Ami (Yaël Hassan)
Ce roman m'avait échappé à sa sortie, c'est rare, car Yaël Hassan est une autrice qui ne m'a jamais déçue, pratiquement tous ses livres sont des coups de coeur pour moi.
Celui-ci m'a émue aux larmes.
Samir est né sous X, Samir vit en foyer depuis toujours, Samir aimerait tant avoir au moins une image de sa mère.
Lorsque Pierre arrive au foyer, et qu'une grande amitié naît entre ces deux abandonnés, la vie paraît soudain plus belle à Samir.
Pierre, lui, a une mère, une mère belle comme tout, et qui l'aime. Mais hélas, une mère qui n'a pas le droit de garder son fils, parce que, prostituée, sa vie n'est pas conforme à ce qu'on attend d'une mère.
Pierre aimerait bien mieux vivre avec elle, même si c'est dur, même si la vie avec elle n'est pas simple. Mais il l'aime, et ça suffit. Et quand enfin elle peut venir le voir, il accepte avec grand coeur de la "partager" avec son nouvel ami.
Puis, tandis que Samir quitte le foyer pour une famille d'accueil, une famille vraiment accueillante où il va trouver une forme de bonheur lui qui n'en avait jamais rencontré, pour Pierre au contraire, la vie qui ne l'avait pas épargné jusque-là va se montrer encore plus cruelle.
Celui-ci m'a émue aux larmes.
Samir est né sous X, Samir vit en foyer depuis toujours, Samir aimerait tant avoir au moins une image de sa mère.
Lorsque Pierre arrive au foyer, et qu'une grande amitié naît entre ces deux abandonnés, la vie paraît soudain plus belle à Samir.
Pierre, lui, a une mère, une mère belle comme tout, et qui l'aime. Mais hélas, une mère qui n'a pas le droit de garder son fils, parce que, prostituée, sa vie n'est pas conforme à ce qu'on attend d'une mère.
Pierre aimerait bien mieux vivre avec elle, même si c'est dur, même si la vie avec elle n'est pas simple. Mais il l'aime, et ça suffit. Et quand enfin elle peut venir le voir, il accepte avec grand coeur de la "partager" avec son nouvel ami.
Puis, tandis que Samir quitte le foyer pour une famille d'accueil, une famille vraiment accueillante où il va trouver une forme de bonheur lui qui n'en avait jamais rencontré, pour Pierre au contraire, la vie qui ne l'avait pas épargné jusque-là va se montrer encore plus cruelle.
Inscription à :
Articles (Atom)