Après Pandore, je découvre la vie de Pénélope racontée par elle-même, et c'est un joli coup de coeur.
Le thème en est plus classique, et je pensais qu'il risquait d'y avoir moins d'intérêt, mais pas du tout.
Comme dit l'autrice dans la préface, on connait bien certains côtés de Pénélope, ceux qu'on veut nous montrer. Mais si on écoutait ce qu'elle a à nous dire.
Pénélope est une épouse, fidèle et patiente. Mais elle est aussi une mère avisée, pour élever Télémaque et le protéger. Et c'est une reine, qui gouverne Ithaque avec sagesse et bienveillance. Entre Laërte, son beau-père qui s'estime trop âgé pour remplacer Ulysse, et son fils encore trop jeune, elle prend sa place, en essayant d'éviter conflits et guerres.
À partir des éléments connus de tous, Sylvie Baussier va plus loin et nous dresse un portrait attachant de cette grande dame.
On fait sa connaissance alors qu'elle est encore enfant, fille d'une naïade qui la délaisse trop souvent pour retourner dans son élément liquide. On la voit grandir dans l'ombre de ses frères, puis parvenir peu à peu à être appréciée de son père le roi. Avant de devoir partir pour Ithaque.
Comme le précédent, le roman est précédé d'une note d'intention de l'autrice et d'une présentation des personnages principaux.
Et suivi d'un dossier sur le mythe de Pénélope et d'Ulysse, puis d'un cahier de jeux.