Pauline Demoiselle des grands magasins (Les lumières de Paris Tome 1) - Gwenaële Barussaud

 

J'avais lu il y a plusieurs années cette série, qui m'avait beaucoup plu. La réédition m'a donné envie de m'y replonger, et je ne regrette pas, je l'ai relu avec autant de plaisir. Un roman historique qui ne vieillit pas !!

Une romance certes, mais bien plus que ça.

Surtout les débuts des grands magasins, un tel bouleversement dans les habitudes. Prix fixes et visibles, étalages à profusion, entrées libres. Services aux clients. Aux clientes plutôt, livraisons, vente par correspondance, attirer les enfants pour retenir les mères, essais et possibilité de retour ...

Des méthodes de vente qui nous ont ensuite paru si normales. Et qui en fait disparaissent un peu à présent.

Il faut absolument que je le fasse lire à mes petites-filles, pour comparer avec le magasin Jennyfer !!!

On visite aussi le Paris du Second Empire, une ville en pleine mutation. Ruelles sombres et insalubres, bistrots peu avenants, quartiers sales et dangereux; Mais aussi les Grands boulevards juste percés, lieux de théâtres, de fêtes, de beaux commerces.

Sans oublier un personnage féminin comme je les aime, si forte et si fragile, si à l'écoute des autres. Si consciente de ses responsabilités qu'elle manque passer à côté de sa vie.

Des vacances dys sur dix - Yaël Hassan

Nous avions quitté Raf alors qu'il commençait à se sentir bien en 6e.

Nous le retrouvons au début des grandes vacances. Synonyme pour lui de camp scout.

Plaisir de la vie en plein air, liberté, dépassement de soi, mais surtout les amis. Trois semaines  pour profiter vraiment des amis proches, ceux avec qui il partage des temps plus brefs pendant l'année, mais aussi pour retrouver avec bonheur des amis plus lointains, et s'en faire de nouveaux chaque année.

Et cette année, son bonheur serait complet s'il arrivait à persuader Alex, son ami si spécial, de se joindre à eux.

Ce n'est pas gagné. Tous les petits bonheurs dont lui parle Raf, ce serait plutôt tout ce qu'il déteste : manque de confort, promiscuité, devoir vivre avec les autres, lui si peu sociable. 

Vraiment rien qui l'attire !

À la réflexion, Rafaël est très partagé : d'un côté, son bonheur serait parfait s'il pouvait partir vers ce camp sans laisser Alex. S'il pouvait faire se rencontrer ses amis des vacances et son ami de l'année.

Mais s'il s'avère qu'Alex déteste ce camp autant qu'il l'appréhende, en voudra-t-il à Raf, est-ce que leur amitié serait en danger ?

My lady Jane - Cynthia Hand - Brodi Ashton - Jodi Meadows

 

Je me suis régalée avec cette lecture !! 

Dire que j'ai failli l'abandonner dès les premières pages, quand je me suis aperçue qu'il était question d'humains se transformant parfois en animaux, thème qui ne me passionne pas, alors que je pensais qu'il s'agissait d'un roman à la Jane Austen (son talent en moins) et non de la fantasy. (D'accord, j'aurais dû lire le résumé au lieu de me fier à la couverture, mais ça aurait été dommage puisque j'aurais raté ce petit bijou de drôlerie).

Le trio de narratrices nous a concocté un étonnant roman historico-fantastico-féministe 😄 fort rafraichissant et réjouissant !

Angleterre, 16e siècle. Les autrices malmènent un peu l'histoire du pays. 

Jane ne s'attendait ni à devoir, après plusieurs projets de mariages avortés, devoir épouser un homme / cheval. Ni à ce qu'on lui annonce la mort du roi, son cousin bien-aimé, ni à lui succéder sans préavis.

Elle découvre le monde des complots politiques, la soif de pouvoir de certains.

On suit l'histoire à travers les yeux de plusieurs personnages, à tour de rôle. Et même vers la fin à travers la voix des narratrices, qui interpellent souvent le lecteur.

De fort intéressantes réflexions sur la politique, la royauté, les façons de gouverner. Sans oublier le pouvoir des livres (aux titres fort alambiqués) que Jane dévore.

Mais surtout un humour léger même dans les moments les plus dramatiques, de la bienveillance, et beaucoup de drôleries. 

J'ai passé un vrai bon moment. Avec une mention spéciale pour Mère-Grand.

Une rentrée dys sur dix - Yaël Hassan

Un sympathique petit roman pour tous. 

La présentation permet de le proposer aux dyslexiques, le contenu est adapté aux lecteurs en difficulté, mais l'intérêt de l'histoire le destine à tous les jeunes lecteurs.

Le début d'une série prometteuse mettant en scène Rafaël, dyspraxique, et Alex, son ami depuis toujours, (un peu "spécial" mais ne sommes-nous pas tous différents ?). Et leur entourage familial et scolaire. 

Un peu didactique, moins original que les autres romans de l'autrice, mais une bonne base pour aborder l'entrée au collège.

Raf entre en 6e, après une école primaire avec des hauts et des bas, selon l'enseignant. Mais une fois que le diagnostic est posé, ce sera quand même plus facile.

Le collège, avec ses changements de professeurs, de salles, d'horaires, apporte une difficulté supplémentaire à sa vie déjà pas simple. Qui semble plus stresser sa mère que lui-même d'ailleurs.

Par chance, il s'y trouve dans la même classe que son inséparable Alex.

Amitiés, moqueries, professeurs attentifs et professeurs odieux, la vie d'un collège normal.

Mettre des mots sur le déroulement de cette année devrait faire du bien à tous, ceux qu'on qualifie de "normal" et les autres.

Il sera notamment question de l'utilisation de l'ordinateur en classe, aide pour la prise de note, et avantage de lisibilité pour l'enseignant. Mais aussi difficultés techniques de mise en oeuvre, regard des autres. Rien n'est simple, les choix obligent toujours à délaisser.

Un Noël semé d'embûches - (Les Petits Meurtres du Tricot-Club, tome 3) - Sylvie Baron

 

Un agréable cosy mystery, où la région, autour de Saint Flour compte beaucoup dans l'histoire (j'ai découvert ce qu'est la narse).

Un adjoint au maire qui doit remplacer l'édile, malade, et qui arrive à se faire détester de tous, par une succession de décisions toutes plus désagréables les unes que les autres.

Un noble perdu dans ses recherches littéraires, mais qui doit accueillir un petit neveu orphelin. 

Tout un village, avec des personnalités bien campées, et le club des tricoteuses, qui rassemble des dames  fort disparates (et même des hommes), une belle occasion de papoter, ou de réfléchir. 

Sans oublier le chat (comme dans tous les romans de Sylvie Baron ?)

Il est assez rare dans ce genre de romans (du moins dans ceux que je lis) qu'il y ait des enfants, avec un rôle important. Ça change agréablement l'ambiance.

J'avais déjà lu de Sylvie Baron les petits meurtres du mardi, tout aussi implanté dans le Cantal. 

Mais je n'ai pas lu les deux premiers tomes de cette série, ça ne m'a pas gênée, même si certainement c'est sympathique de suivre les personnages au fil des volumes.

Un roman un peu bavard, mais une agréable lecture et une jolie découverte de ce coin cantalou !

La maîtresse qui n'aimait pas les élèves - Séverine de la Croix - Anthony Signol

 

Armance aime plein de choses à l'école, même la cantine, qui parait assez incroyable. Dommage que les élèves lui gâchent tous les moments de bonheur.

Quel ennui.

Les dresser ? Impossible.

Les perdre peut-être alors ? Armance a lu les contes ...

Mais finalement, que peut faire d'intéressant une maîtresse sans élève ?

Un album joliment coloré qui ravira lesdits élèves.

Un texte très clair qui permet de l'utiliser en première lecture.

Pour ma part, je n'ai pas du tout aimé les illustrations et ça m'a gênée. Pourquoi ne pas choisir des dessinateurs qui savent dessiner les visages ?? Ça existe !😉

Je découvre avec cet album qu'il y a toute une collection "qui n'aimait pas". Je serai curieuse d'en voir d'autres. 

Extraits : 

Longs cheveux - Benjamin Lacombe

 

Un bien joli album, presque carré, pour défendre tous les garçons qu'on prend pour des filles, et que ça agace.

De belles illustrations, des exemples historiques célèbres pour montrer que les garçons n'ont pas toujours eu les cheveux courts. Tarzan, Samson, Louis XIV, les Indiens d'Amérique, et plein d'autres. Et même le papa de Loris, guitariste flamenco.

J'ai trouvé dommage que l'album se termine par une amourette, on a l'impression que c'est presque toujours le passage obligé. Ça n'était vraiment pas indispensable à l'histoire, et ça m'agace un peu parce que c'est trop souvent.

À part ça, un bien bel album, qui va bien intéresser les enfants concernés, et peut-être faire réfléchir les autres ! 

Extraits :

Tarzan, l'homme de la jungle, il est un peu barbare mais c'est une superstar !

***

Ce monde par-delà l'océan - Laura Spence-Ash

J'ai beaucoup aimé l'histoire, j'ai beaucoup aimé les lieux (Boston, le train jusqu'à New York que je connais ...) et même les personnages. Mais je n'ai pas réussi à m'attacher vraiment. Est-ce que c'était une mauvaise période pour moi ? un manque de chaleur dans l'écriture ? le fait de passer trop rapidement sur les années qui s'écoulent ? Je n'arrive pas à dire, mais ce n'est que vers la fin que j'ai enfin réussi à m'attacher à ces familles.

C'est pourtant un bien beau roman, sur la famille, l'enfance déracinée, les relations entre personnes, les lieux de notre mémoire, les retours vers notre jeunesse, un pan d'histoire contemporaine aussi.

1940. Beatrix a 11 ans quand ses parents décident de la mettre à l'abri de la guerre en l'envoyant, non pas dans la campagne britannique comme beaucoup, mais aux États-Unis. Un éloignement terriblement difficile pour tous. 

Par chance, elle intègre une famille sympathique. Deux garçons si différents, à peine plus âgé pour l'un, plus jeune qu'elle pour l'autre. Une mère, en manque de filles, qui va s'attacher à Beatrix, presque trop.

La vie est plus facile qu'à Londres, à la fois loin de la guerre, et dans un milieu plus aisé.

Cinq années, à un âge où on découvre la vie, c'est énorme. Beatrix aura longtemps du mal à savoir où est sa vraie famille, son vrai port. Et si c'était les deux ? Est-ce une richesse ou un déchirement ? 

Kaspar le chat du Grand Hôtel - Michael Morpurgo

 

De belles aventures, un chat fascinant, un jeune garçon courageux, un hôtel, le Titanic.
J'avais lu ce roman il y a 15 ans, je l'avais beaucoup aimé, comme tout ceux de Michael Morpurgo. Mais je m'en souvenais assez peu. (Plus de deux mille romans lus depuis !!)

Retrouver un chat nommé Kaspar dans Bienvenue à l'Hôtel Savoy (4) Dîner à treize m'a donné envie de revoir qui était ce Kaspar.

Dans le roman de Morpurgo, nous avons un vrai chat, en poil et en griffes !

Mais à la fin de l'histoire, pour célébrer ce héros, sa statue est dévoilée à l'hôtel Savoy de Londres.

Statue que semble toutefois plus sympathique que celle de Bienvenue à l'Hôtel Savoy.

Revenons à notre hôtel, car la première partie du roman se déroule bien à l'hôtel Savoy.

Johnny Trott est un jeune orphelin, groom à l'hôtel, c'est à dire au plus bas de l'échelle, celui à qui on confie toutes les tâches dont personne ne veut.

Un hôtel où se croise des gens très variés de la haute société. 

Il se retrouve donc à prendre en charge le chat hautain d'une cantatrice. S'en occuper en cachette n'est  pas de tout repos. Un petite Américaine tout à fait délurée se mêle à l'affaire. Et la vie au grand Hôtel n'est pas monotone en sa présence. Dangereuse parfois même.

Dans la deuxième partie, c'est à bord du Titanic que nous embarquons, pour le voyage de toutes les folies, et de tous les dangers.

Un texte très vivant, bien écrit et palpitant. Mais aussi plein d'émotion et de beauté.

Bienvenue à l'Hôtel Savoy (4) Dîner à treize - Ron Base & Prudence Emery

Les tomes se suivent et se ressemblent, mais on passe un bon moment avec tous ces personnages, dont beaucoup ont réellement existé.

Priscilla choisit toujours la pire solution pour elle, elle va au devant des embrouilles à chaque instant. C'est pour ça qu'on l'aime ?

Cette fois encore, elle va croiser des acteurs et réalisateurs célèbres, des gens bien peu recommandables, des membres de la famille royale (certains à peine plus recommandables ?) et une célèbre medium presque aussi inquiétante que Kaspar.

Son directeur va être (comme d'habitude) très mécontent d'elle, son journaliste favori aussi. Mais elle prend le thé avec la reine, ce qui était quand même inespéré (et tant pis si elle n'aime pas le thé !)

Mais le rôle central est tenu par Kaspar, le Chat de l'hôtel Savoy. 

Kaspar est une sculpture en bois qui devrait permettre, en faisant le 14e à table, d'éviter la malédiction pour celui qui quittera la table le premier. À moins que ce ne soit lui qui attire la malédiction ? 

Les lapins de la couronne d'Angleterre T.4 La Carotte d'or

Mon tome préféré !  

Il commence juste après la fin du précédent : Timmy va pouvoir enfin revenir dans sa garenne. Juste pour quelques jours, ensuite il doit retourner à Londres pour la visite du roi des Pays-Bas.

Le temps presse, et ayant raté le transport habituel caché dans le camion de choux du fermier, c'est en moto derrière le plus grand des renards qu'il va arriver chez lui.

Mais le calme attendu n'est pas au rendez-vous. La joie des retrouvailles est ternie par l'installation dans les parages d'un gourou, Arlequin, qui se prétend lapin magique, et mobilise par son charisme toute une communauté qu'il fait creuser à la recherche de la Carotte d'or. Carotte qui devrait apporter le bonheur à tous d'après ce qu'il en dit. Ou plus précisément la fortune pour lui pour ce qu'il en espère ! et dans l'immédiat, désastre, désolation, beaucoup de lapins tués par le fermier excédé de tous ces trous.

Comment arrêter tout ça, comment persuader ses frères et soeurs de ne plus se laisser emporter par les discours de ce beau parleur ?

Et comment se faire aider par les Lapins de la Couronne, sans dévoiler le secret de leur existence ?

Les vacances d'Hercule Poirot - Agatha Christie

 J'adore relire Agatha Christie, et j'en trouve rarement le temps, même si tous ses romans me font de l'oeil sur mon étagère la plus en vue !

La lecture de "Ils étaient sept" où les participants décident d'un commun accord de parler de celui-ci m'a donné envie de le redécouvrir.

C'est amusant parce que, comme pour la plupart des polars que je lis, j'ai totalement oublié qui sont les coupables. (l'avantage du manque de mémoire, on peut relire un roman policier comme s'il était nouveau !!). Mais je revoyais à mesure certaines images du téléfilm, des paysages, des déplacements.
Il faut dire que ce titre est assez distinct des autres Poirot puisqu'il se passe bien en Angleterre, mais sous le soleil, dans un contexte de vacances.

Un petit groupe d'anglais et d'Américains, aux caractères très divers, forcés de cohabiter pendant quelques jours de vacances,  des corps étendus sur la plage, des inimitiés et des rapprochements.

L'inévitable actrice qui traîne tous les hommes à ses pieds, le militaire qui veut sans cesse raconter ses anciennes aventures, la bavarde invétérée, ...

C'est tortueux à souhait, tout le monde cache quelque chose, mais l'oeil de Poirot saura tout démêler.