Editions du Rouergue 2013
Collection Boomerang 2 x 23 pages
Illustration : Anne-Lise Boutin
La collection Boomerang propose des petits romans doubles, recto verso.
Deux textes en parallèle, ou en symétrique. Parfois sur le même sujet, parfois deux versions de la même histoire vues par deux personnes, ou bien des textes garçon/fille.
Selon les thèmes, deux auteurs différents, ou comme ici, un seul auteur.
Un texte très court, sans illustration si ce n'est à la fin, la double page qui sépare les deux histoires, le portrait en noir et gris de chaque fillette.
Comme le titre le laisse entendre, on entre dans l'univers de deux soeurs, chacune regrettant sa place et enviant l’autre.
Un thème classique mais une bonne idée pour cette collection, mettre en parallèle les désirs et les frustrations des deux soeurs.
Des choses intéressantes, mais la forme m'a déçue.
Il s'agit d'un bout à l'autre d'une succession de courtes phrases, généralement d'une ligne, parfois deux au maximum.
Chacune se termine par un point d'exclamation côté petite soeur. Un simple point pour la grande.
C'est assez criant de vérité, une liste de récrimination comme tout enfant d'une fratrie a pu en faire un jour ou l’autre.
Mais une liste ne fait pas un roman !
Je n'ai pas trouvé un grand intérêt à lire cela.
J’aurais bien aimé voir l'avis de mes petites-filles, mais pour le moment, je n'ai pas réussi à les persuader de le lire !
PS : finalement, celle d e 8 ans, l'a lu, à ma demande, et m'a dit "C'est bien" ...
Ma note : 2,5 / 5
Extraits :
(Début)
Je la déteste quand elle danse.
Je la déteste quand elle mange.
Je la déteste quand elle dort.
Je la déteste quand elle parle.
Encore pire quand elle chante.
Je la déteste au point de la taper si elle chante.
(Début)
Elle se croit belle mais elle est moche !
Elle fait trop sa belle !
Tout le temps ça m'énerve !
Elle croit qu'elle sait tout parce qu'elle est grande !
Mais elle fait jamais rien !
vendredi 29 juillet 2016
jeudi 28 juillet 2016
La grève des enfants - Julien Artigue
Oskar éditeur 2015 - 42 pages
Une courte histoire très drôle, en même temps qu'une petite explication sur la grève, pourquoi, à quoi ça sert.
Bastien et ses copains n'aiment pas, mais alors vraiment pas l'école ; du moins les temps entre deux récréations.
Quand leur maîtresse les avise qu'elle sera absente pour cause de grève, bien entendu, tout ce qu'ils entendent, c'est l'absence, et ils sont ravis.
Dommage que ça passe vraiment trop vite (du moins de leur point de vue, car les avis des quelques adultes qui ont pu les garder tous pendant les grèves précédentes sont assez différents)
J'ai aimé d’ailleurs ce récit des jours de grève précédents, tout en humour, sans insister, mais où l'on devine fort bien la lassitude des adultes.
Et donc si la maîtresse a eu le droit de s'absenter pour cause de grève, pourquoi les élèves n'en feraient-ils pas autant à son retour ?
Très intelligemment, la maîtresse va fort bien jouer le jeu :
Vous voulez faire grève, pas de problème, mais quelles sont vos revendications ?
Ah, ne pas aller en cours ne suffit pas ?
Les élèves ne peinent pas pour trouver des tas de choses à corriger.
Et la maîtresse de leur promettre que tout va s'arranger selon leurs souhaits : ne pas travailler de toute la journée, manger tout ce qu'ils préfèrent, faire du sport tout l'après-midi....
Est-ce finalement si bien que ça ?
Un humour léger, une belle démonstration. Facile à lire et vraiment drôle.
Un auteur à suivre...
Extraits :
Après tout, pourquoi la maîtresse serait-elle la seule à disposer de ce privilège, hein ? Il n'y a pas de raison : tous les hommes naissent libres et égaux en droits, c'est même Mme Lafrape qui nous a enseigné ça en cours d'Histoire. Donc les enfants sont comme les maîtresses, ils ont le droit de faire grève ! Pourquoi on n'y avait pas pensé plus tôt ? C'était si simple ! Après tout, Bastien est peut-être un génie incompris ...
Elle [la maîtresse] a aussitôt enchaîné :
- J'ai trouvé cette journée très intéressante moi ! Pour vous faire plaisir, on remet ça dès demain !
Et là, figurez-vous qu'on a tous trouvé assez de forces pour cirer :
- Non, non, c'est bon ! Surtout pas ! On veut retrouver des journées normales !
Bastien a même surenchéri, clamant qu'il voulait qu'on lui serve de la soupe à la cantine !
Une courte histoire très drôle, en même temps qu'une petite explication sur la grève, pourquoi, à quoi ça sert.
Bastien et ses copains n'aiment pas, mais alors vraiment pas l'école ; du moins les temps entre deux récréations.
Quand leur maîtresse les avise qu'elle sera absente pour cause de grève, bien entendu, tout ce qu'ils entendent, c'est l'absence, et ils sont ravis.
Dommage que ça passe vraiment trop vite (du moins de leur point de vue, car les avis des quelques adultes qui ont pu les garder tous pendant les grèves précédentes sont assez différents)
J'ai aimé d’ailleurs ce récit des jours de grève précédents, tout en humour, sans insister, mais où l'on devine fort bien la lassitude des adultes.
Et donc si la maîtresse a eu le droit de s'absenter pour cause de grève, pourquoi les élèves n'en feraient-ils pas autant à son retour ?
Très intelligemment, la maîtresse va fort bien jouer le jeu :
Vous voulez faire grève, pas de problème, mais quelles sont vos revendications ?
Ah, ne pas aller en cours ne suffit pas ?
Les élèves ne peinent pas pour trouver des tas de choses à corriger.
Et la maîtresse de leur promettre que tout va s'arranger selon leurs souhaits : ne pas travailler de toute la journée, manger tout ce qu'ils préfèrent, faire du sport tout l'après-midi....
Est-ce finalement si bien que ça ?
Un humour léger, une belle démonstration. Facile à lire et vraiment drôle.
Un auteur à suivre...
Extraits :
Après tout, pourquoi la maîtresse serait-elle la seule à disposer de ce privilège, hein ? Il n'y a pas de raison : tous les hommes naissent libres et égaux en droits, c'est même Mme Lafrape qui nous a enseigné ça en cours d'Histoire. Donc les enfants sont comme les maîtresses, ils ont le droit de faire grève ! Pourquoi on n'y avait pas pensé plus tôt ? C'était si simple ! Après tout, Bastien est peut-être un génie incompris ...
Elle [la maîtresse] a aussitôt enchaîné :
- J'ai trouvé cette journée très intéressante moi ! Pour vous faire plaisir, on remet ça dès demain !
Et là, figurez-vous qu'on a tous trouvé assez de forces pour cirer :
- Non, non, c'est bon ! Surtout pas ! On veut retrouver des journées normales !
Bastien a même surenchéri, clamant qu'il voulait qu'on lui serve de la soupe à la cantine !
mercredi 27 juillet 2016
La ville orpheline - Victoria Hislop
Traduit de l'anglais par Alice Delarbre
Editions La Loupe Collection 17 (Grands caractères)
Volume 1
J'aime beaucoup l'écriture de Victoria Hislop.
Sa façon de mêler une vraie histoire romanesque, avec des personnages forts et attachants, et l'Histoire, sans que ce soit rébarbatif ou qu'on ait envie de zapper les passages plus historiques me séduit à chaque lecture.
J'ai un peu moins été passionnée cependant par ce début de la Ville orpheline que par L'Île des oubliés, sans que je sache si ça vient de l'histoire, ou du moment où je l'ai lu. On n'est pas toujours dans le même état d'esprit quand on lit.
J'ai bien aimé pourtant que presque tout ce volume se passe dans un hôtel haut de gamme, un sujet qui me plaît, je ne sais trop pourquoi. Suivre les préparatifs puis l'ouverture de ce palace dépayse presque autant que la vie à Chypre.
En outre, côté historique, il s'agit d’événements dont j'entendais parler régulièrement aux infos à cette époque, sans que j'en comprenne réellement les tenants et les aboutissants. Les noms m'évoquent des souvenirs, et je comprends mieux la question.
Victoria Hislop reprend ici le sujet de la cohabitation entre deux peuples, comme dans Le Fil des souvenirs. Cohabitation simple et agréable au départ, avant que la politique et les extrémistes ne s'en mêlent.
On entre moins cependant dans la vie de ces gens, Grecs vs Turcs, habitués à vivre en bonne intelligence ou au moins à s'ignorer, que dans le précédent.
Ici, outre le bel hôtel, et la vie de ceux qui y participent, la réflexion est surtout que dans tout conflit, toutes les communautés sont perdantes. De chaque côté, des morts, des malheurs, des familles brisées.
Roman après roman, Victoria Hislop nous fait pénétrer de l'intérieur dans l'histoire de ces peuples qu'elle connaît si bien, Grecs, Turcs, de la Crête à Chypre.
Ma note pour ce volume 1 : 3/5
Extraits :
Famagouste, 15 août 1972
Famagouste était d'or. La plage, les corps des vacanciers et les existences de ceux qui s'y étaient établis, tout était doré par la chaleur et la bonne fortune.
L'union du sable fin, pâle, et de la mer turquoise créait la plus parfaite des baies du Bassin méditerranéen, et l'on venait du monde entier jouir de ses températures douces, goûter le plaisir voluptueux des eaux calmes qui venaient gentiment vous caresser.
On y avait un avant-goût du paradis.
(Pour babelio :)
Lorsque Irini parlait de Makarios, elle pensait avec affection à un prêtre barbu. Son épouse aurait vénéré n'importe quel homme en tenue liturgique. Vasilis, lui, voyait un politicien aux yeux perçants et avait la conviction qu'il était constitué de deux versants très distincts.
…le contact d’une orange à la peau rugueuse dans sa paume, le poids d’un filet d’olives, le spectacle inattendu d’un tapis de pousses saillies de sa terre noire et fertile justifiaient tous ses efforts. À ses yeux, de telles joies transcendaient les autres et aidaient à anesthésier la douleur.
Chypre était un sujet de grande nostalgie pour eux tous. Les souvenirs de leurs existences merveilleuses restaient vivaces. L’air, le parfum des fleurs, l’arôme des oranges. Aucune de ces choses ne pourrait plus jamais être aussi douce.
Volume 2
Le 2e volume est moins "léger" que le 1er, qui malgré l'inquiétude qu'on sentait planer nous contait encore une ville insouciante et paradisiaque.
Curieusement ce deuxième volume est vraiment plus émouvant que le premier, et même s'il est bien plus triste, j'y suis mieux "entrée".
Je dis curieusement car en principe, il s'agit d'un roman en un seul tome, divisé en deux volumes pour les besoins de l'édition en grands caractères.
Il est donc un peu surprenant qu'il y ait (à mes yeux) tant de différence d'un à l'autre.
Même si on s'y attendait depuis le début, ça bascule soudain complètement.
Ici, comme dans d'autres titres de l’auteur, on voit de près l'amitié entre des familles de confessions différents, et le déchirement de se quitter. Sauf que là, ce n'est pas une amitié de longue date, mais une méfiance réciproque qui cède peu à peu le pas, à mesure qu'on se connait mieux.
Finalement, alors que je n'avais pas un grand enthousiasme au début, je n'ai plus pu le lâcher.
Dommage, une fois de plus, que la 4e de couv, du volume 1 ici, dévoile ce qui va se passer près de 400 pages plus loin, dans le 2e.
Ma note pour ce volume 2 : 4 / 5
Extrait :
- Pourquoi fuirions-nous devant notre propre peuple ? souligna Halit.
- Ce n'est pas notre peuple, papa ! Ils sont turcs.
- Ne sont-ils pas venus garantir notre sécurité ? rétorqua Halit.
[.....]
- C'est le chaos dehors. Comment sauront-ils qui est qui ?
Editions La Loupe Collection 17 (Grands caractères)
Volume 1
J'aime beaucoup l'écriture de Victoria Hislop.
Sa façon de mêler une vraie histoire romanesque, avec des personnages forts et attachants, et l'Histoire, sans que ce soit rébarbatif ou qu'on ait envie de zapper les passages plus historiques me séduit à chaque lecture.
J'ai un peu moins été passionnée cependant par ce début de la Ville orpheline que par L'Île des oubliés, sans que je sache si ça vient de l'histoire, ou du moment où je l'ai lu. On n'est pas toujours dans le même état d'esprit quand on lit.
J'ai bien aimé pourtant que presque tout ce volume se passe dans un hôtel haut de gamme, un sujet qui me plaît, je ne sais trop pourquoi. Suivre les préparatifs puis l'ouverture de ce palace dépayse presque autant que la vie à Chypre.
En outre, côté historique, il s'agit d’événements dont j'entendais parler régulièrement aux infos à cette époque, sans que j'en comprenne réellement les tenants et les aboutissants. Les noms m'évoquent des souvenirs, et je comprends mieux la question.
Victoria Hislop reprend ici le sujet de la cohabitation entre deux peuples, comme dans Le Fil des souvenirs. Cohabitation simple et agréable au départ, avant que la politique et les extrémistes ne s'en mêlent.
On entre moins cependant dans la vie de ces gens, Grecs vs Turcs, habitués à vivre en bonne intelligence ou au moins à s'ignorer, que dans le précédent.
Ici, outre le bel hôtel, et la vie de ceux qui y participent, la réflexion est surtout que dans tout conflit, toutes les communautés sont perdantes. De chaque côté, des morts, des malheurs, des familles brisées.
Roman après roman, Victoria Hislop nous fait pénétrer de l'intérieur dans l'histoire de ces peuples qu'elle connaît si bien, Grecs, Turcs, de la Crête à Chypre.
Ma note pour ce volume 1 : 3/5
Extraits :
Famagouste, 15 août 1972
Famagouste était d'or. La plage, les corps des vacanciers et les existences de ceux qui s'y étaient établis, tout était doré par la chaleur et la bonne fortune.
L'union du sable fin, pâle, et de la mer turquoise créait la plus parfaite des baies du Bassin méditerranéen, et l'on venait du monde entier jouir de ses températures douces, goûter le plaisir voluptueux des eaux calmes qui venaient gentiment vous caresser.
On y avait un avant-goût du paradis.
(Pour babelio :)
Lorsque Irini parlait de Makarios, elle pensait avec affection à un prêtre barbu. Son épouse aurait vénéré n'importe quel homme en tenue liturgique. Vasilis, lui, voyait un politicien aux yeux perçants et avait la conviction qu'il était constitué de deux versants très distincts.
…le contact d’une orange à la peau rugueuse dans sa paume, le poids d’un filet d’olives, le spectacle inattendu d’un tapis de pousses saillies de sa terre noire et fertile justifiaient tous ses efforts. À ses yeux, de telles joies transcendaient les autres et aidaient à anesthésier la douleur.
Chypre était un sujet de grande nostalgie pour eux tous. Les souvenirs de leurs existences merveilleuses restaient vivaces. L’air, le parfum des fleurs, l’arôme des oranges. Aucune de ces choses ne pourrait plus jamais être aussi douce.
Volume 2
Le 2e volume est moins "léger" que le 1er, qui malgré l'inquiétude qu'on sentait planer nous contait encore une ville insouciante et paradisiaque.
Curieusement ce deuxième volume est vraiment plus émouvant que le premier, et même s'il est bien plus triste, j'y suis mieux "entrée".
Je dis curieusement car en principe, il s'agit d'un roman en un seul tome, divisé en deux volumes pour les besoins de l'édition en grands caractères.
Il est donc un peu surprenant qu'il y ait (à mes yeux) tant de différence d'un à l'autre.
Même si on s'y attendait depuis le début, ça bascule soudain complètement.
Ici, comme dans d'autres titres de l’auteur, on voit de près l'amitié entre des familles de confessions différents, et le déchirement de se quitter. Sauf que là, ce n'est pas une amitié de longue date, mais une méfiance réciproque qui cède peu à peu le pas, à mesure qu'on se connait mieux.
Finalement, alors que je n'avais pas un grand enthousiasme au début, je n'ai plus pu le lâcher.
Dommage, une fois de plus, que la 4e de couv, du volume 1 ici, dévoile ce qui va se passer près de 400 pages plus loin, dans le 2e.
Ma note pour ce volume 2 : 4 / 5
Extrait :
- Pourquoi fuirions-nous devant notre propre peuple ? souligna Halit.
- Ce n'est pas notre peuple, papa ! Ils sont turcs.
- Ne sont-ils pas venus garantir notre sécurité ? rétorqua Halit.
[.....]
- C'est le chaos dehors. Comment sauront-ils qui est qui ?
mardi 26 juillet 2016
Vachement moi ! - Emmanuel Bourdier
Illustré par Robin
Éditeur : Nathan 2010 - 73 pages
Emprunté au hasard à la bibliothèque, une très chouette "première lecture". Enfin, très vache, mais vraiment drôle et bien menée (au pré ?)
Paul vit dans un monde à peine futur, très proche de nous.
Juste une petite évolution qui facilite la vie de tous (?) : un code-barres dans la main, et hop, à l’entrée de l’école, on scanne chaque enfant comme les livres au prêt.
Plus d’appel, de fiches qui se perdent, d'erreurs sur les listes de cantine, on sait ainsi qui est là. On sait aussi tout sur chacun, ce qui ne semble déranger personne.
Ce code est bien plaisant, on peut choisir sa couleur, et de plus, la fin de chacun fait un joli surnom en langage SMS : 13-NRV pour Paul, T1ZEN, ou plus dur à porter 1Q9, et pour sa copine de coeur A1-2C4.
Oui mais voilà, dans le meilleur des mondes, parfois la technique s'enraye.
Pas à cause d'une peau de banane, ni même de crottes de chien. Non, Paul glisse sur un flan aux abricots.
Rien de grave, un peu (beaucoup) de honte, et les mains légèrement abîmées.
Et c'est là que tout dérape.
Scan de sa main à l'entrée de l'école :
" - Vous ne pouvez pas entrer dans l'établissement.
- Pourquoi ?
- Parce que les animaux sont interdits dans les locaux.
[très longue discussion avec le concierge "Un hippopotame avec un cerveau de ver de terre."]
- L'ordinateur est formel, vous êtes une vache."
Et à partir de là, tout s'embrouille.
Directeur et concierge ne font confiance qu'à l'ordinateur, alors qu'ils ont Paul en face d'eux. Paul qui sait bien qu'il n'est pas une vache, qui cherche à leur démontrer de façon parfois même dangereuse.
Les parents semblent parfois douter un peu aussi. Et même le lecteur, car certaines réactions sont équivoques.
Bref, on rit beaucoup, avec en même temps une jolie réflexion sur l'usage de la technologie sans esprit critique.
Et, ce qui n'est jamais évident sur un livre si court, une chute excellente.
Un joli coup de coeur, pour les lecteurs débutants et même les autres.
PS : Je viens de le lire à haute voix, et ça a bien intéressé mes trois petits-enfants présents (4, 8 et 10 ans !) et les a beaucoup amusés.
Ma note : 5/5
Extrait :
- Cela fait quinze ans que je dirige cette école et c'est bien la première fois qu’une vache tente de s'y introduire.
- Si je peux me permettre, monsieur, je ne suis pas une vache ...
[...]
attachez-la à un arbre dans l a cour pendant que je téléphone au ministère pour avoir des instructions.
[...]
Je demeurai là, assis au pied de l'arbre, ruminant que je n'étais pas une vache mais qu'ils me rendaient chèvre.
[...]
Je pris un chewing-gum dans ma poche pour le mâcher lentement, en repensant à la jolie locomotive.
Éditeur : Nathan 2010 - 73 pages
Emprunté au hasard à la bibliothèque, une très chouette "première lecture". Enfin, très vache, mais vraiment drôle et bien menée (au pré ?)
Paul vit dans un monde à peine futur, très proche de nous.
Juste une petite évolution qui facilite la vie de tous (?) : un code-barres dans la main, et hop, à l’entrée de l’école, on scanne chaque enfant comme les livres au prêt.
Plus d’appel, de fiches qui se perdent, d'erreurs sur les listes de cantine, on sait ainsi qui est là. On sait aussi tout sur chacun, ce qui ne semble déranger personne.
Ce code est bien plaisant, on peut choisir sa couleur, et de plus, la fin de chacun fait un joli surnom en langage SMS : 13-NRV pour Paul, T1ZEN, ou plus dur à porter 1Q9, et pour sa copine de coeur A1-2C4.
Oui mais voilà, dans le meilleur des mondes, parfois la technique s'enraye.
Pas à cause d'une peau de banane, ni même de crottes de chien. Non, Paul glisse sur un flan aux abricots.
Rien de grave, un peu (beaucoup) de honte, et les mains légèrement abîmées.
Et c'est là que tout dérape.
Scan de sa main à l'entrée de l'école :
" - Vous ne pouvez pas entrer dans l'établissement.
- Pourquoi ?
- Parce que les animaux sont interdits dans les locaux.
[très longue discussion avec le concierge "Un hippopotame avec un cerveau de ver de terre."]
- L'ordinateur est formel, vous êtes une vache."
Et à partir de là, tout s'embrouille.
Directeur et concierge ne font confiance qu'à l'ordinateur, alors qu'ils ont Paul en face d'eux. Paul qui sait bien qu'il n'est pas une vache, qui cherche à leur démontrer de façon parfois même dangereuse.
Les parents semblent parfois douter un peu aussi. Et même le lecteur, car certaines réactions sont équivoques.
Bref, on rit beaucoup, avec en même temps une jolie réflexion sur l'usage de la technologie sans esprit critique.
Et, ce qui n'est jamais évident sur un livre si court, une chute excellente.
Un joli coup de coeur, pour les lecteurs débutants et même les autres.
PS : Je viens de le lire à haute voix, et ça a bien intéressé mes trois petits-enfants présents (4, 8 et 10 ans !) et les a beaucoup amusés.
Ma note : 5/5
Extrait :
- Cela fait quinze ans que je dirige cette école et c'est bien la première fois qu’une vache tente de s'y introduire.
- Si je peux me permettre, monsieur, je ne suis pas une vache ...
[...]
attachez-la à un arbre dans l a cour pendant que je téléphone au ministère pour avoir des instructions.
[...]
Je demeurai là, assis au pied de l'arbre, ruminant que je n'étais pas une vache mais qu'ils me rendaient chèvre.
[...]
Je pris un chewing-gum dans ma poche pour le mâcher lentement, en repensant à la jolie locomotive.
lundi 25 juillet 2016
La bonne humeur de Loup gris - Gilles Bizouerne & Ronan Badel
Histoire racontée par Gilles Bizouerne, libre adaptation à partir de plusieurs versions du conte populaire "Le loup perd sa proie"
Illustrateur : Ronan Badel
Éditeur : Didier jeunesse 2013
Format : 25 x 25 np.
Ce loup est dessiné bizarrement, mais que cette histoire est drôle !
Un loup très vantard mais pas très futé, qui prévient ses futures victimes.
Lesquelles trouvent toutes une astuce fort différente pour s'en sortir.
Un conte en randonnée, mais sans aucune monotonie, le loup se répète, mais ses interlocuteurs rivalisent d'idées.
De plus, avec les plus grands, on s'amuse à essayer de deviner, avant de tourner la page, que va-t-il arriver au loup cette fois.
Une bonne morale sous entendue (il vaut mieux agir que parler si on veut arriver à ses fins).
Un changement de couleur d'écriture lorsqu'il s'agit d'un dialogue.
Des parties de textes écrites en plus gros.
Et enfin, la dernière partie, les paroles du loup sans dents, est très drôle à lire à haute voix.
Je pioche rarement dans les contes quand je vais à la bibliothèque, et là, c'est un joli coup de coeur.
Extraits :
"Holà ! C'est moi, le LOUOUUUUP, je suis le plus beau, le plus costaud !
Petit mouton, ta vie est finie. Crois-moi, je vais t'attraper.
HA, HA, HA !"
"Ooooh! Fe mahin, fe me fuis réheillé de oooonne humeur. Et me voifi aèc le ront BOFFELÉ, le venre ouours AFFAHÉ, une batte BLEFFÉE, la heue à moihié OUBÉE, la mâhoire FRACAFFÉE et les dents BRIFÉES ! "
Illustrateur : Ronan Badel
Éditeur : Didier jeunesse 2013
Format : 25 x 25 np.
Ce loup est dessiné bizarrement, mais que cette histoire est drôle !
Un loup très vantard mais pas très futé, qui prévient ses futures victimes.
Lesquelles trouvent toutes une astuce fort différente pour s'en sortir.
Un conte en randonnée, mais sans aucune monotonie, le loup se répète, mais ses interlocuteurs rivalisent d'idées.
De plus, avec les plus grands, on s'amuse à essayer de deviner, avant de tourner la page, que va-t-il arriver au loup cette fois.
Une bonne morale sous entendue (il vaut mieux agir que parler si on veut arriver à ses fins).
Un changement de couleur d'écriture lorsqu'il s'agit d'un dialogue.
Des parties de textes écrites en plus gros.
Et enfin, la dernière partie, les paroles du loup sans dents, est très drôle à lire à haute voix.
Je pioche rarement dans les contes quand je vais à la bibliothèque, et là, c'est un joli coup de coeur.
Extraits :
"Holà ! C'est moi, le LOUOUUUUP, je suis le plus beau, le plus costaud !
Petit mouton, ta vie est finie. Crois-moi, je vais t'attraper.
HA, HA, HA !"
"Ooooh! Fe mahin, fe me fuis réheillé de oooonne humeur. Et me voifi aèc le ront BOFFELÉ, le venre ouours AFFAHÉ, une batte BLEFFÉE, la heue à moihié OUBÉE, la mâhoire FRACAFFÉE et les dents BRIFÉES ! "
dimanche 24 juillet 2016
La princesse héritière - T. Trilby
Illustrations : Manon Iessel
Éditeur : Flammarion. Collection : Pour les jeunes. 09/1959
154 pages. 3,50 NF + T.L. (Prix en nouveaux francs, plus taxe locale probablement !)
Couverture cartonnée blanche avec illustration couleurs (couv' ill' coul' selon le jargon bibliothécaire !)
4e de couverture illustrée couleurs sans aucun texte.
[Attention, spoil vers ma 17e ligne !!!]
J'ai eu l'occasion de récupérer récemment quelques livres un peu "âgés" (je n'ose écrire anciens, qui leur donnerait une importance qu'ils n'ont sans doute pas) dont une demi-douzaine de Trilby, tous illustrés par Manon Iessel.
Celui-ci, un peu plus récent, est le seul à n'avoir pas la couverture toilée bleue-gris pâle de la collection.
Je connaissais déjà cet auteur, pour avoir lu "Dadou, gosse de Paris" qui avait été offert à mon mari enfant. (Tous ceux-ci l'ont été à sa soeur, apparemment on aimait beaucoup cet auteur dans la famille !)
J'avais bien aimé pour ce que je m'en souviens. On connait mon goût pour les romans jeunesse anciens en général.
J'ai commencé par celui-ci parce qu'il était sur le dessus de la pile (!) mais aussi parce que je me demandais si je pourrais le proposer à mes petites-filles, et qu'une histoire de princesse m'a paru un bon début !
C'est assez surprenant, lu de nos jours : difficile de dire pour quel âge ça conviendrait.
(Ceux qui sont "dédicacés" ont été offerts à 12 ans, mais pas de date pour celui-ci)
Il s'agit de façon évidente d'un roman enfant, et non junior.
Cependant, les considérations sur la gestion d'un royaume, les charges incombant au roi et à la princesse, les problèmes économiques, risquent de ne pas passionner les enfants.
Il y a aussi un passage (attention, spoil !) où le "méchant" tente de jeter une bombe. Sa jeune épouse de 18 ans la retient pour sauver la princesse, et en meurt dans ses bras.
Ces temps-ci, ça résonne particulièrement pour nous.
Je présume que c'était lu plutôt par des adolescents, lesquels ne liraient probablement pas ce genre de littérature à présent.
Un texte très chrétien. Pas juste effleuré ; à chaque dilemme qui se pose à elle, notre jeune princesse s'en va prier dans la chapelle, et, en l'absence de ses parents, compte sur son Dieu pour l'aider dans ses décisions. Et ça fonctionne (on l'envie !)
Si on accepte ce côté, très daté forcément, il y a une très belle réflexion sur l'usage du pouvoir. Notamment dans l'opposition entre la façon de voir de la princesse, tout pour son peuple, et celui qui veut prendre sa place, uniquement pour ses avantages personnels.
Les contraintes de la vie des régnants. Le problème de son père, trop faible pour avoir résisté aux ministres pourris.
C'est très noir/blanc, les "gentils" le sont vraiment , y compris celui qui a fomenté le coup d'Etat. Les "méchants" n'ont aucune humanité.
Mais tout en étant léger (aucun détail trop dur bien entendu) on est vraiment loin de l'image de la princesse qui fait ce qu’elle veut et passe son temps à parader. Ici, ce sont les obligations de toutes sortes qui sont mises en avant.
Je ne pense pas que j'arriverais à le faire lire à mes petites, mais j'ai apprécié cette lecture.
Petit dossier sur l'auteur : http://nouvellesuzette.canalblog.com/archives/2011/01/03/19969250.html
Extraits :
p. 122
Je ferais venir beaucoup de choses de France, et vous savez toutes qu'à Paris c'est une capitale où le goût règne.
La reine se rend compte qu'elle a été comprise et qu'elle peut tout attendre, tout demander à cette jeunesse qui a la gentillesse de l'aimer.
samedi 23 juillet 2016
Camping California - Arnaud Devillard
Éditeur : Le mot et le reste. 2014.
269 pages. Cote Dewey 917.3
Un livre assez surprenant à mon avis.
(J'ai ajouté quelques photos personnelles, ouvrir l'article pour les voir)
269 pages. Cote Dewey 917.3
Un livre assez surprenant à mon avis.
(J'ai ajouté quelques photos personnelles, ouvrir l'article pour les voir)
Le Chaméléon ; Billy the cat tome 11
Auteurs : Péral et Janssens
Personnages créés par Colman et Desberg.
Dupuis 2007
Longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de lire une aventure de Billy The Cat, le petit garçon transformé accidentellement en chat.
J'aime bien les chats, surtout quand comme ici, il s'agit d'une longue histoire, pas de petites planches successives.
Une histoire un peu policière, un peu aventure. Création par un laboratoire d'un "prototype" d'animal conçu pour plaire au plus grand nombre, mais qui sème aussi un peu la pagaille.
Rien exceptionnel, mais c'est mignon, agréable à lire,avec un peu d'humour et de suspens.
Extrait :
[Dialogue entre chats]
- Tu n'as donc pas d'odorat ? ...
- Un peu ...
Mais moi, je suis un garçon ! ...
Enfin ...
...J'étais un garçon ! Jusqu'à cet accident stupide !
Et je me suis retrouvé dans la peau d'un chat !
Mais à l'intérieur, je suis un garçon ! Avec les mêmes goûts, le même odorat ...
Ma page préférée !
-
Personnages créés par Colman et Desberg.
Dupuis 2007
Longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de lire une aventure de Billy The Cat, le petit garçon transformé accidentellement en chat.
J'aime bien les chats, surtout quand comme ici, il s'agit d'une longue histoire, pas de petites planches successives.
Une histoire un peu policière, un peu aventure. Création par un laboratoire d'un "prototype" d'animal conçu pour plaire au plus grand nombre, mais qui sème aussi un peu la pagaille.
Rien exceptionnel, mais c'est mignon, agréable à lire,avec un peu d'humour et de suspens.
Extrait :
[Dialogue entre chats]
- Tu n'as donc pas d'odorat ? ...
- Un peu ...
Mais moi, je suis un garçon ! ...
Enfin ...
...J'étais un garçon ! Jusqu'à cet accident stupide !
Et je me suis retrouvé dans la peau d'un chat !
Mais à l'intérieur, je suis un garçon ! Avec les mêmes goûts, le même odorat ...
-
vendredi 22 juillet 2016
Le blues du troglodyte - Kenneth Cook
Editions Autrement Littérature 2015 ; 294 pages
Traduit de l'anglais (Australie) par Mireille Vignol
Sinistre !
Pourquoi les livres pour adultes censés être drôles doivent-ils ne parler que de boissons alcoolisées, intercalées d'un peu de fesses ?
Nous voici donc dans une petite ville d'Australie, au milieu de nulle part dans un désert torride. Rien à part des mines d'opale et quatre bars. Ah si, la station de radio de Simon Crown.
Station où il ne semble pas passer grand chose à part des publicités.
Sa femme l'a quitté, il n'a rien à faire dans ce trou perdu, sa mine d'opale ne donne rien, il n'a plus un sou.
Toujours entre deux whiskys ou bières, ou plutôt en train d'en boire. Il passe ses journées, en plus de boire, à se poser des questions. Questions existentielles, ou bien il disserte à longueur de pages sur le fait qu'il ne va pas boire aujourd’hui plus de quatre whisky, puis tant de bières etc ... Le tout entrecoupé de quelques propos plus ou moins lubriques.
Et c'est tout, ou presque.
Si on creuse un peu (sans mauvais jeu de mots) on peut dire en plus que c'est plutôt noir : un endroit sans aucun avenir, sans aucun espoir, il n'y a rien à faire, les gens se traînent, les mineurs perdent leur santé pour quelques sous, les aborigènes, n'en parlons pas.
Je cherche encore où j'aurais dû rire.
Quand pendant 5 ou 6 pages, Simon ne cogite que sur la quantité d'alcool qu'il a bu, qu'il boit, qu'il va boire ?
Avec le pauvre curé sans ouailles, encore plus paumé que les autres, et qui nous assène des discours pseudo philosophiques ?
Avec le candidat aux élections, au discours libidineux et dont le seul espoir est qu'il est soutenu par l'homme riche du coin ?
A la scène pornographique de la fin, parce qu'il en fallait bien une ?
J'ai voulu découvrir cet auteur parce que j'avais lu (mais où donc ?) que c'était drôle et léger.
Je sais que nous ne rions pas tous au même humour, c'est la chose la plus difficile à partager. Mais là , j'ai vraiment du mal à penser que ça peut amuser qui que ce soit, cette énumération de boissons du matin au soir (et l'inverse !)
Le seul côté positif de ma lecture, c'est de découvrir la vie dans un coin d’Australie qu'on peine à imaginer.
Ma note : 1,5 / 5 (je ne mets pas 1 seulemetn, car j'ai temriné le livre, avec hésitaiton il est vrai.
PS : après avoir écrit ma critique, je regarde celles des autres. apparemment, oui, ça fait rire et c'est apprécié. On parle même d'auteur culte sur la 4e de couv'. Je ne dois pas être normale !!
Bien, je retourne à mes romans jeunesse !!
Extraits :
Pour tout dire, j'aime bien ce pauvre couillon détraqué, car j'aime bien les pauvres couillons détraqués.
Tony aime donner l'impression qu'il est un obsédé sexuel enragé, réfrénant ses pulsions grâce aux limites imposées par sa philosophie, contrairement au reste d'entre nous qui réfrénons nos pulsions grâce aux limites imposées par nos capacités.
Je regagne donc ma station de radio - notre station de radio - déconcerté ; je me sens mieux grâce à la bière tout en sachant que lorsqu'elle cessera de faire effet, je me sentirai pire - ou sinon pire, en proie au besoin d'en boire davantage. Mais après tout, pourquoi n'en boirais-je pas plus ? Pourquoi ne passerais-je pas ma vie bourré comme un coing ? C'est un concept plutôt logique, quand on y réfléchit. S'il y a une créature au monde qui a besoin d'aide extérieure pour traverser la vie, c'est bien l'homme... cette frêle créature.
Traduit de l'anglais (Australie) par Mireille Vignol
Sinistre !
Pourquoi les livres pour adultes censés être drôles doivent-ils ne parler que de boissons alcoolisées, intercalées d'un peu de fesses ?
Nous voici donc dans une petite ville d'Australie, au milieu de nulle part dans un désert torride. Rien à part des mines d'opale et quatre bars. Ah si, la station de radio de Simon Crown.
Station où il ne semble pas passer grand chose à part des publicités.
Sa femme l'a quitté, il n'a rien à faire dans ce trou perdu, sa mine d'opale ne donne rien, il n'a plus un sou.
Toujours entre deux whiskys ou bières, ou plutôt en train d'en boire. Il passe ses journées, en plus de boire, à se poser des questions. Questions existentielles, ou bien il disserte à longueur de pages sur le fait qu'il ne va pas boire aujourd’hui plus de quatre whisky, puis tant de bières etc ... Le tout entrecoupé de quelques propos plus ou moins lubriques.
Et c'est tout, ou presque.
Si on creuse un peu (sans mauvais jeu de mots) on peut dire en plus que c'est plutôt noir : un endroit sans aucun avenir, sans aucun espoir, il n'y a rien à faire, les gens se traînent, les mineurs perdent leur santé pour quelques sous, les aborigènes, n'en parlons pas.
Je cherche encore où j'aurais dû rire.
Quand pendant 5 ou 6 pages, Simon ne cogite que sur la quantité d'alcool qu'il a bu, qu'il boit, qu'il va boire ?
Avec le pauvre curé sans ouailles, encore plus paumé que les autres, et qui nous assène des discours pseudo philosophiques ?
Avec le candidat aux élections, au discours libidineux et dont le seul espoir est qu'il est soutenu par l'homme riche du coin ?
A la scène pornographique de la fin, parce qu'il en fallait bien une ?
J'ai voulu découvrir cet auteur parce que j'avais lu (mais où donc ?) que c'était drôle et léger.
Je sais que nous ne rions pas tous au même humour, c'est la chose la plus difficile à partager. Mais là , j'ai vraiment du mal à penser que ça peut amuser qui que ce soit, cette énumération de boissons du matin au soir (et l'inverse !)
Le seul côté positif de ma lecture, c'est de découvrir la vie dans un coin d’Australie qu'on peine à imaginer.
Ma note : 1,5 / 5 (je ne mets pas 1 seulemetn, car j'ai temriné le livre, avec hésitaiton il est vrai.
PS : après avoir écrit ma critique, je regarde celles des autres. apparemment, oui, ça fait rire et c'est apprécié. On parle même d'auteur culte sur la 4e de couv'. Je ne dois pas être normale !!
Bien, je retourne à mes romans jeunesse !!
Extraits :
Pour tout dire, j'aime bien ce pauvre couillon détraqué, car j'aime bien les pauvres couillons détraqués.
Tony aime donner l'impression qu'il est un obsédé sexuel enragé, réfrénant ses pulsions grâce aux limites imposées par sa philosophie, contrairement au reste d'entre nous qui réfrénons nos pulsions grâce aux limites imposées par nos capacités.
Je regagne donc ma station de radio - notre station de radio - déconcerté ; je me sens mieux grâce à la bière tout en sachant que lorsqu'elle cessera de faire effet, je me sentirai pire - ou sinon pire, en proie au besoin d'en boire davantage. Mais après tout, pourquoi n'en boirais-je pas plus ? Pourquoi ne passerais-je pas ma vie bourré comme un coing ? C'est un concept plutôt logique, quand on y réfléchit. S'il y a une créature au monde qui a besoin d'aide extérieure pour traverser la vie, c'est bien l'homme... cette frêle créature.
Les trois caramels capitaux - Jean-Claude Mourlevat
Éditeur Thierry Magnier 2015
Collection Petite Poche 40 pages 10 x 15 cm
Toujours envie de lire un titre de cette collection, et quand il est signé Mourlevat, je me précipite.
Contrairement aux formats plus longs, ses "Petite Poche" sont plutôt des contes (L'homme à l'oreille occupée, L'homme qui ne possédait rien)
Ici, une histoire drôle et un brin ironique :
Un homme est refusé du paradis à cause des trois caramels volés enfant.
Mais il a droit à l’erreur, il recommence en essayent de "s'appliquer" et ça ne suffit encore pas à Saint-Pierre.
Une 3e mort le mènera sur un chemin différent.
Désemparé, il ne sait la quatrième fois comment s'y prendre.
Et le vendeur de caramels lui délivrera une jolie (double) morale)
Une amusante courte lecture, avec beaucoup d'humour (notamment l’amour de Saint Pierre pour les belles et grosses cylindrées !) un peu surprenante.
Et j'aime encore mieux les Petite Poche depuis leurs nouvelles couvertures (en plus, titre et auteur figurent au dos du livre, ce qui est bien pratique.
Extraits :
La première fois que je suis mort, une belle surprise m'attendait.
Je montais en sifflotant un chemin en pente douce, sous un soleil printanier,
On ne voulait pas de moi au paradis ( tant pis), on ne voulait pas de moi en enfer (tant mieux). Qu'allais-je devenir ?
Moi je crois qu'il n'y a là-bas ni chemin qui monte ni chemin qui descend. Ni enfer ni paradis. Ni punitions ni récompenses.
- Mais il y a quoi, alors ?
- Rien. Il n'y a rien du tout.
- Mais, alors, ça sert à quoi de bien se comporter ?
Il a secoué la tête.
- Çà sert à nous rendre la vie plus agréable, ici et maintenant.
Collection Petite Poche 40 pages 10 x 15 cm
Toujours envie de lire un titre de cette collection, et quand il est signé Mourlevat, je me précipite.
Contrairement aux formats plus longs, ses "Petite Poche" sont plutôt des contes (L'homme à l'oreille occupée, L'homme qui ne possédait rien)
Ici, une histoire drôle et un brin ironique :
Un homme est refusé du paradis à cause des trois caramels volés enfant.
Mais il a droit à l’erreur, il recommence en essayent de "s'appliquer" et ça ne suffit encore pas à Saint-Pierre.
Une 3e mort le mènera sur un chemin différent.
Désemparé, il ne sait la quatrième fois comment s'y prendre.
Et le vendeur de caramels lui délivrera une jolie (double) morale)
Une amusante courte lecture, avec beaucoup d'humour (notamment l’amour de Saint Pierre pour les belles et grosses cylindrées !) un peu surprenante.
Et j'aime encore mieux les Petite Poche depuis leurs nouvelles couvertures (en plus, titre et auteur figurent au dos du livre, ce qui est bien pratique.
Extraits :
La première fois que je suis mort, une belle surprise m'attendait.
Je montais en sifflotant un chemin en pente douce, sous un soleil printanier,
On ne voulait pas de moi au paradis ( tant pis), on ne voulait pas de moi en enfer (tant mieux). Qu'allais-je devenir ?
Moi je crois qu'il n'y a là-bas ni chemin qui monte ni chemin qui descend. Ni enfer ni paradis. Ni punitions ni récompenses.
- Mais il y a quoi, alors ?
- Rien. Il n'y a rien du tout.
- Mais, alors, ça sert à quoi de bien se comporter ?
Il a secoué la tête.
- Çà sert à nous rendre la vie plus agréable, ici et maintenant.
jeudi 21 juillet 2016
Boule & Bill Super Protecteurs des Animaux
Auteurs : Roba et Verron
Éditeur : Dargaud, 2010
Hors série, en collaboration avec la S.P.A.
Un très sympathique recueil de planches (une page chacune) toutes en rapport avec des animaux, en plus de Bill.
A la fin un dossier de 8 pages sur les droits des animaux et la SPA.
Un recueil pas uniquement pédagogique, les planches sont vraiment très drôles, du meilleur Boule & Bill.
On y découvre notamment une des premieres histoires avec Caroline la tortue (la 1e ?) que Bill déteste, jusqu’à ... apprendre qu'elle ne mange que de la salade, il craignait la concurrence.
Particulièrement aimé aussi la planche où il affecte de terroriser un pauvre chaton perdu, pour qu'une passante qui l'avait ignoré le prenne en pitié et l'emporte.
Extraits :
[A l'école pour chiens]
[L'instructeur en tenue militaire] Ecoutez-moi bien, bande de lavettes ! Vous êtes, ici, pour obéir !... VU ?
[...]
- Mais qu'est-ce que c'est que ce cirque ?!?
- Je ne sais pas, patron !... Ils ont décidé de ne pas en ficher une aujourd'hui !
C'est depuis l'arrivée du nouveau, qui n'est même pas inscrit !
[Les chiens, pendant qu'on voit Bill passer violemment par dessus la palissade]
- Bill ! Reviens !
- T'en va pas, quoi !
- Reste avec nous !
- Pour une fois qu'on se marre !
Éditeur : Dargaud, 2010
Hors série, en collaboration avec la S.P.A.
Un très sympathique recueil de planches (une page chacune) toutes en rapport avec des animaux, en plus de Bill.
A la fin un dossier de 8 pages sur les droits des animaux et la SPA.
Un recueil pas uniquement pédagogique, les planches sont vraiment très drôles, du meilleur Boule & Bill.
On y découvre notamment une des premieres histoires avec Caroline la tortue (la 1e ?) que Bill déteste, jusqu’à ... apprendre qu'elle ne mange que de la salade, il craignait la concurrence.
Particulièrement aimé aussi la planche où il affecte de terroriser un pauvre chaton perdu, pour qu'une passante qui l'avait ignoré le prenne en pitié et l'emporte.
Extraits :
[A l'école pour chiens]
[L'instructeur en tenue militaire] Ecoutez-moi bien, bande de lavettes ! Vous êtes, ici, pour obéir !... VU ?
[...]
- Mais qu'est-ce que c'est que ce cirque ?!?
- Je ne sais pas, patron !... Ils ont décidé de ne pas en ficher une aujourd'hui !
C'est depuis l'arrivée du nouveau, qui n'est même pas inscrit !
[Les chiens, pendant qu'on voit Bill passer violemment par dessus la palissade]
- Bill ! Reviens !
- T'en va pas, quoi !
- Reste avec nous !
- Pour une fois qu'on se marre !
Un automne à Seattle - Susan Andersen
Lu en format numérique Kindle
J'aime les lectures légères et/ou romantiques, et je suis capable de lire avec plaisir même un Delly ou un Barbara Cartland, voire Marc Levy. Mais là j’avoue, j'ai calé vers le tiers du roman.
Ça commençait pourtant bien :
Trois gamines de douze ans, très différentes mais plutôt sympathiques, sont invitées chez une vieille dame fort riche mais connue comme originale.
D'abord pleines d'a priori, elles s'en font très vite une amie, tissant des liens chaleureux au fil des années.
Des années plus tard, la mort de la vieille dame les laisse un peu orphelines, mais elles héritent toutes trois de ses biens, sa fabuleuse maison et surtout ses collections inestimables.
Jane étant conservatrice du musée, cet héritage la comble, tout en lui laissant une lourde responsabilité, répertorier, inventorier toutes ces merveilles.
Entre alors en scène celui qui va devoir l’aider dans cette tâche. Coup de foudre immédiat et réciproque, mais faisons comme s'il n'en était rien, pas question, de s’abandonner, de se dévoiler.
Et d'une charmante historiette, on bascule dans une prétendue histoire d'amour où plus rien ne se passe, sinon qu’elle tremble dès qu'elle le voit arriver, qu'elle refuse ce qui lui tombe dessus, pour une raison dont nous lecteurs savons qu'elle est erronée. Et on ne parle plus que du physique du monsieur, et de la chaleur qui passe entre eux.
Booof. J'ai persévéré un moment, pensant qu'il s'agissait d'un passage, et craqué et abandonné. Pourtant, j'avais pris cela pour un long voyage en avion, donc j’avais du temps à y consacrer, et envie de lecture facile et gentillette.
Je crois que je préférais encore les Harlequin ancienne formule !!
Je pensais être bon public pour ce genre de romances à l'eau de rose, à condition de ne pas en abuser (un livre, ça va, trois, attention ... ) mais finalement, je ne dois supporter que les anciens, tout en douceur !
Extrait :
Pour la seconde fois en l'espace de quelques minutes, le chagrin lié à cette perte noua la poitrine de Jane. Jusqu'à l'âge de douze ans, elle avait vécu avec un grand blanc dans le coeur. Un espace vide qu'Agnès Wolcott avait su remplir.
J'aime les lectures légères et/ou romantiques, et je suis capable de lire avec plaisir même un Delly ou un Barbara Cartland, voire Marc Levy. Mais là j’avoue, j'ai calé vers le tiers du roman.
Ça commençait pourtant bien :
Trois gamines de douze ans, très différentes mais plutôt sympathiques, sont invitées chez une vieille dame fort riche mais connue comme originale.
D'abord pleines d'a priori, elles s'en font très vite une amie, tissant des liens chaleureux au fil des années.
Des années plus tard, la mort de la vieille dame les laisse un peu orphelines, mais elles héritent toutes trois de ses biens, sa fabuleuse maison et surtout ses collections inestimables.
Jane étant conservatrice du musée, cet héritage la comble, tout en lui laissant une lourde responsabilité, répertorier, inventorier toutes ces merveilles.
Entre alors en scène celui qui va devoir l’aider dans cette tâche. Coup de foudre immédiat et réciproque, mais faisons comme s'il n'en était rien, pas question, de s’abandonner, de se dévoiler.
Et d'une charmante historiette, on bascule dans une prétendue histoire d'amour où plus rien ne se passe, sinon qu’elle tremble dès qu'elle le voit arriver, qu'elle refuse ce qui lui tombe dessus, pour une raison dont nous lecteurs savons qu'elle est erronée. Et on ne parle plus que du physique du monsieur, et de la chaleur qui passe entre eux.
Booof. J'ai persévéré un moment, pensant qu'il s'agissait d'un passage, et craqué et abandonné. Pourtant, j'avais pris cela pour un long voyage en avion, donc j’avais du temps à y consacrer, et envie de lecture facile et gentillette.
Je crois que je préférais encore les Harlequin ancienne formule !!
Je pensais être bon public pour ce genre de romances à l'eau de rose, à condition de ne pas en abuser (un livre, ça va, trois, attention ... ) mais finalement, je ne dois supporter que les anciens, tout en douceur !
Extrait :
Pour la seconde fois en l'espace de quelques minutes, le chagrin lié à cette perte noua la poitrine de Jane. Jusqu'à l'âge de douze ans, elle avait vécu avec un grand blanc dans le coeur. Un espace vide qu'Agnès Wolcott avait su remplir.
mercredi 20 juillet 2016
Balade irlandaise (Clifton) - Michel Rodrigue
Intégrale Clifton tome 6 - Le Lombard
(Tome 21 de l'édition en volumes séparés)
Une aventure que j'ai appréciée, même si Miss Partridge a bien changé, puisqu’elle quitte la maison et sa cuisine, et abandonne son colonel à son sort, pour aller supporter l'équipe galloise. Ce qui correspond assez peu au personnage habituel.
Mais Clifton, lui, part pour l'Irlande, et avec tous les clichés sur le sujet, on s’amuse pas mal.
Avec une vraie enquête policière, des moutons, des vieilles dames disons ... dynamiques, et ... l'inévitable agent .... O'Strawberry, que j'ai de plus en plus de plaisir à rencontrer !!
Extrait :
[Clifton, approchant de sa voiture]
- MAIS C'EST PAS VRAI !!!
- Non ! Ne dites rien ! Vous avez une branche londonienne dans votre famille ?
[L'agent]
- Tout à fait, Sir ! Agent O'Strawberry à votre service !
- Un mien cousin exerce chez l'Anglais ! J'ajouterai que la signalisation est chez nous la même que chez vous !
- Donc le stationnement est ici totalement prohibé !
[Clifton]
- Dans une vie antérieure, j'ai dû être un monstre pour vos ancêtres !
- Mea culpa ! Mea culpa ! Mea maxima culpa !
Dernière aventure du tome 6 de l'intégrale, j'hésite à continuer mes achats de Clifton tout de même !
(Tome 21 de l'édition en volumes séparés)
Une aventure que j'ai appréciée, même si Miss Partridge a bien changé, puisqu’elle quitte la maison et sa cuisine, et abandonne son colonel à son sort, pour aller supporter l'équipe galloise. Ce qui correspond assez peu au personnage habituel.
Mais Clifton, lui, part pour l'Irlande, et avec tous les clichés sur le sujet, on s’amuse pas mal.
Avec une vraie enquête policière, des moutons, des vieilles dames disons ... dynamiques, et ... l'inévitable agent .... O'Strawberry, que j'ai de plus en plus de plaisir à rencontrer !!
Extrait :
[Clifton, approchant de sa voiture]
- MAIS C'EST PAS VRAI !!!
- Non ! Ne dites rien ! Vous avez une branche londonienne dans votre famille ?
[L'agent]
- Tout à fait, Sir ! Agent O'Strawberry à votre service !
- Un mien cousin exerce chez l'Anglais ! J'ajouterai que la signalisation est chez nous la même que chez vous !
- Donc le stationnement est ici totalement prohibé !
[Clifton]
- Dans une vie antérieure, j'ai dû être un monstre pour vos ancêtres !
- Mea culpa ! Mea culpa ! Mea maxima culpa !
mardi 19 juillet 2016
Témoin muet - Agatha Christie
Traduction d'Elisabeth Luc
Club des Masques - 282 pages
Enquêteur : Hercule Poirot
J'ai encore cédé à la tentation d'un Agatha Christie.
Assez original puisque Hercule Poirot se lance dans une enquête alors qu'il ne semble y avoir qu'une mort de maladie, d'une dame assez âgée pour mourir naturellement.
En outre, il n'est pas vraiment mandaté pour enquêter : Miss Arundell lui a bien envoyé une lettre, pour lui demander ses tarifs, et s'il pourrait intervenir. Mais la missive est assez embrouillée pour qu'il ignore tout de la raison de son appel, et de toutes manières, Miss Arundell s'est éteinte depuis deux mois.
Hastings, le narrateur, juge de façon logique que ce n'est pas une affaire pour eux.
Mais ce n'est pas bien entendu l'avis de Poirot, intrigué avant tout par le délai mis par cette lettre à lui parvenir;
Quelques ectoplasmes et auréoles lumineuse plus tard, il parviendra comme toujours à dénouer tous les fils de cette sombre affaire de famille. Et à sauver ce qui peut l'être.
Un enquête intéressante avec des personnages très typés.
Pas la meilleure cependant à mon goût, le rythme est parfois un peu lent, peu de personnages sympathiques.
Un Agatha Christie moyen pour moi.
Je le possède en plusieurs versions de traducteurs différents, et je suis toujours fascinée par les différences importantes d'une à l’autre.
Extraits :
[Incipit]
Miss Arundell mourut le 1er mai. Si sa maladie fut brève, son décès n'étonna guère à Market Basing, petite bourgade provinciale où elle vivait depuis l'âge de seize ans. Dernière survivante de ses cinq frères et soeurs, Emily Arundell avait plus de soixante-dix an et on lui connaissait des problèmes de santé depuis belle lurette.
(Traduction d'Élisabeth Luc)
Quand miss Arundell mourut, le 1er mai, après une très courte maladie, son décès n’éveilla aucune surprise dans la petite cité villageoise de Market Basing où elle avait vécu depuis l’âge de seize ans. La vieille demoiselle avait, en effet, plus de soixante-dix ans et chacun la savait de santé délicate.
(Traduction de Louis Postif)
Club des Masques - 282 pages
Enquêteur : Hercule Poirot
J'ai encore cédé à la tentation d'un Agatha Christie.
Assez original puisque Hercule Poirot se lance dans une enquête alors qu'il ne semble y avoir qu'une mort de maladie, d'une dame assez âgée pour mourir naturellement.
En outre, il n'est pas vraiment mandaté pour enquêter : Miss Arundell lui a bien envoyé une lettre, pour lui demander ses tarifs, et s'il pourrait intervenir. Mais la missive est assez embrouillée pour qu'il ignore tout de la raison de son appel, et de toutes manières, Miss Arundell s'est éteinte depuis deux mois.
Hastings, le narrateur, juge de façon logique que ce n'est pas une affaire pour eux.
Mais ce n'est pas bien entendu l'avis de Poirot, intrigué avant tout par le délai mis par cette lettre à lui parvenir;
Quelques ectoplasmes et auréoles lumineuse plus tard, il parviendra comme toujours à dénouer tous les fils de cette sombre affaire de famille. Et à sauver ce qui peut l'être.
Un enquête intéressante avec des personnages très typés.
Pas la meilleure cependant à mon goût, le rythme est parfois un peu lent, peu de personnages sympathiques.
Un Agatha Christie moyen pour moi.
Je le possède en plusieurs versions de traducteurs différents, et je suis toujours fascinée par les différences importantes d'une à l’autre.
Extraits :
[Incipit]
Miss Arundell mourut le 1er mai. Si sa maladie fut brève, son décès n'étonna guère à Market Basing, petite bourgade provinciale où elle vivait depuis l'âge de seize ans. Dernière survivante de ses cinq frères et soeurs, Emily Arundell avait plus de soixante-dix an et on lui connaissait des problèmes de santé depuis belle lurette.
(Traduction d'Élisabeth Luc)
Quand miss Arundell mourut, le 1er mai, après une très courte maladie, son décès n’éveilla aucune surprise dans la petite cité villageoise de Market Basing où elle avait vécu depuis l’âge de seize ans. La vieille demoiselle avait, en effet, plus de soixante-dix ans et chacun la savait de santé délicate.
(Traduction de Louis Postif)
lundi 18 juillet 2016
Élémentaire, mon cher Clifton ! (Clifton) - Bob de Groot, Michel Rodrigue
Intégrale Clifton tome 6 - Le Lombard
(Tome 20 de l'édition en volumes séparés)
Me voilà bien réconciliée avec Clifton !
(Attention, quelques spoilers !)
J'ai beaucoup aimé ce voyage dans le temps, à l'époque de Holmes et Watson.
Clifton, qui pense d'abord que le docteur qu'il en face de lui est fou, puis ... qui se demande si ce n'est pas lui-même qui devient fou vu l'improbabilité de la situation.
La rencontre avec l'agent Strawberry, qui devient de plus en plus un personnage important de la série (pour mon plus grand plaisir). Ou plutôt ici la rencontre avec son ancêtre.
Les écarts de vocabulaire de Clifton, aussitôt rectifiés par le bon docteur du 19e siècle, voire incompris.
Et .... les scouts toujours, sans oublier l'émouvante rencontre entre Héron mélodieux et Colonel Baden Powell !!
Extraits :
[Clifton, à l'agent Strawberry du 18e siècle !]
- Quand je pense que vous allez avoir un petit-fils aussi stupide que vous et qui m'agacera autant que vous !
[Clifton]
- Colonel Baden-Powell ! C'est vraiment un grand honneur pour moi de rencontrer le fondateur du mouvement auquel j'ai adhéré tout enfant !
[Baden-Powell]
- Tout enfant ?
- Mais j'ai créé le scoutisme il y a quatre ans !
(Tome 20 de l'édition en volumes séparés)
Me voilà bien réconciliée avec Clifton !
(Attention, quelques spoilers !)
J'ai beaucoup aimé ce voyage dans le temps, à l'époque de Holmes et Watson.
Clifton, qui pense d'abord que le docteur qu'il en face de lui est fou, puis ... qui se demande si ce n'est pas lui-même qui devient fou vu l'improbabilité de la situation.
La rencontre avec l'agent Strawberry, qui devient de plus en plus un personnage important de la série (pour mon plus grand plaisir). Ou plutôt ici la rencontre avec son ancêtre.
Les écarts de vocabulaire de Clifton, aussitôt rectifiés par le bon docteur du 19e siècle, voire incompris.
Et .... les scouts toujours, sans oublier l'émouvante rencontre entre Héron mélodieux et Colonel Baden Powell !!
Extraits :
[Clifton, à l'agent Strawberry du 18e siècle !]
- Quand je pense que vous allez avoir un petit-fils aussi stupide que vous et qui m'agacera autant que vous !
[Clifton]
- Colonel Baden-Powell ! C'est vraiment un grand honneur pour moi de rencontrer le fondateur du mouvement auquel j'ai adhéré tout enfant !
[Baden-Powell]
- Tout enfant ?
- Mais j'ai créé le scoutisme il y a quatre ans !
samedi 16 juillet 2016
Meurtre à Crest Les gendarmes sont au parfum - Chris Escot
Dans la collection "Meurtre(s) à .... " (Une vingtaine de titres sur Drôme et Ardèche)
Editeur : La Bouquinerie
2011 - 174 pages
Un roman qui se veut un peu épisode de série policière télé.
Dès le début : Un court chapitre, le meurtre, sans explication.
Puis avant que ça ne se sache, on se retrouve ailleurs. Anne Sorel, lieutenant de gendarmerie nouvellement nommée à Crest, prend ses fonctions et la ville lui rend honneur. Le livre commence. réellement.
Tout le long du récit, de temps en temps, on quitte la brigade de gendarmerie, et on nous précise qu'on est "hors champ".
Dans l’ensemble, c'est un bel hommage à la gendarmerie, à son travail multiforme souvent méconnu.
Un roman policier bien sûr, mais dont on devine très vite qui et pourquoi (même moi, qui d'ordinaire ne devine jamais avant la dernière ligne !)
Une fiction donc.
Mais commencer dès le chapitre 2 en traitant le député-maire de "vieux con", quand le titre est Meurtre à Crest, je trouve ça à la fois osé et savoureux !!
J'ai été gênée par pas mal de petites erreurs, virgules bizarrement placées, nom propre orthographié de trois manière différentes, espace systématique avant ou après l'apostrophe... Rien de très gênant au début, à part une ou deux phrases que j’ai un peu peiné à comprendre. Mais lassant au bout d'un moment. Particulièrement agaçant : vous dîtes, systématiquement avec l'accent circonflexe.
Au premier coup, j’ai pensé à une faute de frappe, au suivant, j'ai cherché si au lieu du présent, le verbe pourrait être au passé simple, mais au fil des pages, j'en ai déduit qu'aucun correcteur n'avait su l'écrire correctement ni pris la peine de vérifier dans une grammaire.
Rien d'horrible, mais je ne l'accepte pas plus d'un "petit éditeur" que d'un autre. Une relecture correcte devrait toujours précéder la parution.
Concernant le fond, je m'attendais à quelque chose de moins noir. Souvent les polars locaux sont plutôt dans l'humour il me semble. Ici pas de description gore ni de scène horrible mais le fond est vraiment assez désespérant.
Je pensais que ce genre de littérature, très implantée dans un lieu, est souvent aussi un peu pour attirer le touriste ; mais là ça va pas donner vraiment envie. entre la noirceur des âmes (!) et les critiques, genre quel bled pourri, rien à faire ici ...
En résumé, un polar facile à lire, même si on ne connaît pas le coin. Mais auquel on prendra sans doute plus de plaisir si on reconnaît. Sinon, il n'a rien d'exceptionnel.
Peu de héros récurrents dans cette collection de meurtres en Drôme-Ardèche, car presque tous les titres ont des auteurs différents. Mais Chris Escot a écrit un autre titre où Rachida, la sympathique stagiaire de celui-ci, devient l'enquêteur principal.
Interview de l'auteur :
http://www.labouquinerie.com/meurtreacrestinterview.html
Extraits :
Editeur : La Bouquinerie
2011 - 174 pages
Un roman qui se veut un peu épisode de série policière télé.
Dès le début : Un court chapitre, le meurtre, sans explication.
Puis avant que ça ne se sache, on se retrouve ailleurs. Anne Sorel, lieutenant de gendarmerie nouvellement nommée à Crest, prend ses fonctions et la ville lui rend honneur. Le livre commence. réellement.
Tout le long du récit, de temps en temps, on quitte la brigade de gendarmerie, et on nous précise qu'on est "hors champ".
Dans l’ensemble, c'est un bel hommage à la gendarmerie, à son travail multiforme souvent méconnu.
Un roman policier bien sûr, mais dont on devine très vite qui et pourquoi (même moi, qui d'ordinaire ne devine jamais avant la dernière ligne !)
Une fiction donc.
Mais commencer dès le chapitre 2 en traitant le député-maire de "vieux con", quand le titre est Meurtre à Crest, je trouve ça à la fois osé et savoureux !!
J'ai été gênée par pas mal de petites erreurs, virgules bizarrement placées, nom propre orthographié de trois manière différentes, espace systématique avant ou après l'apostrophe... Rien de très gênant au début, à part une ou deux phrases que j’ai un peu peiné à comprendre. Mais lassant au bout d'un moment. Particulièrement agaçant : vous dîtes, systématiquement avec l'accent circonflexe.
Au premier coup, j’ai pensé à une faute de frappe, au suivant, j'ai cherché si au lieu du présent, le verbe pourrait être au passé simple, mais au fil des pages, j'en ai déduit qu'aucun correcteur n'avait su l'écrire correctement ni pris la peine de vérifier dans une grammaire.
Rien d'horrible, mais je ne l'accepte pas plus d'un "petit éditeur" que d'un autre. Une relecture correcte devrait toujours précéder la parution.
Concernant le fond, je m'attendais à quelque chose de moins noir. Souvent les polars locaux sont plutôt dans l'humour il me semble. Ici pas de description gore ni de scène horrible mais le fond est vraiment assez désespérant.
Je pensais que ce genre de littérature, très implantée dans un lieu, est souvent aussi un peu pour attirer le touriste ; mais là ça va pas donner vraiment envie. entre la noirceur des âmes (!) et les critiques, genre quel bled pourri, rien à faire ici ...
En résumé, un polar facile à lire, même si on ne connaît pas le coin. Mais auquel on prendra sans doute plus de plaisir si on reconnaît. Sinon, il n'a rien d'exceptionnel.
Peu de héros récurrents dans cette collection de meurtres en Drôme-Ardèche, car presque tous les titres ont des auteurs différents. Mais Chris Escot a écrit un autre titre où Rachida, la sympathique stagiaire de celui-ci, devient l'enquêteur principal.
Interview de l'auteur :
http://www.labouquinerie.com/meurtreacrestinterview.html
Extraits :
p. 34
Ne rien négliger. Mener l'enquête avec la rigueur d'une ménagère suisse allemande.
La gendarmerie est un humanisme, et c'est pour ça que j'ai choisi ce métier.
vendredi 15 juillet 2016
Lune noire (Clifton) - Bob de Groot, Michel Rodrigue
Intégrale Clifton tome 6 - Le Lombard
(Tome 19 de l'édition en volumes séparés)
Je continue, malgré mon peu d'enthousiasme pour l'histoire précédente, les aventures du Colonel pas ronchon du tout.
Cet opus est clairement la suite du précédent. Il se passe en Corée du nord, et on y retrouve Jade, comme dans tous les suivants semble-t-il.
Elle fait à présent partie de l'équipe proche de Clifton.
Besoin de mettre les aventures plus au goût du jour, d'ajouter une héroïne féminine ?
J'ai trouvé que ça ne cadrait pas tout à fait avec l'ambiance des Clifton que je connaissais, que ça le rapprochait plus d'autres BD, et que ça n'apportait pas forcément du positif.
Encore un Clifton loin de ses foyers et de sa chère Miss Partridge, que je n'ai pas énormément apprécié. Même si c'est toujours drôle et agréable à lire.
Extraits :
Londres, le 30 avril ...
- Good morning Mister Jones !
- Good morning, Herb ! Il fait nettement plus beau qu'hier ! [dit-il en refermant son parapluie]
- Vous avez parfaitement raison, Sir ! Il pleut en effet un rien moins !...
(Tome 19 de l'édition en volumes séparés)
Je continue, malgré mon peu d'enthousiasme pour l'histoire précédente, les aventures du Colonel pas ronchon du tout.
Cet opus est clairement la suite du précédent. Il se passe en Corée du nord, et on y retrouve Jade, comme dans tous les suivants semble-t-il.
Elle fait à présent partie de l'équipe proche de Clifton.
Besoin de mettre les aventures plus au goût du jour, d'ajouter une héroïne féminine ?
J'ai trouvé que ça ne cadrait pas tout à fait avec l'ambiance des Clifton que je connaissais, que ça le rapprochait plus d'autres BD, et que ça n'apportait pas forcément du positif.
Encore un Clifton loin de ses foyers et de sa chère Miss Partridge, que je n'ai pas énormément apprécié. Même si c'est toujours drôle et agréable à lire.
Extraits :
Londres, le 30 avril ...
- Good morning Mister Jones !
- Good morning, Herb ! Il fait nettement plus beau qu'hier ! [dit-il en refermant son parapluie]
- Vous avez parfaitement raison, Sir ! Il pleut en effet un rien moins !...
jeudi 14 juillet 2016
Du bonheur à l'envers - Pascal Ruter
Éditeur : Didier Jeunesse - 2013 ; 296 pages
Une famille de dingues absolus, un gamin parfois très naïf et qui parfois philosophe et raisonne, réfléchit beaucoup pour ses 10 ans. Son meilleur copain dont la mère s'est barrée, et qui tombe gravement malade, la fille d'à côté, dans une famille encore pire (mais en sens inverse) et qui ne parvient pas à faire le deuil de sa jeune soeur récemment disparue....
Mais, mais, l'écriture de Pascal Ruter, par dessus tout ça, et, malgré les apparences, ça donne un livre extraordinaire.
Même si je n'aime pas la boxe et ce qui tourne autour (quoique ici, il s'agisse plus de défoulement que de boxe réellement)
Même si par moment, je me suis sentie mal à l'aise par rapport à la mère tout de même, parce qu'à sa place j'aurais supporté encore moins longtemps les incartades des hommes de la famille, et parce qu'en tant que mère, je ressentais son angoisse et son inquiétude.
Malgré cela, un gros coup de coeur pour ce roman. Comme pour ma précédente lecture avec Victor "Le coeur en braille".
Décidément, Pascal Ruter est un auteur que j'apprécie.
Une lecture qui fait du bien, après le Marion Brunet, que j'ai apprécié mais un peu dur pour le moral.
Victor et sa fausse naïveté, son oncle qui semble inconscient et irresponsable, et qui finalement oeuvre au bonheur de chacun, et même les "petits rôles" Mlle Bonjour, une institutrice rêvée, le professeur de piano, si positif, vont me manquer. Et quel final ! J'en avais les larmes aux yeux.
Il est classé en roman ado, mais il me semble qu'on peut le lire assez jeune, c'est à la limite du roman enfant, à mon avis. D'ailleurs, dans cet opus, Victor est en CM2.
Ma note : 5/5
Extraits :
Une famille de dingues absolus, un gamin parfois très naïf et qui parfois philosophe et raisonne, réfléchit beaucoup pour ses 10 ans. Son meilleur copain dont la mère s'est barrée, et qui tombe gravement malade, la fille d'à côté, dans une famille encore pire (mais en sens inverse) et qui ne parvient pas à faire le deuil de sa jeune soeur récemment disparue....
Mais, mais, l'écriture de Pascal Ruter, par dessus tout ça, et, malgré les apparences, ça donne un livre extraordinaire.
Même si je n'aime pas la boxe et ce qui tourne autour (quoique ici, il s'agisse plus de défoulement que de boxe réellement)
Même si par moment, je me suis sentie mal à l'aise par rapport à la mère tout de même, parce qu'à sa place j'aurais supporté encore moins longtemps les incartades des hommes de la famille, et parce qu'en tant que mère, je ressentais son angoisse et son inquiétude.
Malgré cela, un gros coup de coeur pour ce roman. Comme pour ma précédente lecture avec Victor "Le coeur en braille".
Décidément, Pascal Ruter est un auteur que j'apprécie.
Une lecture qui fait du bien, après le Marion Brunet, que j'ai apprécié mais un peu dur pour le moral.
Victor et sa fausse naïveté, son oncle qui semble inconscient et irresponsable, et qui finalement oeuvre au bonheur de chacun, et même les "petits rôles" Mlle Bonjour, une institutrice rêvée, le professeur de piano, si positif, vont me manquer. Et quel final ! J'en avais les larmes aux yeux.
Il est classé en roman ado, mais il me semble qu'on peut le lire assez jeune, c'est à la limite du roman enfant, à mon avis. D'ailleurs, dans cet opus, Victor est en CM2.
Ma note : 5/5
Extraits :
la semaine, Étoile résidait dans un foyer où vivent les gens comme elle qui ne répondent pas bien aux critères de la société,
à mon avis on se sent plus à sa place dans le présent quand on a des renseignements sur le passé.
Après la classe, Mlle Bonjour nous a tous alignés en rang d'oignons pour examiner la tenue de nos costumes. On avait tous fait des efforts de présentation exceptionnels. Les oiseau avaient trouvé de nouvelles plumes ; Poséidon, le dieu de l'océan, avait décidé de jouer en combinaison de plongée, avec un masque et des palmes ; Prométhée, le voleur de feu, tenait une grande fourchette de barbecue avec une fausse saucisse piquée au bout. On n'a pas rigolé, à cause du respect qu'on doit aux artistes et aux dieux grecs, mais quand même.
Quant à moi, j'avais pulvérisé de la laque à cheveux sur mes branches épineuses, on aurait dit que j'étais couvert de petits diamants. Léo se contentait de son drap, car la pure simplicité suffit aux grands artistes.
- Alors voilà, tiens-toi bien et retiens cette vérité : tu sais pourquoi on a toujours l'impression d'avoir un zizi plus petit que celui du voisin ?
[...]
- Non, oncle Zak, je ne sais pas du tout. Je ne savais même pas qu'on a tous cette impression-là. Je croyais être le seul.
- On a tous cette impression là. C'est tout simplement parce que son propre zizi, on le voit de haut, forcément, tandis que celui du voisin, on le voit de face. C'est pas plus compliqué que ça.
- Tu te souviendras, il m'avait dit, la petite tristesse au milieu du bonheur... comme un caillou un peu gênant dans la chaussure...
mercredi 13 juillet 2016
Jade (Clifton) - Bob de Groot, Michel Rodrigue
Intégrale Clifton tome 6 - Le Lombard
(Tome 18 de l'édition en volumes séparés)
J'ai découvert ce cher Clifton, et sa délicieuse Miss Partridge, il y a fort longtemps, en bande dessinée hebdomadaire, probablement dans La Vie (qui s'annonçait encore comme " catholique" à l'époque !)
Il s'agit du premier tome de la série reprise par De Groot et Turk "Ce cher Wilkinson".
Coup de foudre immédiat. Presque autant pour la cuisinière et son goulash que pour le colonel.
J'ai au fil des années acheté presque tous les tomes.
Et puis, après une interruption, je m'aperçois qu'on ne trouve plus ceux qui me manquent qu'en numérique, ou en recueil.
J'aime beaucoup lire sur tablette, mais pas question d'acheter ainsi mes BD, qui sont lues et relues par toute la famille, des grands- parents aux petits-enfants, que je prête, fais circuler etc.
Ce sera donc la version intégrale contenant ce tome 18 et les trois suivants.
Je me suis enfin décidée à le sortir de ma pal pour le lire (après toute la famille)
Un peu déçue.
Est-ce la BD qui a changé (pourtant le scénariste est toujours de Groot comme pour mes précédents, et les dessins ne me gênent pas) est-ce moi ?
En fait, peut-être que comme dit plus haut, j'aime mieux Miss Partridge, et Héron mélodieux, que Clifton dans on rôle de colonel, dans une enquête d'espionnage qui ne me passionne pas, et où je m'embrouille un peu.
J'ai donc bien aimé le début, moins la suite, mais c'est tout de même une BD sympathique.
Je précise qu'au début de ce tome de l'intégrale (je ne connais pas les précédents) il y a un intéressant dossier d'une douzaine de pages sur les divers auteurs de la série.
Extrait :
Incipit :
A Puddington, ce matin-là, chez Harold Wilberforce Clifton, détective amateur de son état, et plus particulièrement ce jour, râleur de haut niveau !...
- Quelques symboles dessinés d'injures
[Clifton, rouge et hurlant] - MISS PARTRIDGE !
- Vous avez murmuré mon nom, colonel ?...
(Tome 18 de l'édition en volumes séparés)
J'ai découvert ce cher Clifton, et sa délicieuse Miss Partridge, il y a fort longtemps, en bande dessinée hebdomadaire, probablement dans La Vie (qui s'annonçait encore comme " catholique" à l'époque !)
Il s'agit du premier tome de la série reprise par De Groot et Turk "Ce cher Wilkinson".
Coup de foudre immédiat. Presque autant pour la cuisinière et son goulash que pour le colonel.
J'ai au fil des années acheté presque tous les tomes.
Et puis, après une interruption, je m'aperçois qu'on ne trouve plus ceux qui me manquent qu'en numérique, ou en recueil.
J'aime beaucoup lire sur tablette, mais pas question d'acheter ainsi mes BD, qui sont lues et relues par toute la famille, des grands- parents aux petits-enfants, que je prête, fais circuler etc.
Ce sera donc la version intégrale contenant ce tome 18 et les trois suivants.
Je me suis enfin décidée à le sortir de ma pal pour le lire (après toute la famille)
Un peu déçue.
Est-ce la BD qui a changé (pourtant le scénariste est toujours de Groot comme pour mes précédents, et les dessins ne me gênent pas) est-ce moi ?
En fait, peut-être que comme dit plus haut, j'aime mieux Miss Partridge, et Héron mélodieux, que Clifton dans on rôle de colonel, dans une enquête d'espionnage qui ne me passionne pas, et où je m'embrouille un peu.
J'ai donc bien aimé le début, moins la suite, mais c'est tout de même une BD sympathique.
Je précise qu'au début de ce tome de l'intégrale (je ne connais pas les précédents) il y a un intéressant dossier d'une douzaine de pages sur les divers auteurs de la série.
Extrait :
Incipit :
A Puddington, ce matin-là, chez Harold Wilberforce Clifton, détective amateur de son état, et plus particulièrement ce jour, râleur de haut niveau !...
- Quelques symboles dessinés d'injures
[Clifton, rouge et hurlant] - MISS PARTRIDGE !
- Vous avez murmuré mon nom, colonel ?...
dimanche 10 juillet 2016
Dans le désordre - Marion Brunet
Editions Sarbacane - 2016 - 251 pages
Un roman très fort, extrêmement prenant.
Je n'ai pas forcément accroché à ce texte, me disant que je ne devais pas avoir le bon âge pour sa lecture (alors que je ne lis presque que de la jeunesse, mais je ne m'y suis pas vraiment sentie à l'aise).
Mais je n'ai pas pu le lâcher, et une fois terminé, j'ai du mal à m'en remettre.
En fait, si, le texte m'a accrochée, violemment même, mais je n'étais pas forcément d'accord avec les personnages et l'ambiance. Age ou caractère, j’avais parfois du mal à comprendre leur démarche. Disons que j'adhérais à leur idéal, pas toujours à leur façon de tenter d'y parvenir.
Et puis soudain, le choc. Un vrai livre coup de poing, qui sera un coup de coeur pour beaucoup.
Un roman dont on ne sort certainement pas indemne.
Que je ne résumerai pas, et que je ne noterai pas. Lisez-le.
J'ai été obligée de me chanter "Bella Ciao" pour parvenir à m’endormir après cette lecture !!
J'ajoute que j'aurais préféré une autre couverture. Je ne trouve pas qu'elle soit vraiment en adéquation avec le contenu profond du roman. Bien sûr, elle évoque clairement la manif, là où tout va basculer. Mais je n'y reconnais ni l'essentiel, ni les personnages.
Extraits :
sur le fronton, en lettres noires, bombées à la hâte :
NOUS N'AURONS QUE
CE QUE NOUS PRENDRONS
Je hais infiniment parce que j'aime sans réserve.
Essayer de calmer Marc aurait été comme jeter des verres d'alcool sur un brasier.
Et personne, de toute façon, n'aurait songé à le faire.
Marc était dans son élément, à hurler sa haine d'un monde éternellement inégalitaire, violent jusque dans ses inerties.
Un roman très fort, extrêmement prenant.
Je n'ai pas forcément accroché à ce texte, me disant que je ne devais pas avoir le bon âge pour sa lecture (alors que je ne lis presque que de la jeunesse, mais je ne m'y suis pas vraiment sentie à l'aise).
Mais je n'ai pas pu le lâcher, et une fois terminé, j'ai du mal à m'en remettre.
En fait, si, le texte m'a accrochée, violemment même, mais je n'étais pas forcément d'accord avec les personnages et l'ambiance. Age ou caractère, j’avais parfois du mal à comprendre leur démarche. Disons que j'adhérais à leur idéal, pas toujours à leur façon de tenter d'y parvenir.
Et puis soudain, le choc. Un vrai livre coup de poing, qui sera un coup de coeur pour beaucoup.
Un roman dont on ne sort certainement pas indemne.
Que je ne résumerai pas, et que je ne noterai pas. Lisez-le.
J'ai été obligée de me chanter "Bella Ciao" pour parvenir à m’endormir après cette lecture !!
J'ajoute que j'aurais préféré une autre couverture. Je ne trouve pas qu'elle soit vraiment en adéquation avec le contenu profond du roman. Bien sûr, elle évoque clairement la manif, là où tout va basculer. Mais je n'y reconnais ni l'essentiel, ni les personnages.
Extraits :
sur le fronton, en lettres noires, bombées à la hâte :
NOUS N'AURONS QUE
CE QUE NOUS PRENDRONS
Je hais infiniment parce que j'aime sans réserve.
Essayer de calmer Marc aurait été comme jeter des verres d'alcool sur un brasier.
Et personne, de toute façon, n'aurait songé à le faire.
Marc était dans son élément, à hurler sa haine d'un monde éternellement inégalitaire, violent jusque dans ses inerties.
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