J'avoue avoir d'abord été choquée par le parallèle entre le confinement dû au covid, et le confinement des juifs se cachant pour sauver leur vie. Car ce n'est pas possible de comparer notre vie en 2020 à celles de milliers de personnes dont on sait qu'ils ne sont hélas jamais revenus.
Mais l'histoire est si prenante, si tendre et bien amenée que j'ai vite oublié ma réaction, pour apprécier pleinement cette histoire.
La narration est à trois voix.
Nina d'abord, que son père, médecin, dépose chez Arlette, une vieille dame inconnue pour y passer le confinement, parce que lui sera trop occupé par son travail et ses patients. Enfin, il ne la dépose même pas, il la lâche devant la porte.
Et elle s'apprête quasiment à faire la tête pendant toute la durée de son séjour, elle aurait tellement préféré rester chez elle que faire la connaissance de l'infirmière qui terrorisait son père à ses débuts.
Arlette s'efforce de mettre Nina à l'aise, ce n'est pas simple. Mais Arlette n'est pas juste "une vieille dame". Elle a une grande habitude d'accueil, et aussi un passé dramatique que nous devinons peu à peu.