J'aime beaucoup l'écriture de Mitali Perkins, qui parle avec légèreté de sujets graves. C'est toujours un régal de suivre les vies de ses personnages, dans leur pays ou après avoir émigré.
Cependant, j'ai bien aimé celui-ci, mais je l'ai découvert avec un peu moins d'enthousiasme pour plusieurs raisons :
J'ai toujours un peu de mal avec les romans/sagas qui passent d'une génération à l'autre, j'ai l'impression de manquer trop de moments de leurs vies, et de ce fait de m'attacher moins aux personnages, puisqu'on ne les suit pas tout à fait.
J'ai trouvé les grands-mères passablement insupportables, voire antipathiques, à s'opposer sans cesse entre elles, et surtout à opposer les filles, ce qui est assez déstabilisant.
Je suis toujours étonnée voire choquée que des gens émigrent puis se refusent à adopter les habitudes de leur nouveau pays, qu'ils ont choisi pour les accueillir. (Je précise juste pour éviter des malentendus que je suis fille d'émigrés, même si c'est plus facile quand on reste en Europe).
Il y a un arbre généalogique au début, ce que j'ai apprécié, même si la famille est assez simple.
Mais il y a tant de surnoms pour chacun que j'ai eu un peu de mal à suivre ; je reconnais que je ne suis pas très attentive en ce moment.
Malgré ces détails, c'est un roman très intéressant, qui nous fait suivre de l'intérieur les difficultés de l'exil, les différences de perception d'une génération à l'autre, d'un caractère à l'autre aussi.