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dimanche 4 août 2019

Le trésor de Madeleine - Pierre Maël

C'est incroyable ce que la littérature jeunesse a changé !
Je résiste rarement quand je déniche un ancien roman enfant, et sur celui-ci de plus, la couverture m'a rappelé quelques lectures de mes jeunes années.
Je n’arrive d'ailleurs pas à retrouver lesquelles, et pourtant ce visage m'est vraiment familier. Comtesse de Ségur ?
Bien entendu, aucun nom d’illustrateur n'apparaît.
En cherchant un autre livre dans mes piles instables, j'ai retrouvé celui-ci, et comme à présent j'ai une petite-fille qui s'appelle Madeleine, je l'ai lu pour voir si/quand je pourrais le lui confier.
Réponse : jamais !!!
(Attention je spoile pas mal, pardon je divulgâche. Mais je doute que vous ayez l'intention de le lire. Sinon, évitez la suite !)

Deuxième page : Madeleine et son frère, orphelins de mère, perdent leur père d'une courte maladie.

Mais leurs voisins très proches, amis déjà, (quoique bien plus riches) les recueillent à leur grand bonheur. La voici donc en dette, même s'ils ne leur font jamais sentir.
Très vite arrive la guerre de 1870 et le terrible siège de Paris. Nous suivons les angoisses, surtout pour le grand frère, militaire. Puis la maison devient centre de soins aux blessés, et Madeleine, 15 ans à ce moment-là, soigne et veille. Et nous aurons un jeune homme agonisant puis mort à veiller par la fillette pendant presque une moitié du livre.
Et à la fin, on fusille...

Je ne rends pas hommage au roman avec ce court résumé ! : il y a une vraie histoire, un suspens (même si on le devine assez vite) de l'angoisse, des moments héroïques de Madeleine et des moments de grande peur. Les Bretons sont courageux, les Allemands méchants (quoique un passage précise que peu importe la nationalité, certaines personnes sont ignobles, d'autres pas.)
C'est plein de bons sentiments, les gentils sont vraiment gentils, les enfants très bien élevés, mais ça se lit facilement et agréablement (bon parfois, je survole un peu !)
Mais alors, que de tristesse !
J'ai une édition de 1950, mais le roman semble dater de 1923, on n'édulcorait pas forcément !!
Rectification : il serait plutôt de 1900 si on peut en croire Wikipedia, les deux auteurs d'ailleurs étaient déjà morts en  1923.

Extrait :

"Onze heures ! Annette ne rentrera plus que demain", soupira-t-elle.
Et cela lui serra le coeur, la pensée de cette longue nuit d'hiver qu'il fallait achever sans sommeil, loin de ceux qu'elle chérissait, entre ce blessé et ce moribond, sous la menace d'évènements inconnus, mais dont elle éprouvait le pressentiment redoutable.


Auteur : Pierre Maël, alias de Charles Causse (1862-1904) et Charles Vincent (1851-1920).
Éditeur : Hachette
Collection : Bibliothèque de la jeunesse (qui est une collection "poche") 1950 ; 250 pages
1e édition : 1923 ou plutôt 1900 ?
Résumé Babelio

1 commentaire:

  1. Bonjour, Eh bien si je vais le lire. Collectionneuse passionnée de livres pour enfants des années + ou - 50, je lis de temps en temps ces petits trésors de la littérature pour enfants qui n'a plus rien à voir avec celle de maintenant. L'illustrateur de cette couverture est André Pécoud, grand illustrateur (1880-1951). Je n'ai pas lu vos commentaires, je reviendrai plus tard quand j'aurai lu le livre. Cordialement. Nadine

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