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mardi 27 juillet 2021

Le sourire contagieux des croissants au beurre - Camille Andrea

 

L'argent ne fait pas le bonheur ...

Plus de trois cents pages pour dire ça, ça m'a paru beaucoup.
La maxime populaire ajoute souvent : mais ça y contribue.
Oui car "La liberté, c'est de pouvoir partir comme ça, sans valise, au Pérou sur un coup de tête" dit le héros.
Certes, mais une liberté qui se paie : du personnel à domicile pour garder son enfant s'il s'absente, une voiture pour l'amener à l'aéroport, un billet de dernière minute donc cher (et en première classe !)
Moi aussi, j'aurais adoré découvrir Machu Picchu, mais ce n'est pas dans mes moyens !!

Voilà, vous l'avez compris, une fois de plus, mon avis sera le contraire de la majorité.
Quasiment tous les lecteurs semblent avoir aimé ce roman. Donc, il vaudrait mieux vous faire votre avis plutôt que de lire le mien !!
Car je me suis ennuyée d'un bout à l'autre, et je ne l'ai terminé que parce que je m'étais engagée à le chroniquer.
Je reconnais que je ne suis pas lectrice des livres de développement personnel très à la mode. 
Il y a une belle philosophie dans ce roman, mais contrairement au héros, j'ai l'impression de la pratiquer depuis ma naissance ou presque !! Oui je préfère rechercher le bonheur que l'argent, mais je n'avais pas besoin d'un roman pour y penser. Et les gens que je côtoie n'ont rien de Pierre Boulanger, c'est à mille lieues de ma vie, donc je n'ai pas l'impression de progresser en lisant ceci. 
J'ai trouvé toute la première moitié très lente et répétitive. 
J'ai cru que ça allait basculer lorsque Pierre échange son poste avec son nouvel "ami". Peut-être une vue différente de l'entreprise, bouleversée par cette nouvelle direction improbable ?
Mais on va surtout suivre Pierre dans une aventure hautement improbable.
L'auteur a-t-il voulu écrire un conte, un livre de conseils, un roman d'aventure, raconter sa vie sous couvert de fiction, nous démontrer qu'il côtoie de près certaines stars ?
Je vous laisse faire votre choix, et je me réjouis que plein de lecteurs aient passé un bon moment et progressé avec cette lecture.
Il parait qu'il s'agit d'un auteur très connu, je serais curieuse de savoir si j'ai lu/aimé ses autres romans.
Je crois bien que plus que le titre et la couverture, ce qui m'a attirée vers ce livre, très inconsciemment sans doute, c'est le pseudo, qui m'a fait forcément penser à Andrea Camilleri, un auteur que j'aimais beaucoup. Un hasard ?

Qui en parle ? Angélique, de Lire et Sortir

Extraits :

Voilà cinq minutes que tout le monde se regarde sans rien dire. M. Taikoda et ses deux associés ont le regard rivé sur le vieux.
Ils sont en train de se demander pourquoi l’homme qui leur a vendu un hot-dog vendredi dernier sur le trottoir se trouve devant eux, dans cette salle de réunion, pieds nus. Pensant que c’est là un signe de courtoisie à leur égard, les trois Japonais se lèvent et se déchaussent. Puis ils enlèvent leurs chaussettes. Allan les regarde, bouche bée. Bientôt tout le monde est pieds nus sauf lui. Il se sent comme un baigneur en maillot de bain qui traverserait une plage nudiste. Gêné, il imite les autres.
Le vieillard est assis dans le fauteuil présidentiel. Étant donné son grand âge, les Nippons en déduisent qu’il est bien le patron de l’entreprise, qu’il n’assiste qu’aux entretiens vraiment très importants, et que le jeune qu’ils avaient vu lors de la dernière réunion n’était qu’un substitut. M. Tikadao se frotte les mains. C’est bon signe. Si le P-DG s’est déplacé en personne, c’est que leur proposition l’intéresse. Mais pourquoi vend-il des hot-dogs dans la rue ? Cette question taraude l’homme d’affaires. Il pose la question à son associé (Japonais numéro 1).
— Certains grands entrepreneurs ne veulent pas perdre le contact avec la rue et leurs clients, lui répond-il. Si les Américains le font, nous devrions le faire !
— Bien, dès notre retour, je mettrai à ta disposition un chariot de sushis dans le centre de Tokyo.
L’idée n’a pas l’air de ravir Japonais numéro 1, qui perd son regard dans les bulles de son verre d’eau gazeuse.

***
Le bonheur, c'est de continuer de désirer ce que l'on possède. Surtout quand on possède déjà le meilleur.

***
Dans notre société, ajoute le vieux, on considère qu'un homme qui pense comme un enfant est un attardé mental, un idiot, alors que dans certaines tribus africaines, c'est un don et un signe de grande intelligence.

***
L'être humain a peur du changement parce que, pour changer, il doit se remettre en question, tout effacer pour recommencer. Il doit sortir de sa zone de confort et pénétrer dans l'inconnu.

Éditeur : Plon - 22 avril 2021
384 pages ; 18.00 €
Lu en numérique via NetGalley

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