Les lectures jeunesse (et quelques autres) de Jangelis: Mortel tandem

Très chouette petit roman. Il ne paie pas de mine, mais en plus de l'humour et de l'aventure, il aborde des thèmes importants, quoique de façon légère.

Beaucoup d'humour dès l'abord, car tout le monde semble à contre-emploi dans ce bouquin : le harceleur a une gueule d'ange, un format de lutin, et bat tout le monde ... aux échecs, le SDF est bien loin de ce qu'il semble être, le narrateur est costaud, sportif, avec un coeur tout tendre. Et la meilleure occupation de la douce Marina, c'est la réparation de vélos.

Sans oublier qu'on commence par un mort, mais un mort un peu violent !

Florian avait rêvé mieux pour sa soirée que la passer à aider son pire cauchemar, dans une sombre cave qui recèle un mort. Oui mais ... "Nazeman", en plus d'être la terreur du collège, est le frère de la belle Marina, ça vaut quelques efforts, surtout quand on ne lui laisse pas le choix.

Mais il n'avait pas prévu que ça allait l'entraîner dans une autre aventure, chanter Petit Papa Noël déguisé en renne devant une salle pleine, et même tenter de craquer le mot de passe de l'entreprise prête à commercialiser l'invention du siècle.

On s'amuse donc beaucoup avec cette lecture. Mais l'émotion est là aussi.

Car ce trio totalement improbable va réussir à s'unir, pour la bonne cause. Se venger certes, mais aussi aider à l'accueil des personnes en situation de précarité. Amitié, gentillesse, ruse, et suspense !!

On découvre aussi les dessous du monde industriel, pas toujours reluisants, et ... le théâtre de Musset.

Un Pépix à la fois léger et profond, qui va réjouir les enfants (ah, les Holorollers) et qui plaira même aux collégiens.

Je ne connaissais pas cette autrice, mais je vais regarder ses autres romans.

Et les illustrations de Marie Morelle, toujours aussi fofolles, s'adaptent bien au sujet.

Extraits :

[Incipit]

Mercredi dernier, j'étais en colle. Une histoire de triche en histoire-géo parfaitement injuste : j'avais par hasard les noms de tous les pays de la francophonie recopiés à l'intérieur de ma trousse.

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on voit bien que ce n'est pas construit pour durer mille ans. Sûrement que ça a été conçu par des optimistes qui sont persuadés qu'il n'y aura très bientôt plus aucun sans-abri. On peut rêver.

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Ça fait du bien de faire du bien, j'ai avoué.

Gass m'a regardé, les sourcils froncés comme devant un problème de maths de haut niveau.

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