Il m’a paru cependant un peu cliché parfois. Mais comme je ne connais pas le monde des cités, ni celui des très riches, je peux me tromper !!
Après des années de galère à élever seule ses enfants, Joanna s’est installée avec un compagnon qui lui assure une vie dorée. Même si fréquenter le beau monde, indispensable à la position de son homme, ne l’amuse guère. Mais elle fait de gros efforts pour assurer une vie plus facile à ses enfants.
Quand, coup de tonnerre dans un ciel bleu, (ou volonté de ne rien voir pour se préserver ?) tout s’écroule.
La voilà revenue au temps de la précarité, avec trois enfants à charge cette fois, des enfants qui se sont habitués à être parmi les privilégiés. Qui vont donc être partagés entre aider leur mère, et très mal vivre cette période, d’autant qu’on leur fait vite sentir qu’ils ne sont plus les bienvenus dans leurs groupes habituels. Après l’adulation, le harcèlement s'installe vite.
Joanna va découvrir le monde de la cité, avec les a priori faciles mais logiques.
Et si l’entraide et l’amitié prenaient le dessus ? L’argent fait-il le bonheur ? (Vous avez trois heures 😊)
Et si nous ressortions tous plus « riches » de cette lecture ?
Extraits :
Nous sommes sept autour de la table, sept femmes toutes affublées de sportswear haute couture – au cas où nous irions faire un jogging après notre séance de brainstorming.
***
Mais toi, tu l’aimes, la dame ?
— Elle s’appelle Yvonne, mon petit. Oui, je l’aime, mais ce n’est pas réciproque.
— Tu lui as dit que tu voulais qu’elle devienne ton amoureuse ?
— Ça ne fonctionne pas comme ça !
— Ben si ! Moi j’ai écrit un poème à Léna qui était dans ma classe et après on était amoureux.
— Pourquoi tu dis « on était » ?
— Parce que je vais changer d’école à cause de Victoire et Valentin qui ont fait des bêtises.
— Ah ! C’est moche !
— C’est pas grave ! Je m’ennuyais là-bas. Je vais sans doute me faire de nouveaux copains.
— Et Léna ?
— Elle aurait fini par me briser le cœur…
— Tu me rappelles ton âge ?
— Sept ans, pourquoi ?
— Elle te donne quoi à manger, ta mère ? interroge Raymond, abasourdi par les remarques de l’enfant.
Perplexe, Arthur se gratte la tête avant de poursuivre la discussion concernant leur voisine.
— Pour Yvonne, je peux t’aider.
Raymond, charmé par l’enthousiasme du petit garçon, se baisse à son niveau et lui caresse les cheveux avant de lui adresser un large sourire.
— Explique-moi ce que tu comptes faire ?
— T’as des magazines, une feuille et des ciseaux ?
***
J’en ai connu des petits vieux acariâtres, mais celle-ci me donnerait presque envie de la pousser dans l’escalier. Manque de bol, elle habite au rez-de-chaussée.
***
Cette femme va-t-elle m’apprendre que mon petit garçon partage la même envie que moi jadis ?
— Arthur souhaite devenir cryptozoologue.
L’annonce fait son effet. Je reste bouche bée, car la signification m’échappe complètement.
— Vous non plus, vous ne savez pas de quoi il s’agit, poursuit la maîtresse. J’ai dû regarder dans le dictionnaire. C’est un zoologue spécialisé dans l’étude des animaux mythiques tels que le yéti ou encore le monstre du loch Ness.
***
Ne laisse jamais une mauvaise journée te faire croire que tu as une mauvaise vie.
***
Prudence est mère de sûreté. En même temps, sûreté se retrouve presque à la rue parce qu'elle a fait confiance à raison et que prudence n'a rien vu venir alors que passion s'était barrée depuis longtemps.
Thèse : il ne faut pas toujours se fier aux apparences.
Antithèse : toujours se fier à sa première impression, et ce type a des airs de trafiquant. Je suis sûre qu'il en est un.
XO éditions – 11 mai 2023
341 pages ; 19,90 €
Lu en numérique via NetGalley que je remercie.
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