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mardi 21 septembre 2021

Les bêtises de Kaki (1) La saison du poisson tonnerre - Florian & Katherine Ferrier

 
Ce mois-ci, c'est un Pépix pour les plus jeunes lecteurs, et il va leur plaire.

Ceux qui connaissent déjà la B.D. Hôtel Étrange aimeront retrouver l'ambiance et les personnages
Ceux (comme moi) qui ne l'ont pas encore lu n'auront aucun mal à découvrir ici ce drôle d'hôtel et ses drôles d'habitants, puisque les présentations sont bien faites au début :




Cette série s'attache à Kaki, petit personnage violet poilu, toujours prêt à faire des bêtises et à chercher quelque chose de bon à dévorer.
Autour de lui gravitent d'autres petits êtres tout aussi étranges, la plupart sympathiques. 
Nous ne rencontrerons pas dans ce volume les Buvoglobines (mais leur nom en dit long !) dont il est beaucoup question. Sans doute dans un prochain tome ? (mais on les devine sur le plan de début !) 

Kaki est un petit garçon un petit être plein de vie mais terriblement flemmard et gourmand. 
Dans un hôtel où chacun fait consciencieusement son travail et est toujours prêt à aider, c'est un peu l'enfant terrible, insupportable mais qu'on aime beaucoup malgré tout.
Et voilà qu'au moment où Marietta le menace de mettre sous clé toutes les sucreries qu'il aime tant, il apprend l'existence d'une clé mystère, une clé qui résout tous les mystères. Peu lui chaut les grandes énigmes de l'univers, mais il est fort intéressé à ouvrir tout ce qui est clos ! (surtout si ça contient de bonnes choses).
Son courage, qu'il cache bien d'habitude, se réveille et il affronte moult dangers pour dénicher cette clé.
Les conséquences vont s'avérer désastreuses, pour lui comme pour tout l'hôtel.

Beaucoup d'humour dans ce court roman. Une vraie aventure très remuante, avec juste ce qu'il faut de peur, et aussi mine de rien une discrète réflexion morale sur les conséquences des bêtises.
Des noms amusants, des buvoglobines aux maugures, des personnages tous plus originaux les uns que les autres.

Et des illustrations tout à fait adorables.
C'est la première fois je crois que je regrette qu'elles soient en noir et blanc, tant on sent cette histoire pleine de couleurs.
Du  coup, ça va sans doute un peu manquer aux lecteurs de la BD. Quoique, connaissant les personnages en couleurs, ils vont transposer automatiquement.

Un seul bonus ici, mais un bonus de taille, puisqu'il s'agit de la recette très détaillée des visitandines. Du lavage des pattes au léchage de cuillère, et à la cuisson. Avec même l'explication de ce qu'est un cul-de-poule
Petit regret pour cette recette : qu'elle utilise du beurre noisette,  un peu difficile à réussir pour un enfant, très délicat au point de vue santé si on ne le fait pas scrupuleusement, et vraiment pas indispensable pour ces biscuits. 
Mais j'ai beaucoup aimé le choix des visitandines dont je regrettais il y a peu qu'elles ne tombent dans l'oubli (au profit des financiers ?). Ce nom de visitandine  a tellement un parfum d'enfance pour moi !

Au final un petit roman très illustré qui devrait permettre aux plus jeunes de dépasser les premières lectures pour aborder les "gros" livres !
À quand la suite ?

P.S. : Avant de poster ma chronique, j'ai attendu de lire une des B.D. Hôtel Étrange. Et je confirme que même si le roman est totalement indépendant et peut tout à fait se lire seul, il est bien fidèle aux B.D. Ceux qui les aiment y retrouveront ici tout ce qui leur plait (à part la couleur !)



Extraits :
-  Personne n'est jamais venu ici.
- Je ne sais pas pourquoi je vous écoute. Vous me faites tourner en bourrique. 
Les petites bêtes échangent des regards incrédules, puis l'écrevisse dit en agitant ses longues antennes : 
- Vous êtes la première bourrique qu'on voit. 
- Mais non ! Vous ne comprenez rien à rien. Bourrique, c'est une expression. 
- On n'a jamais vu d'expression non plus, fait remarquer une crevette à la carapace tachetée. 
- Vous le faites exprès ?! Une expression, c’est une manière de dire ! C'est euh, comme... « un rat de bibliothèque », ou « une tête de linotte ». C’est une image. 
[…]
 - Oh, puis j'en ai marre. Vous allez me rendre chèvre.
- On ne peut pas dire, des chèvres, on n’en a jamais vu non plus







Texte de Florian et Katherine Ferrier
Illustrations de Katherine Ferrier (qui avait aussi illustré Mémé Dusa)
Éditions Sarbacane 1/09/2021 NOUVEAUTÉ
Collection Pépix - 132 pages - 10.90 €

Lien vers tous les autres Pépix que j'ai déjà appréciés 



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