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lundi 4 mai 2020

Un merci de trop - Carène Ponte

Un agréable roman, sur une jeune femme qui a beaucoup de mal à s’affirmer.
Comédie romantique, très feel good, et pleine d'humour, ce premier roman se laisse dévorer.

Juliette a toujours fait ce qu'on attend d'elle, et à trente ans, elle craint sans cesse de décevoir ses parents. Ou du moins sa mère, car on s’apercevra vite que son père l’aime pour ce qu’elle est, non pour ce qu'il voudrait qu'elle soit.
Elle s'applique à passer  inaperçue, dans un boulot qu'elle n’aime guère, choisi par sa mère.
Jusqu'à la vexation de trop, et là, tout va partir en vrille.
Elle abandonne son emploi pour écrire enfin le roman dont elle rêve, mais pour lequel elle n'a pas le début d'une idée, elle se découvre enceinte d'une relation sans lendemain.
Et surtout, à chaque problème qui se pose à elle, sous prétexte de ne fâcher personne et de ne pas faire de vagues, elle ment, et invente. Ce qui forcément devient rapidement catastrophique.
Le côté romantique est agréable quoique sans grande surprise, mais il y a beaucoup plus que ça dans ce roman.
Bien sûr, il y a beaucoup de coïncidences improbables, c'est un roman !!
Mais aussi et surtout une amitié précieuse, de profondes réflexions sur la parentalité, et sur l'estime de soi, la volonté de vivre selon ses choix ou de se laisser vivre.



A chaque roman, j'ai l’impression que Carène Ponte (qu'hélas je ne connais pas) met un peu (ou beaucoup) d'elle-même (ici peut-être le côté trop sage, trop obéissante ?) et c'est sans doute en partie pour cela qu'on aime tant ses personnages.
Des personnages qu'on s’amuse à retrouver d'un livre à l'autre.
Ici, ça devient quasiment une sorte de mise en abyme, puisque son héroïne écrit un roman,  qui est clairement celui qu'elle a elle-même écrit sous le titre "3 femmes".

J'aime tous les romans de Carène Ponte parce qu'ils font du bien. Celui-ci n'est sans doute pas mon préféré, mais je l'ai lu avec plaisir. (Et même relu faute d’avoir eu le temps d'écrire ma chronique, et toujours avec plaisir)

En attendant le prochain qui devrait (devait ?) paraître en juin, je suis contente que le confinement m'ait permis de découvrir celui-ci.

Extraits :

Assistante de gestion, c’était excitant comme l’avancée d’un escargot sur une feuille de salade certes, mais ce n’était pas le bagne.

***
Pendant l'apéritif, j'ai l'impression d'assister à une comédie de boulevard. Les beaux-parents, le gendre et la cruche.

***
Il ne comprend pas pourquoi à son âge elle a si peur d’être elle-même. Devant ses parents, il a eu le sentiment de voir une petite fille de huit ans, très soucieuse de leur plaire, et surtout de ne pas leur déplaire.

***
 – Le GPS, c’est pour les faibles. Dès que tu en as un, tu ne fais plus qu’écouter ce qu’il te dit et tu n’es plus capable de t’orienter seul. Moi, je refuse d’être dépendante d’une machine.
– Oui mais là, on n’en a pas et on est perdues. Indépendantes certes, mais complètement paumées !

Éditeur : Michel Lafon 2016 - 283 pages
Pocket  2017 - 6.95 €
Version numérique : 4.99 €
Lu en numérique
Résumé Babelio



Mes autres chroniques de Carène Ponte :
Gros sur le coeur
D'ici là, porte-toi bien
Avec des Si et des Peut-être
Vous faites quoi pour Noël ?

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