Je suis fan de la plume d'Anna Jacobs, qui m'emporte vers l'Australie, en suivant des personnages de femmes fortes Avec du romantisme et aussi du réalisme, on découvre la vie au 19e siècle, si dure pour les femmes.
Milieu du 19e siècle. Liza embarque en cachette pour l'Australie, avec ses anciens patrons, pour échapper au mariage avec un homme brutal.
Un petit groupe d'émigrants se forme sur le bateau, mais bien peu sont là de leur plein gré.
Épouse contrainte de suivre leur mari qui pense faire fortune mais n'est pas taillé pour ça, fils de famille exilé pour échapper au déshonneur, et dans le coin le plus reculé possible...
Ce n'est pas une longue croisière tranquille, et après de nombreuses péripéties, l'installation loin de la civilisation n'est pas simple non plus.
Ce que j'aime chez cette autrice, en plus de son écriture que je ne parviens pas à lâcher et de personnages très denses, c'est qu'entre romance et vie difficile, elle n'oublie pas les exclus. Bagnards déportés là à vie, même une fois leur peine purgée, noirs et aborigènes, rappellent combien ils sont tenus à l'écart pas presque tout le monde.
Liza, malgré son courage et son dynamisme, n'aura pas la vie facile. Et un retour en Grande-Bretagne lui fera aussi prendre conscience que la richesse ne garantit pas le bonheur.
Le roman se termine presque comme un thriller !
Il y a certes des thèmes qui reviennent d'une série à l'autre, mais c'est toujours un tel plaisir de lecture, que je me laisse emporter. Vivement le tome 2 ! (Même si on a une vraie fin ici.)
Extraits :
Il se torturait les méninges à la recherche d’un moyen pour échapper à ce cauchemar. Sa mère, peut-être. Ou le père de Catherine. S’il y avait une échappatoire, ce dernier la trouverait sans aucun doute.
— Je te donnerai des semences, des outils, tout ce dont un fermier a besoin pour démarrer. Après, ton sort sera entre tes mains.
— Je vous en prie…
Devant l’expression adamantine de son père, Josiah ne réussit pas à poursuivre.
— Bien entendu, si tu es à court d’argent, tu auras le moyen d’en obtenir davantage…
Saul attendit que son fils lui demande de quoi il parlait. En vain.
— Le jour où tu auras ton premier enfant, expliqua-t-il, je t’enverrai cinq cents livres, et ensuite, deux cents pour chaque nouvelle naissance.
***
Saul avait demandé une estimation au fermier qui fournissait la grande maison, mais l’homme, incapable de voir plus loin que ses tâches quotidiennes, lui avait gribouillé une liste brouillonne qui n’était d’aucune utilité. Rien à voir avec le décompte précis que venait de lui remettre Caine. Mais cette calligraphie parfaite, ces colonnes de chiffres exacts et bien alignés perturbaient Ludlam. On instruisait trop les classes laborieuses, de nos jours !
***
Titre original : Lancashire Lass (2000)
Traduit par Martine Desoille & Catherine Delaruelle.
Éditeur : L'Archipel - 4 janvier 2024 - 464 pages - 23.00 € - NOUVEAUTÉ
Série : Le Vent de l'Espoir
Lu en numérique via NetGalley que je remercie.
Mes autres lectures d'Anna Jacobs :
Les Pionnières
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