vendredi 29 avril 2016

Ça peut pas rater (Gilles Legardinier)

Très déçue.
J'avais lu "Demain, j'arrête" au vu des critiques, parce que un livre drôle, ça vaut toujours le coup d'essayer, et je m'étais bien amusée.
Puis, j'ai dévoré "Complètement cramé" qui m'a fait rire, sourire, qui m'a émue, bref, que j'avais beaucoup aimé.
C'est donc avec grand plaisir que j'attaquais celui-ci. Peut-être pour ça que je suis si déçue.
C'est ennuyeux, convenu.
Le genre de livres qui fait qu’habituellement, j'évite la littérature française adulte : une fille qui passe 500 pages à se regarder le nombril, à ne penser qu'à ses amours ratés, des a priori à chaque ligne, "les garçons" c'est comme ça, "les filles" ça agit ainsi; Noooon, chaque homme, chaque femme est différent, ce genre de discours m'exaspère, même s'il est parfois tempéré d'un peu de bon sens (trop peu).
Malgré une trame sur une entreprise qui licencie, tout à fait convenue et sans surprise, il ne se passe pratiquement rien, à part philosopher et réfléchir sans intérêt.
Ce n'est pas le pauvre suspens " : qui peut bien écrire à Marie, et la traiter de façon si idiote (je ne voudrais pas spoiler, mais, le coup de la gare ....) qui sauve le tout.
Où sont les personnages si originaux, plein d'humour et de tendresse de Complètement cramé ?

Gilles Legardinier, dont je suppose qu'il est de sexe masculin, nous conte une histoire de fille à la
première personne, et il est bien difficile d'y croire !
En plus, c'est souvent incohérent.
Par exemple Marie dit "Je suis confrontée à ce qui différencie concrètement les homes des femmes".
Et d'expliquer que eux passent tout de suite à l’action, contrairement à elles.
Sauf qu'elle nous a d’abord asséné pendant des pages et des pages que son Hugues ne se décidait jamais à agir...

Je mets tout de même deux étoiles, parce que malgré tout, ça se lit vite et facilement, et qu'on sourit parfois.
Et puis, j'ai bien aimé l’idée de jurer quand on est très en colère en rappelant en une phrase une catastrophe qui nous est arrivé, jamais la même.
Et le chat est TRÈS sympathique ! (même si le fait qu'elle ne se pose aucunement la question de le rendre à sa propriétaire, une fois constaté comme elle lui plaît, me laisse perplexe)

Je retenterais quand même à l'occasion un autre du même auteur, on n'a pas si souvent l'occasion de rire. Mais pas sûr que j'arriverai à persévérer jusqu’à la fin si c'est du  même style.

PS : en me relisant, je me dis que j'ai peut-être été un peu trop sévère, ; comme on disait plus jeune "si tu es dégoûtée, tu n'es pas obligée d'en dégoûter les autres !".
Beaucoup ont probablement aimé ce livre, tant mieux.
Mais je me suis tellement ennuyée que j'ai du mal à tempérer mes propos.


Extraits :

- Moi qui ne suit pas fan des chats, je le trouve beau.  Comment s'appelle-t-il ?
Panique à bord. Je n'en ai aucune idée. Mes yeux balaient la pièce et, près de l'évier, j'aperçois une boîte de médicaments.
- Paracétamol, il s'appelle Paracétamol.
- Pas banal comme nom...
Je pense que je n’aurais jamais d'enfants, et c'est finalement une bonne chose. J'aurais été capable de choisir leur prénom dans le rayon conserves d'un hypermarché. Je vous présente Choucroute et Ravioli. Choucroute est l'aîné, et il a une petite saucisse.


Moi, j’aime les canards parce qu’ils sont fidèles à leur conjoint toute leur vie, et lui les aime pour leurs magrets.

(497 pages gros caractères. Edition 16 17 A vue d'oeil)

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