J'avais énormément aimé Et je danse aussi, que je viens de relire avec autant de plaisir (merci Jacqueline !), et cette suite me tentait forcément beaucoup, tout en craignant un peu que ça ne ressemble trop au premier. Mais aucune lassitude, j'aurais pu m'en douter avec des auteurs aussi exceptionnels ; une suite très différente, et très plaisante. Et si l'échange par mail continue (ou plutôt reprend) nous avons ici d'autres formes de textes aussi.
Cinq ans après le tome précédent, nous apprenons qu'Adeline et Pierre-Marie se sont éloignés l'un de l'autre, nous découvrirons peu à peu pourquoi. L'auteur essaie de reprendre contact avec sa lectrice préférée, et ça ne va pas être si simple, même si ces deux-là semblent avoir autant de mal à vivre loin qu'ensemble.
Adeline a enfin trouvé à vivre dans un village au nom plus optimiste "Espère" mais elle est sur le départ pour Toronto.
Pierre-Marie a déménagé aussi, mais toujours en Drôme provençale, La Bégude de Mazenc.
Il espère pouvoir renouer avec sa lectrice, mais c'est compliqué.
Au-delà d'une relation à distance, des hésitations de part et d'autre, la situation devient dangereuse quand un homme pervers et manipulateur s'y trouve mêlé. Pierre-Marie fait appel à son meilleur ami, était-ce vraiment une bonne solution ?
Comme le précédent, le roman se dévore, grâce à l'écriture de ces deux merveilleux auteurs. D'inquiétude en rebondissements, on ne voudrait jamais arriver à la fin, même si j'ai un peu préféré le premier, tout de même, plus léger et original.
Et je dois dire qu'après cette lecture, je suis devenue plus économe de mes points de suspension 😃
Extraits :
Comme le lui avait dit soeur Élisabeth de la Trinité dès le premier jour, le seul risque qu'elle courait en venant ici était de rencontrer Jésus. Aucune chance, avait pensé Adeline, tout en admettant que cela devait être extrêmement reposant d'aimer un type mort depuis deux mille ans. Celui-là, au moins, ne pouvait ni vous maltraiter, ni vous larguer, ni vous voler votre passeport et la moitié de vos économies.
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Laisser tomber la ponctuation ? JAMAIS ! Plutôt crever. Je suis prêt à renoncer à la bicyclette, au sexe, au bordeaux, mais à la ponctuation, jamais ! Imagine un peu à quoi ressemblerait une phrase sans point final
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Malgré elle, ses pensées glissaient vers la Drôme, produisant des visions éthérées dignes d'un présentoir de cartes postales. Beauté des villages perchés sur leur mamelons rocheux. Géométrie odorante des champs de lavande. Verticalité équivoque des cyprès à l'entrée d'un mas.
Éditeur : Fleuve éditions - Mars 2020
327 pages ; 18.90 €
(Version poche chez Pocket - mars 2021 - 7.60 €)
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