Je suis rassurée, je peux encore lire des romans adultes et y prendre un vrai plaisir ! Malgré mes lectures précédentes !
J'ai bien hésité avant de demander celui-ci.
Parce que lire des histoires de vieux, pour moi qui suit vieille, c'est plus souvent déprimant que réjouissant ! Et aussi à cause de l'édition Harlequin, j'aime le feel good, le romantique souvent, mais la romance, selon le style, m'ennuie souvent profondément. Mais rien de lourd ici, que du bonheur de lecture.
Je me suis lancée parce que parcourir la Route 66 est pour moi un rêve, que je ne réaliserai jamais ! Quel plaisir de la parcourir en compagnie de ce drôle de trio.
On suit à tour de rôle Kathleen, la vieille dame qui assomme les intrus à coup de poêle à bacon, et qui rêve de faire la Route 66 plutôt que d'entrer en maison de retraite, tout en étant terrifiée par ce qu'elle trouvera en Californie ; Martha, qui cherche à fuir sa vie, mais est-ce une bonne idée de décrocher un job de chauffeur quand on déteste conduire (et aux U.S.A. où on roule À DROITE, ce qui pour une Anglaise ne facilite pas !) ; Et Liza, la mère de Kathleen.
Trois hommes s'invitent en personnages secondaires, plutôt sympathiques dans l'ensemble, mais ce sont nos trois dames qui mènent l'histoire.
J'ai eu un peu de mal au début avec Liza, qui m'agaçait un brin. Mais au fil des pages, elle se révèle bien plus agréable, se remet en question, et devient plus attachante.
J'ai compati avec Martha, (comme elle, j'ai très peur de conduire) qui, constamment rabaissée par ses proches, ne voit pas d'autre issue possible que prendre un travail à l'opposé absolu de ses compétences, pourvu qu'il l'éloigne de ces influences si négatives.
Bien entendu, le personnage central est Kathleen, si forte et si fragile.
Si j'ai aimé rouler sur la route 66 en leur compagnie, ce roman est beaucoup plus que ça.
Des personnages denses, dont on comprend peu à peu ce qu'a été leur vie, pourquoi ils réagissent comme ça. Des situations parfois drôles, parfois non.
Un roman bien plus profond que je n'attendais, et tellement agréable à lire. Je n'aurais plus voulu les quitter.
N'hésitez pas à embarquer dans la Ford Mustang avec elles.
Ce voyage va les changer, et changer même Liza, qui pourtant ne part pas.
Un très joli feel good.
Je n'avais jamais lu Sarah Morgan, mais j'ai bien envie de continuer. Peut-être une comédie de Noël, ça me rafraîchirait en ce moment !
Qui en parle ? À Livre ouvert
Extraits :
La technologie lui donnait toujours l’impression d’être une complète idiote. Elle n’avait pas besoin d’un appareil plus intelligent que celui qu’elle possédait déjà.
***
Quand Liza avait exprimé le désir de voir sa mère logée en toute sécurité dans un lieu où elle pourrait lui rendre visite régulièrement, elle ne songeait probablement pas à une prison.
***
La route, Martha ! Vous roulez au milieu.
— Poney ! s’exclama Martha en tournant vivement le volant. Désolée.
— Vous avez vu un poney sur la route ?
— Non, c’est une exclamation. Vous savez, le mot commençant par p…
Kathleen battit des paupières.
— Je suis peut-être un vieux fossile, mais je sais que le mot commençant par p… ne fait pas référence à un poney.
— Sauf quand c’est moi qui le dis, expliqua Martha en souriant. Quand j’étais toute petite, j’ai demandé à Nanna ce qu’était ce fameux mot commençant par p, et que les gens ne prononçaient pas en entier. Et comme elle avait horreur des gros mots, elle m’a dit que ça signifiait poney. Et depuis, je le dis toujours, c’est une habitude.
***
Je ne parle pas avec ma mère. Je n’aborde même pas de sujets neutres, comme les livres. Nous ne lisons pas la même chose. J’aime les romans, et elle ne lit que des articles de magazines sur la façon d’éviter les rides. Alors que tout le monde sait que la seule façon de ne pas avoir de rides c’est de mourir avant trente ans.
***
Josh s’est montré héroïque.
— Parce qu’il a trouvé un médecin ?
— Il a aussi trouvé du bacon, ce qui prouve que c’est un homme qui a le sens des priorités.
***
- Dans la vie, nous regrettons plus souvent les choses que nous n’avons pas faites que celles que nous avons faites, dit Josh.
***
Mais vous pouviez accepter le soutien de quelqu’un sans renoncer à être vous-même. Cela ne voulait pas dire que vous étiez faible, mais juste humain.
Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Catherine Berthet
Titre original : The Summer Seekers (2021)
Éditeur : Harlequin - 4 mai 2022
Collection &H ; 480 pages ; 17.90 €
Lu en numérique via NetGalley que je remercie.
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