mardi 27 décembre 2022

Un château pour Hollywood - Olivier Minne

 Un roman à destination des cinéphiles.
Je ne le suis pas, mais partir à Hollywood sur les traces des acteurs de ma jeunesse, et même avant, me tentait bien. Au point que j'ai demandé à la bibliothèque de faire entrer pour moi ce roman, malgré la signature ! (En général, je préfère lire des auteurs que des animateurs !)

Erreur de casting de ma part ! Je me suis tellement ennuyée, au point d'hésiter constamment à abandonner cette lecture. J'ai tout de même persévéré, histoire de savoir "ce qui allait arriver". 
Peut-être ai-je bien fait, la toute dernière partie est joliment émouvante.

Pour le reste : une mince trame pour un catalogue de stars du passé, et de leurs turpitudes. Elégamment écrit il est vrai, sans détails choquants, juste de claires allusions.
J'ai mis longtemps à me demander qui était au centre de ce roman. Est-ce Abigaïl ? Est-ce Wayne ? Ou plutôt la pléthore d'acteurs et réalisateurs qu'on croise ? Je me suis un peu perdue au milieu de tant de noms, tous arrivé à Los Angeles en quête de gloire et de sexe.
D'autant plus qu'on navigue d'une époque à l'autre, et même si la date est bien précisée en tête de chaque chapitre, je me suis souvent perdue.
J'ai reconnu bien sûr avec plaisir les noms les plus célèbres, mais beaucoup m'étaient inconnus.

En fait, le personnage central est le Château Marmont finalement.
J'ai été surprise : ce roman mêle pléthore de personnalités du spectacle, avec quelques personnes inventées. On se doute que celles au centre de l'histoire n'ont pas existé, et ont été créées pour le roman. 
Mais je pensais que cet hôtel, dont sont décrits aussi bien les responsables que tout ce qui s'y passe de peu recommandable, faisait partie de la fiction. Et puis je me suis décidée à vérifier, et j'ai découvert avec étonnement que non seulement le Château Marmont a existé, mais qu'il est toujours en activité.

Finalement, j'ai apprécié de croiser quelques anciens acteurs. En particulier Natalie Wood, qui m'avait tant émue dans West Side Story. Plus tard dans l'histoire, il est aussi question de chanteurs et de groupes.
Apprécié aussi quelques moments d'humour (Notamment la lettre la plus rosse que j'ai jamais lue, p50/52)

J'ai regretté de ne pas comprendre la chute du roman.
Si quelqu'un l'a lu et peut me dire ce qu'il en pense ?

Extraits :

C'est fou comme le temps passe... Eh bien ma foi trente ans, ce n'est pas toute une vie non plus... Vous savez ce que c'est, on est là, on s'assoit un matin, on réfléchit un instant et trente ans ont passé...

***
Elle va bien. Enfin, comme peut aller une morte.

***
Mildred vida un verre de whisky d'une traite et pria sainte Rita, dont elle prétendait qu'elle était à la fois la patronne des putes et des cause désespérées, une activité à plein temps à Hollywood.

***
Ne jamais faire confiance à un mari quand il est loin, ne jamais faire confiance à une actrice quand elle est près.
[Pour Simone Signoret : Yves Montand / Marylin Monroe]

***
[Incipit]
Elle flottait, inerte, sur le dos. Morte ? Probablement. Habillée de vert émeraude aux reflets mordorés, ses yeux joliment peints de rouge carmin, Lucilia Caesar, puisque tel était son nom, venait de s’éteindre dans l’indifférence générale. Il est rare cela dit qu’un communiqué du gouvernement fasse état du décès accidentel d’une mouche à merde.

Éditeur : Séguier - Juin 2020
Collection L'indéFINIE ;  334 pages ; 21.00 €

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