dimanche 19 janvier 2020

Les trois crimes de Noël - Christian Jacq

Une intrigue presque aussi tarabiscotée que le manoir !

Depuis 25 ans que j'ai découvert cette série, je ne rate pas une occasion de lire une nouvelle aventure de ce drôle de duo. Après plus d'une quinzaine, et même s'ils sont de niveau assez inégal, c'est toujours un plaisir.

Contrairement à la plupart, ce volume ne commence pas à The Slaughterers,  mais la propriété d'Higgins, et Trafalgar son chat, seront tout de même mentionnés.
L'ex-inspecteur Higgins, et le surintendant Scott Marlow arrivent dès la première page dans un manoir incongru perdu dans la campagne anglaise.
Ce n'est pas Marlow qui a appelé Higgins à la rescousse, mais au contraire l'ex-inspecteur qui entraîne son acolyte dans une aventure qu'il ne va pas aimer, loin de Londres et de la Reine.

Un thème un peu insolite puisqu'il s'agit de découvrir les dessous d'un meurtre probablement commis dix ans plus tôt.
Mais en même temps une intrigue très classique : un manoir isolé très loin de la civilisation, coupé de tout contact par la neige, sans réseau pour le téléphone portable. Un groupe d'héritiers, tous cousins, ayant bien entendu tous quelque chose à cacher.

Ce n'est pas mon Higgins préféré, parfois un peu répétitif, parfois un peu embrouillé, mais j’aime toujours autant passer un moment en compagne de cet improbable duo. L'humour dû à leur différences, Higgins tout à l'instinct, toujours partant, et Marlow qui se sent mal dès qu'il quitte la ville, qui voudrait bien pour une fois démontrer que c'est lui le meilleur, mais qui panique si vite. Et si sa fidèle voiture lui refuse tout service, c'est la catastrophe.
Évidemment, le titre spoile un peu, mais ce qui importe ici ce sont plus les personnages, l'ambiance, l'humour et un peu aussi la solution !

Le manoir étant quasiment un musée de tous les voyages du  propriétaire, nous faisons une belle découverte de chaque lieu. Higgins apprécie les pièces rares, il nous guide dans l’ambiance des divers pays et civilisations.
On sent que l'auteur s'est régalé à utiliser sa grande culture pour une balade à travers le monde sans quitter Lost Manor.

Extraits :

Scott Marlow songea avec émotion que c'était le prince Albert, époux de la reine Victoria, qui avait dressé le premier arbre de Noël anglais, au château de Windsor, en 1841.

***
Après dix ans de bons et loyaux services, ayant en quelque sorte purgé sa peine, [...] serait devenu immensément riche.
[Vous ne pensiez pas que j'allais vous donner le nom ? :-) ]

***
Il avait une autre épreuve redoutable, lors de chaque Christmas : déguster le traditionnel pudding.

***
L’argent, ce n’est pas mon problème, mais l’amitié, ça ne se marchande pas.

***
L’essentiel, c’est que vous soyez tous réunis. Si longtemps après, je ne m’attendais pas à vous retrouver vivants et en bon état! L’appât du gain, ça conserve.

D'abord paru en 1998 sous le pseudonyme de J.B. Livingstone, aux éditions du Rocher, collection "Dossiers de Scotland Yard", ce titre a ensuite été repris en 2016 par les éditions XO, avec le vrai nom de l'auteur Christian Jacq.
Présenté comme le tome 3 d'une série qui en compte 35 ce mois-ci.
Cette édition Collector contient le même texte, mais une couverture en lettres d'or.

Un grand merci aux éditions XO pour le calendrier de l'avent qui m'a permis de redécouvrir ce titre dans une belle édition.

Série : Les enquêtes de l'inspecteur Higgins
Éditeur : XO éditions
Collection : Collector - 14/11/2019
254 pages - 13.90 €
Résumé Babelio


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire