Les Amants de Key West - Priscilla Oliveras

 
Après le happy end prévisible de Sous le soleil de Key West, Luis est à présent en couple avec Sara, et nous allons suivre cette fois sa sympathique jeune soeur Anamaria, la coach sportive. Dans l'épisode précédent, nous avions appris qu'elle se relevait peu à peu d'une rupture difficile, et Sara se proposait de l'aider à percer sur les réseaux sociaux et à développer son activité.

Coup de théâtre. Alejandro, qui l'avait abandonnée pour courir le monde comme photographe, est obligé de revenir à Key West, blessé lors d'une prise de photos, et incapable de rester seul.

Il revient à contrecœur, les différends avec son père, qui voudrait qu'il reprenne le restaurant familial ne sont pas apaisés, bien au contraire.

Une jolie comédie romantique, à l'ambiance assez prenante, que j'ai lu d'une traite. Mais je suis un peu partagée sur ce roman.

J'ai l'impression qu'il ne se passe pas grand chose qu'on ne sache ou se doute dès le début, c'est un peu répétitif.

Je ne dois pas être faite pour les comédies romantiques !

J'ai cependant aimé, comme dans le premier volume, l'ambiance et la découverte de Key West, un bout des États-Unis plutôt atypique, vraiment le bout du bout ! Plus proche de La Havane que de Miami. Et les mamas cubaines si aimantes et si envahissantes.

Et ici encore, l'importance du regard que portent les parents sur leurs enfants. Cette fois, c'est le père, son soutien ou son rejet, qui conditionne toute la vie d'Alejandro.

Et j'ai été très émue par son voyage sur les traces de sa famille. 

Au final, une lecture facile pour voyager cet été. 

Ce n'est pas une suite, il peut être lu séparément et s'attache à d'autres personnages. Même si j'ai trouvé agréable d'avoir lu le précédent et de savoir ce qui s'est passé "avant". Mais ça ne m'aurait pas manqué sinon.

Extraits :

Acculé par tous ces regards, Alejandro se passa une main dans les cheveux et songea à ce vieil exemplaire de L’Ange exilé de Thomas Wolfe, qu’il avait déniché dans une librairie d’occasion de Londres quelques années auparavant. Si le titre l’avait interpellé, les mots de l’auteur l’avaient intimement bouleversé.

D’après Wolfe, on ne pouvait jamais revenir à sa vie d’avant, à ses habitudes d’avant, même dans sa ville natale, et les retrouver telles quelles. Eh bien, visiblement, ce type n’avait pas essayé de revenir dans une famille cubaine enlisée dans ses traditions.

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Cette milliseconde où le souffle s’arrêtait, où l’objectif se déclenchait pour saisir l’image parfaite.

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Il pivota sur sa jambe valide, s’apprêtant à poser une main sur l’épaule d’Anamaría, mais se ravisa en pensant qu’ils étaient en pleine ligne de mire de sa mami et de son abuela, qui les regardaient telle une telenovela en 3D grandeur nature.

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Il lui avait fallu du temps pour s’épanouir, mais elle avait fini par devenir une superbe orchidée, ce symbole de force et de perfection qui poussait sur les troncs des palmiers et autres arbres de la région. Anamaría incarnait un mélange complexe des profondes racines de sa famille, se cramponnant au sol de l’île, et de sa propre assurance individuelle, qui lui conférait une personnalité pleine de vie.

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-  Le truc, continua-t-elle en se rapprochant encore pour lui parler à voix basse, c’est que parfois, tu devrais essayer de regarder le monde hors du prisme de ton appareil. De communiquer vraiment avec ceux qui comptent pour toi. De leur montrer pourquoi tu vois le monde comme tu le fais. Tu as un don, Ale, mais ne t’en sers pas comme d’un écran qui sépare. Sers-t’en au contraire pour rapprocher les gens, comme le font tes superbes photos.

Traduit de l'américain par ?
Titre original : Anchored Hearts (2021)
Éditeur : L'Archipel - 1 juillet 2021 - NOUVEAUTÉ
340 pages - 21.00 €
Version numérique : 14.99 €
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