Deux solitudes se rencontrent tout à fait fortuitement sur un parking d'aéroport, toutes deux ayant un "léger" problème avec leur famille.
Luis vient d'être mis en congé d'office de son métier de pompier pour une semaine, suite à des problèmes personnels qu'il nie farouchement. Difficile à faire admettre à sa mère, une mama cubaine adorable mais un brin envahissante.
Sara se fait plaquer par un petit ami dont la seule utilité était de prouver à ses parents qu'elle, le vilain petit canard de la famille, n'était pas seule. Et il y a urgence. Dans moins d'une heure ses parents sont là et comptent sur un couple.
Pas vraiment le temps de réfléchir, si cette rencontre était leur salut à tous deux ?
Mais une fois le mensonge présenté, il faut l’assumer, et ça s'annonce d'autant plus compliqué que Luis et sa famille sont très connus sur l'île.
Une belle couverture pour un roman qui s’annonce d’entrée comme une romance. On se doute donc dès le début que la fin ne nous décevra pas, et ce qu'elle sera. Même si je n'ai pas vu venir le coup de théâtre !
J'ai beaucoup aimé la découverte de ce coin de Floride dont j’ignorais tout.
J'ai déjà lu quelques romans se déroulant dans cet État, mais c'était plus souvent dans les Everglades.
J'ai donc eu beaucoup de plaisir à découvrir l'île de Key West, le bout du bout de la route n° 1 (que j'ai "parcouru" bien plus au nord en compagnie des enfants Tillerman !!).
Ses ponts, ses habitants plus ou moins américains, et notamment les Conchs, ses plages de rêve, les célébrités qui y ont laissé leur trace.
Le genre de roman qui vous donne envie de faire vos bagages et de décoller immédiatement. Mais à défaut de pouvoir voyager IRL, voyager dans les livres, c'est bien agréable aussi (et moins fatigant !)
J'ai moins aimé qu'on nous ressasse sans cesse le plaisir de contempler Luis, comme il est beau et comme Sara a envie de lui, mais elle ne peut vraiment pas aller plus loin. J'aime les histoires d'amour, mais là, j'ai trouvé lourd, ça se répète au fil des pages un peu trop à mon gré.
C'est mon seul regret sur ce roman qui aurait sans ça été un coup de coeur.
Je pensais que l'héroïne "influenceuse mode et beauté", ça allait m'agaçait, ce n'est pas mon genre préféré. Et pas du tout. Sara (quand elle ne contemple pas les fesses de Luis) est intéressante, et on découvre son travail, comment elle aborde son activité, qu'elle ne met pas en sommeil même en vacances. J'avais hésité pour le livre à cause de ça, mais non, on est loin de certains romans de chick litt, où on ne parle que beauté, mode et mise en valeur. C'est au contraire la découverte d'un "métier" qu'on connait mal.
Et outre le côté touristique, j'ai bien apprécié aussi tout ce qui tourne sur la place dans sa famille, les relations difficiles, les bienfaits de libérer la parole.
C'est léger mais bien vu, et ça donne à réfléchir, c'est un côté très positif.
Les deux héros ont deux familles aussi différentes que possible, et pourtant, rien n'est simple ni d'un côté ni de l'autre, même si l'amour existe, plus ou moins visible, plus expansif ou plus discret.
Je ne m'attendais pas que ce côté prenne autant d'importance dans le roman, sans lourdeur mais comme si on se retrouvait vraiment en famille.
Une jolie lecture de vacances donc, ça fait du bien de se détendre et j'en garde un bon souvenir.
Extraits :
Il n'y avait quasiment rien de pire qu'une mama cubaine couvant sa progéniture avec les meilleures intentions du monde.
***
Luis aurait voulu en cet instant être n’importe où sauf devant sa mère, qui l’attendait de pied ferme afin de le cuisiner dans les règles de l’art. Elle semblait avoir un radar intérieur capable de démêler le faux du vrai ; le gouvernement américain aurait payé une fortune pour en posséder un semblable.
***
Tout le monde a ses secrets. Des événements passés qui peuvent affecter le présent où même l'avenir, si nous laissons les choses s'envenimer.
Traduit de l'américain par Sylvie Cohen
Titre original : Island Affair (2020)
Éditeur : L'Archipel - 9 juillet 2020 - NOUVEAUTÉ
323 pages - 21.00 €
Version numérique : 14.99 €
Résumé Babelio
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