Les tomes se suivent et se ressemblent, mais on passe un bon moment avec tous ces personnages, dont beaucoup ont réellement existé.
Priscilla choisit toujours la pire solution pour elle, elle va au devant des embrouilles à chaque instant. C'est pour ça qu'on l'aime ?
Cette fois encore, elle va croiser des acteurs et réalisateurs célèbres, des gens bien peu recommandables, des membres de la famille royale (certains à peine plus recommandables ?) et une célèbre medium presque aussi inquiétante que Kaspar.
Son directeur va être (comme d'habitude) très mécontent d'elle, son journaliste favori aussi. Mais elle prend le thé avec la reine, ce qui était quand même inespéré (et tant pis si elle n'aime pas le thé !)
Mais le rôle central est tenu par Kaspar, le Chat de l'hôtel Savoy.
Kaspar est une sculpture en bois qui devrait permettre, en faisant le 14e à table, d'éviter la malédiction pour celui qui quittera la table le premier. À moins que ce ne soit lui qui attire la malédiction ?
Priscilla a beau ne pas y croire, il se passe de bien inquiétantes choses à l'hôtel Savoy.
C'est amusant parce que j'avais, au fil de mes lectures déjà croisé Kaspar, mais en fourrure et en pattes, un vrai chat. Dans le beau roman Kaspar, le chat du grand hôtel (des deux Michael, Morpurgo et Foreman !) qui se passe en partie au Savoy (et que j'ai lu il y a un quart de siècle !)
J'ignorais la légende sur cette statue assez inquiétante.
Je me souvenais de l'affaire Profumo (assez bizarrement car j'étais jeune, et ce n'était pas du tout ce qui intéressait ma famille)
Mais c'est bien sûr Cary Gant qu'on a le plus de plaisir à retrouver. Comme Priscilla !!
Ce tome se déroule en 1968, j'aurais cru un peu plus tôt, mais la date a assez peu d'importance, à part pour l'âge des personnages réels.
J'aime bien les couvertures de cette série, avec une unité bien reconnaissable, mais aussi plein de détails sur chaque volume.
Et j'ai apprécié que la numérisation de celui-ci soit très correcte, contrairement au précédent.
Je lis toujours les remerciements à la fin des livres, parce qu'ils sont là pour être lus, et aussi sont souvent intéressants.
Ici, c'est émouvant en plus.
Car ce long remerciement est avant tout un hommage de Ron Base à Prudence Emery, décédée en avril 2024 à 87 ans.
Dans ce duo, Ron Base était l'écrivain, Pru avait déjà publié ses mémoires, mais surtout, elle a travaillé pendant 5 ans au service de presse de l'hôtel Savoy de Londres.
Priscilla, c'est donc presque elle. Elle a réellement été amie avec Noël Coward, elle a croisé toutes ces personnalités dont il est question dans cette série, même Pierre Trudeau, le premier ministre canadien.
Extraits :
On a découvert que Christine entretenait des liaisons avec le ministre John Profumo et un officier de marine soviétique attaché à l'ambassade de Russie, que l'on croyait être un espion, poursuivit Noël. En même temps. L'affaire a ruiné la carrière de Profumo et les conservateurs ont perdu les élections qui ont suivi. Et pourtant, elle est là ce soir, se glissant dans la pièce sans que presque personne ne la remarque.
***
- Apparemment, j'ai assassiné la moitié de Londres, répondit Priscilla.
- Et moi qui croyais que tu te contentais de coucher avec la moitié de Londres, répliqua son assistante.
- Tout à fait. La moitié que je n'ai pas assassinée.
***
Priscilla aurait dû rentrer chez elle. Telle pourrait être l’inscription sur sa pierre tombale : Elle aurait dû rentrer chez elle.
***
Un chat noir ! Et puis quoi encore ? Elle se consola en pensant que les chats noirs ne portent pas malheur – que c’était juste une superstition. Aussi ridicule que la prétendue malédiction du Savoy. Balivernes ! comme aurait dit Lady Anne.
Titre original : Curse of the Savoy (2025 ?)
Traduit de l'anglais par Isabelle Troin
Éditeur : La Martinière - 18 octobre 2024
384 pages - 16,90 €
Lu en numérique via NetGalley que je remercie
Tome 1 : Le crime de la chambre 705
Tome 2 : Qui a tué Miss Kane ?
Tome 3 : Complots à Wanderworth
Kaspar, le chat du Savoy |
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