Beaucoup de malheurs accumulés dans ces pages. Et pourtant, je ne peux vraiment pas lâcher la chronique du 12 rue des Murlins. La maison continue à se remplir, Sauveur s'épuise à vouloir sauver tout le monde, que de surprises dans ces pages.
De nouveaux patients et de nouvelles histoires, des anciens qui reviennent, au grand bonheur de Sauveur (ou pas). Les enfants grandissent, pas toujours en sagesse. Des secrets de famille se dévoilent.
Jovo fait ses début de psy, et il semble plutôt doué bien que fort atypique !
Les hamsters sont un peu moins présents, et leur cimetière se remplit doucement.
Des armes et de l'alcool circulent. On apprend à mieux connaître certains profs, et aussi l'histoire de la maison du 12, côté rue et côté venelle.
On apprend aussi que, pour beaucoup de patients, ce dont ils se plaignent et parlent tout d'abord à leur psy, c'est rarement ce qui les fait le plus souffrir. On aborde rarement directement l'essentiel.
Ce volume ne se termine pas en Martinique, mais par une fête de Noël très émouvante.
Comme dans le tome précédent précédent, un lexique suit le roman, des explications assez détaillées, et intéressantes, sur certains termes de psycho.
Extraits :
Depuis tout petit que j'ai vu Star Wars, j'essaie de rester du bon côté. Mais la vérité, c'est que les méchants gagnent à la fin.
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Prendre soin de soi. C'est si difficile quand manque le désir de vivre.
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- C'est pas toi qui écris des belles phrases sur l'amitié dans ton cahier ?
- Oui, et j'en ai trouvé une autre : " L'amitié, ce n'est pas de se faire exploiter"
- Tout le monde croit que tu es gentil, fit Paul, amer. En fait, c'est tout le contraire.
- Jovo, il dit que "bon", ça ne s'écrit pas avec un "c", rétorqua Lazare, blessé mais inflexible.
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Sauveur acceptait dans sa vie des choses jugées impensables dans une thérapie familiale, par exemple qu'un beau-père se fasse appeler papa.
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Il est difficile de savoir si les gens ont des difficultés relationnelles parce qu’ils surconsomment des écrans ou s’ils surconsomment des écrans parce qu’ils ont des difficultés relationnelles.
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- Vous pensez que je suis schizophrène.
- Vous savez, les étiquettes, c'est surtout utile pour les pots de confiture.
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Sauveur se souvint trop tard qu'il ne faut jamais philosopher avec un enfant après 22 heures. On dort mal.
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Les hommes aiment se raconter des histoires tristes parce que leur vit leur paraît moins triste après.
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En bon psychologue, il savait que cette difficulté à l'endormissement était due à l'anxiété tandis que les réveils prématurés sont liés à un état dépressif.
Éditeur : École des Loisirs (Août 2020 pour le grand format)
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