Une histoire d'amour, mais une histoire d'amour hors du commun.
Swan, le narrateur, a 15 ans, et il tombe profondément amoureux de la fille qu'il voit en face de lui sur un vide-grenier .... avant de s’apercevoir qu'elle est en fauteuil roulant.
Ce qui ne va rien diminuer à son coup de foudre, mais poser cependant un certain nombre de questions, car il est jeune, mais plein de maturité.
Regard des autres, et ses propres questions, rien n'est simple.
Et encore moins quand il découvre que le rêve de Joanna, c'est la danse.Un rêve profondément ancré, plus important que tout, et qu'il va vouloir absolument l'aider à satisfaire.
Résumé ainsi ce pourrait n'être qu'un livre de plus sur le handicap, et sur les adolescents.
Mais l'écriture d'Annelise Heurtier transcende tout. C'est un texte merveilleux, impossible à lâcher. Pas du tout déprimant, mais au contraire plein d’humour et de tendresse.
A lire absolument.
Le personnage de Swan m'a surprise. Dans les romans ado, on rencontre plus souvent des jeunes mal dans leur peau, qui ne se plaisent pas. Swan, lui est un garçon équilibré, qui a du charme et qui le sait, sans pour autant en être imbu. Il plaît, il le sait, et c'est comme ça. Mais ça ne l'empêche pas de s'intéresser très fort aux autres.
Un héros qu'on n'oubliera pas.
Extraits :
En fait, tout est parti de cette guitare.
Une pure Gibson de 1968, trouvée par hasard au fond du garage d'une maison du village.
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"C'est grotesque de trouver que quelqu’un a du courage juste parce qu'il est handicapé. Je fais comme tout le monde, je ne choisis pas, je fais avec ce qu'on m'a donné. Être en fauteuil, ça ne fait pas de moi une héroïne...."
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Si ça se trouve, j'allais découvrir que la danse et le handicap, c'était comme le funk et Lara Fabian : impossible à associer.
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Je ne veux pas être le gentil garçon qui aide la pauvre fille handicapée. Je suis celui qui aide la fille qu'il aime, point.
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Et ma famille, mes parents, mes frères ? Est-ce que je serais gêné de la leur présenter ? Quand on me demanderait à quoi ressemble ma copine, est-ce que je dégainerais une photo d’elle (« T’as vu comme elle est belle, tavu tavu?») dans son fauteuil roulant, comme si c’était la chose la plus normale du monde, comme si ces deux énormes roues étaient là pour la décoration ?
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Il y avait quelque chose en elle que j'étais incapable de décrire. J'ai pensé à cette histoire de nombre d'or dont nous avions parlé en arts plastiques, cette proportion précise que l'on évoque pour expliquer le mystère de la beauté. Voilà, c'est ça, elle avait le nombre d'or posé sur son visage.
Et une superbe 4e de couverture ! |
Casterman 2017 - 261 pages
Résumé Babelio
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