vendredi 6 septembre 2024

Avec l'espoir pour horizon - AnneMarie Brear

 De la littérature d'évasion comme je l'aime ! Une héroïne forte et volontaire, mais tellement sympathique. Une vie difficile et de la noirceur, mais des rencontres positives. Un voyage vers un monde nouveau à découvrir. Un bien beau voyage pour nous aussi.
J'avoue que la fin m'a un peu déçue (j'étais certaine d'avoir tout deviné depuis le début, et je me suis trompée !!), y aura-t-il une suite ?
PS : Ah oui, c'est le début d'une saga, donc pas de déception mais l'attente de la suite !!

Encore une fois, ma lecture m'emmène d'Irlande vers l'Australie, pour fuir la Grande Famine de la pomme de terre. Mais Ellen n'est pas une toute jeune fille fuyant un avenir qu'elle ne peut choisir.
Elle a eu quatre enfants, et déjà beaucoup trop de malheurs. Malgré son courage, et sa volonté de tout faire pour que ses enfants aient une meilleure vie, il lui reste peu de solutions pour survivre. 
Quand elle arrive, à force d'insistance, à décrocher la possibilité d'émigrer, en Australie, terre de forçats, qu'on atteint après un voyage très dangereux dont beaucoup ne reviennent pas. Terre protestante aussi, ou les Catholiques irlandais ne sont que rarement bienvenus.
De façon assez inattendue, elle va croiser quelques personnes très bienveillantes, qui vont beaucoup l'aider. Et comme j'aime la romance (quand elle est dynamique, pas gnangnan !!) et les belles histoires, j'ai adoré !
Car Ellen a la chance de rencontrer les bonnes personnes, mais elle lutte pied à pied pour obtenir cette chance, surtout pour ses enfants. Et même contre sa famille bien-aimée. Sa mère qui lui reproche de l'avoir enlevée à son pays, alors qu'elle allait en mourir. Sa soeur qui lui rappelle sans cesse que rien ne sauvera son âme, si elle ne se conforme pas strictement à la foi catholique, qui les laisse mourir de faim ou de maladie.
C'est aussi un roman historique qui nous fait connaitre pas mal sur une époque pas si lointaine mais si éloignée de nous : la rivalité Anglais / Irlandais ; les propriétaires terriens qui avaient tout pouvoir et pouvaient affamer, tuer, sans aucun scrupule. 
Les conditions de traversées transatlantiques pour les plus pauvres.
Puis la vie dans ces pays lointains, une vie à la fois toute neuve, permettant de nouveaux départs, mais aussi des contraintes pour certains, qui tentent de vivre comme dans le vieux monde; ...

Une lecture facile et agréable que j'ai beaucoup aimé.
Les romans d'évasion de l'Archipel, c'est toujours un régal, je les garde pour les lire aux moments où je peux vraiment en profiter !

Mais pourquoi tant d'auteurs pensent qu'Ellen (ou un dérivé, Ella, Elli...) sera le meilleur prénom pour leur héroïne ? 😄
Je lis plutôt vite, et presque chaque fois, je crois lire "elle" au lieu du prénom, ce qui m'oblige à reprendre ma lecture. J'aime mieux les Mary et les Victorine 😄 

Extraits : 

Elle avait découvert depuis peu que sa foi chancelait. Non qu'elle fût prête à l'avouer à âme qui vive, mais à chaque nouveau malheur qui l'accablait, elle se demandait s'il existait vraiment un dieu qui veillait sur elle.

***
Enfin, au fond de la boîte, Ellen avait découvert trois livres, encore des objets qu'elle n'avait jamais possédés auparavant. Les livres étaient des merveilles que seuls les riches avaient chez eux.

***
L'été en février ! Cela paraissait ridicule. Mais la chaleur était bien réelle.

Titre original : A Distant Horizon
Traduit de l'anglais par Anne-Judith Descombey
Éditeur : L'Archipel - 22 août 2024  - 352 p. - 22.00 €
Lu en numérique via NetGalley que je remercie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire