Excellent !
J'ai tout aimé dans ce roman !
J'apprécie les Éditions Palémon pour leurs polars bien ancrés en Bretagne, d'agréables distractions.
Après les aventures de la chatte Catia, et Le troisième des deux, je m’attendais à passer encore un bon moment, mais là, c'est vraiment un gros coup de coeur.
Suspense et psycho-généalogie.
Des secrets de famille, qui se dévoilent peu à peu, une histoire passionnante, une enquête digne des meilleurs polars, même s'il ne s'agit pas de meurtres (quoique ...).
Deux personnes qui consultent une psycho-généalogiste pour des problèmes médicaux difficiles à soigner.
Un village breton, les destinées se croisent.
Rien de redondant, on nous explique peu à peu ce que découvrent les personnages, sans répétitions inutiles, mais clairement.
Il y a plusieurs histoires mêlées, comme dans un vrai village, mais ça ne fait jamais "plaqué", chacun est intéressant.
J'ai choisi ce roman parce qu'il était question de psycho-généalogie, mais je pensais que ça pourrait n'être qu'anecdotique, juste mentionné. Or, c'est vraiment la base du récit, et dès le début, on entre dans le sujet.
La psycho-généalogiste (comme l'autrice) s'appuie sur les travaux d'Anne Ancelin Schützenberger, et c'est émouvant puisque j'ai lu ce roman juste après sa mort (ce 23 mars).
Bien entendu, il y a la Bretagne aussi, Locronan, Douarnenez, les petits villages. Même si le décor est moins présent que dans d'autres, c'est quand même plaisant.
On a aussi quelques détails historiques, comme les toiles de Locronan.
Sans parler bien entendu du retour à la 2nde guerre mondiale.
Et surtout, il y a l'écriture de Françoise Le Mer, que je découvre.
J'ai apprécié aussi bien sa façon de rendre toute cette histoire passionnante, que son vocabulaire et les termes qu'elle utilise.
Quel bonheur de découvrir des expressions que j'ignorais : "je pense qu'il y a baleine sous gravier" (p 264) ; "tu as décidé de mettre tes bas rouges dans tes gros sabots" (p 217), ou ma préférée "patte-pelue" ! ("C'est tout ce que Marc avait réussi à dire sans paraître patte-pelue à ses propres yeux" p 203)
Et franchement, un auteur qui au détour d'une phrase utilise "malgré qu’il en eût", je l'adore. Des lustres que je n'avais plus entendu/lu cette formule.
"C'était cela ou les flics ... Malgré qu'il en eût, il le suivit donc dans le penty." (p 225)
Au cas où vous n’auriez pas compris, j'ai aimé ce livre !!!
Extraits :
Il s'est guéri lui-même, en mettant des mots sur ses maux. Maladie, mal à dire...
***
Marc trouvait toujours aussi divertissant qu'un nonagénaire donne du "Mon père" à son cadet, un petit jeunot pas tout à fait encore octogénaire.
Éditions Palémon 20/11/2017 - 272 pages
Résumé Babelio
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