En recherchant des idées de lecture pour mon petit-fils de 6 ans (qui vient de terminer mon stock de Clan des 7 :-) !!) j'ai ressorti mes quelques "Bibliothèque de l'Amitié", que je n'avais pas regardés depuis longtemps.
La Bibliothèque de l'Amitié était une belle collection éditée par Rageot / Editions de l'Amitié des années 60 jusqu'en 1988.
On y trouvait notamment Yvon Mauffret, Michel-Aimé Baudouy, Betsy Byars, et même quelques Susie Morgenstern, Christian Grenier, et l’inénarrable Mystère au chocolat de Didier Herlem.
Une épaisse couverture cartonnée, mais surtout, son signe distinctif, une photo pleine page en couverture.
Qui faisait terriblement moderne et original quand mes enfants les lisaient, et qui les fait paraître à présente particulièrement démodés !
Cette collection a été remplacée dès 1989 par la collection Cascade aux belles couleurs et à la couverture souple, certains titres y ont même été réédités (Mystère à Carnac, ou Mystère au chocolat par exemple)
Cette histoire est très vieillotte dans sa forme, mais c'est une belle histoire qu'on pourrait ressortir volontiers de nos jours.
Heinz doit quitter sa maison de la vieille ville pour être relogé dans un immeuble, dans un grand ensemble neuf et sans âme.
Si ses parents essaient de faire bonne figure, face à ce déménagement obligatoire, Heinz et son arrière-grand-mère sont désespérés.
Les débuts sont difficiles, de l'herbe et du béton et rien d'autre, et pas de copains. Même Petra, qui voulait tant jouer avec Heinz auparavant, semble se moquer de lui ou l’ignorer.
Et puis, ... picoti picota, une poule arriva ... et tout changea !
Pour consoler Heinz, (et l'aïeule ?) Ses parents lui offrent une poule, qu'ils vont installer sur le balcon, mais aussi dans la journée dans un enclos au pied des immeubles.
D'abord cette surprenante installation intrigue et intéresse les enfants. Ce qui permet à Heinz de faire enfin des connaissances.
Puis peu à peu, les adultes s'en mêlent, et d'autres poules viennent s'ajouter à celles d'Heinz.
Enfin, tout le monde se rencontre, et une communauté naît du rapprochement autour des poules.
Et les poules rient d'être dorlotées dans un grand espace d'herbe, au lieu d'être en batterie.
C'est finalement très moderne dans le fond, si ce n'est dans la forme.
Mais qui peut me dire pourquoi dès qu'on commence les premières lignes d'un roman jeunesse allemand, même si aucun nom ne situe l'histoire, c'est aussitôt évident que c'est une traduction de l'allemand ? Je n'arrive pas à cibler précisément pourquoi ça se reconnaît si vite (je parle des livres anciens surtout)
Extrait :
Heinz, levant les yeux, vit soudain M. Knakebusch, le gardien, se dresser devant lui.[...]
- Ce n'est pas possible ! s'exclama-t-il. Non, c'est un mauvais rêve... un cauchemar, murmura-t-il, se parlant à lui-même.
- Ce n'est pas un rêve, c'est ma poule, rectifia Heinz.
Traduit de l’allemand par Edith Vincent
Titre original : Da Lachen die Hühner (Parce que les poulets rient)
Editions de l'Amitié (Rageot) 1981
Collection de l'Amitié - 150 pages
Résumé Babelio
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