Un roman qui nous fait voyager de l'Ecosse (île de Skye) à l'Australie et la Tasmanie, au tout début du 20e siècle, en compagnie de Christy, admirable sexagénaire à la forte personnalité.
Nous passons d'un lieu à l'autre, mais aussi d'une époque à l'autre, puisque au cours de ce périple, Christy va peu à peu se remémorer sa dure jeunesse au milieu du 19e siècle.
Tout juste veuve, Christy décide de partir revoir l'île de Skye, qu'elle a dû quitter toute jeune.
Tollé parmi ses enfants, on est en 1905, de la Tasmanie à l'Écosse, c'est un bien long voyage, ils n’imaginent pas leur mère seule par delà les mers.
Elle partira donc avec sa petite-fille, avant que celle-ci n'entre à l'université, ce qui la ravit. Mais aussi avec sa fille Anne, et ça ne l'enchante pas du tout.
Elles ont en effet un différend de longue date, dont on ne découvrira la cause que vers la fin.
Comme elle le craignait, Anne s’avère absolument insupportable, à un point incroyable pour une adulte.
Une fois sur l'île, Christy va leur raconter peu à peu son enfance, et ce qui s'est passé ensuite. Nous revenons donc un demi-siècle en arrière.
Parallèlement, un problème important se pose aux hommes restés en Australie, (fils et beaux-fils de Christy) et nous suivons alternativement les deux lieux. En découvrant lentement ce qui menace la famille et qui était resté caché si longtemps.
J'ai beaucoup aimé découvrir la vie des différents endroits, à chaque époque, et aussi les voyages, en bateau, à cheval ...
Les personnages sont attachants, avec des rencontres très positives, qui allègent le récit lorsqu'il pourrait être trop dur.
Le suspense est prenant., et je n'ai pas lâché le roman.
Cependant j'ai été agacée par les allusions à des événements que nous ignorons, qui sous-tendent la situation mais que nous n'apprendrons que peu à peu. Je comprends qu'on ménage du suspense dans un roman, mais j'ai trouvé ça un peu lourd car ça se répète beaucoup (aussi bien sur la situation en Ecosse, le différend entre Chrysty et sa fille, que sur les attaques que subissent ceux restés en Australie.)
Tourner autour du pot sans jamais rien nous révéler m'a parfois exaspérée !
Mais à part ça, j'ai vraiment apprécié ce roman qui nous promène d'un continent à l’autre, d'une époque à l'autre, d'un milieu à l'autre. Avec parfois de l'humour aussi (je pense au personnage du cousin écossais entre autres !!)
Extraits :
Il faut dire les choses. Dire à celles et ceux qu'on aime ce qu'on éprouve pour eux. Parce qu'une fois qu'ils nous ont quittés, il est trop tard.
***
Il portait un kilt, une chemise blanche sous une veste, et son sporran, petite sacoche traditionnelle, pendait à sa taille mince. Il avait attaché l'étole de tartan qu'il portait sur l'épaule avec un quartz jaune monté en broche, serti dans un filigrane d'or. Il arborait encore les grandes chaussettes de laine typiques, dont la droite laissait deviner la présence d'un petit poignard. Il était chaussé de brogues impeccablement cirées.
***
Vieux proverbe écossais ..."Que le meilleur d’hier soit le pire de demain."
Titre original : Spindrift (2017)
Traduit de l'anglais par Daniele Momont
Éditeur : L'Archipel ; 28 mai 2020 ; NOUVEAUTÉ
374 pages - 22.00 € ; 15.99 € en version numérique
Lu en numérique avec Net Galley.
Résumé Babelio
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire