mercredi 21 avril 2021

La lumière était si parfaite - Carène Ponte

 
Un roman de Carène Ponte, ça se lit toujours sans le lâcher, ça se dévore jusqu'au bout sans faire de pause !
Cependant, alors que j'avais eu un énorme coup de cœur pour Gros sur le coeur, et beaucoup de plaisir avec les suivants, celui-ci ne sera pas dans mes préférés, même si ce sont plutôt des détails que je reproche, et si je l'ai, comme je disais, dévoré.

Sans doute parce que Megg, tout comme sa copine Romy m'ont parues assez horripilantes.
Après tout, des personnages qu'on n'aime guère ne font pas des romans qu'on n'aime guère ! Mais j'en ai retenu cet agacement !
D'entrée, j'avoue que cette mode de passer pour une victime parce qu'une femme au foyer, ça n'a pas une minute libre, j'ai du mal !! Chacun son choix de vie, mais il faut se décider  !! Être inconsolable parce qu'on a perdu ses parents, c'est très triste, mais ça nous arrive hélas à chacun. Et oui, je trouve normal qu'une institutrice n'apprécie pas qu'on arrive en retard, surtout si ça fait plusieurs fois dans la semaine "dix petites minutes". Soit 25 élèves par classe. Si chaque parent n'arrive en retard qu'une fois par mois, ça veut dire que l'instit est coincé chaque soir ! Elle a le droit d'avoir une vie elle aussi, des enfants à récupérer, des copies à corriger, un rendez-vous chez le dentiste !
Que Megg soit choquée d'apprendre que sa mère avait un secret, ok, mais qu'elle se demande constamment pourquoi elle ne lui en avait pas parlé ???  Est-ce qu'on peut confier à sa propre fille une chose pareille ?
Et proposer à une ado de partir avec la mère, et la copine de la mère, sans même lui demander son avis, comme si elle allait être d'accord !! (et sur les traces de l'amant de la grand-mère !!!)
S'absenter sous 3 jours quand on a une famille, sans vérifier  que c'est possible, même si le conjoint le fait lui, c'est stupide, digne de la copine qui n'a ni mari ni enfant pour ne pas s'encombrer, et qui privilégie uniquement son propre confort.
Avec en plus un brin d'astrologie, et quand on sait qu'il n'y a pas de base réelle sur ce truc ...
Puis savoir chaque fois qu'après avoir mangé son pique-nique, elle va porter le reste à la poubelle, j'applaudis mais ça ne me passionne pas vraiment.

Bon, ce sont les agacements que j'ai noté au début de ma lecture, mais non seulement j'ai aimé le thème, mais j'ai au fil des pages fini par accrocher vraiment, pour terminer sans pouvoir le lâcher.

Megg est donc une femme au foyer, qui le vit mal, avec un fils encore jeune qu'elle adore, et une fille dans toute la plénitude de l'adolescence, jamais contente, toujours en recherche d'affrontement.
C'est sans doute de l'adolescente que curieusement je me suis sente la plus proche ! (Faut peut-être que je creuse ça pour mon cas personnel 😄)

En rangeant la maison de sa mère, décédée six mois plus tôt, elle découvre un pan de sa vie qu'elle n'a même pas soupçonné, elle qui s'en sentait si proche.
Sans lui laisser le temps d'y réfléchir, son amie l'embarque dans un périple pour espérer en découvrir plus sur ce que sa mère lui avait caché.
Et on part sur un joli road trip totalement improbable entre cette mère de famille meurtrie de tous côtés, sa copine sans attaches qui profite d'une compagnie pour se balader et faire du shopping en Europe, et une adolescente qui préférerait de loin être avec ses copines.
Les humeurs changent, et le plaisir de découvrir Italie, Croatie etc.
Puis ce qui les attend au bout du voyage, en Bulgarie.
Et on voudrait au final ne plus les quitter.

Une jolie lecture, comme toujours avec Carène Ponte, même si, vous l'avez compris, pas ma préférée !

Extrait :

Aujourd'hui, j'apprends à m'autoriser des périodes d'apitoiement et de pessimisme. Et crois-moi, ça me demande un paquet d'efforts ! Combattre quarante ans d'optimisme et de bonne humeur, ce n'est pas facile.

Fleuve éditions - 15 avril 2021 - NOUVEAUTÉ
288 pages - 17.90 €
Lu en numérique
Édition audio mp3 : 19.99 €

Mes autres lectures de Carène Ponte (que j'ai tant appréciées !)


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