Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Claire Allain et Dominique Haas.
Editeur : Nil 2015 ; 621 pages
Après la lecture du Cercle littéraire des amateurs d'épluchure de patates, il n'était pas question que je passe à côté de celui-ci.
J'ai mis un bon moment à y entrer vraiment, mais ensuite, je m'y suis bien accroché, et j'ai regretté d'en avoir terminé, et d'abandonner ces personnages attachants.
Rien à voir cependant avec l'énorme coup de coeur du précédent. Lequel si j'ai bien compris avait au départ été écrit par Mary Ann Shaffer, la tante, et seulement corrigé/terminé par Annie Barrows.
Ici, un bon livre, pris individuellement, mais rien d'exceptionnel, même si j'ai apprécié au fil des pages suivre cette petite communauté de Virginie, tenter peu à peu de comprendre ce qui s'était passé avant, la réalité des faits qui les a amené à cette vie, ce malaise qu'on découvre au fil des pages.
Contrairement à d'autres romans, où je trouve que c'est délayé à plaisir, et que je regrette qu'en littérature "adulte" on ait souvent l'impression que l'auteur tire à la ligne, j'ai apprécié la longueur, qui nous permet de nous installer au fil des pages dans la vie de Macedonia et de la famille Romeyn.
J'ai cependant été parfois gênée par le passage d'un narrateur à l'autre, de la première à la troisième personne. Soit sans vraie transition, soit au contraire en reprenant tout le paragraphe précédent, ce qui paraissait un peu superflu. J'ai eu l’impression que c'était plutôt une figure de style, pour rappeler la forme du livre précédent, qu'une vraie nécessité du récit.
Autant j'avais apprécié la forme épistolaire du premier, autant ici je n’ai pas trouvé que c'était très adapté ces passages d'un narrateur à l'autre.
La fin m'a tout de même laissée un peu mal à l'aise. Même si tout semble avoir été dévoilé et "mis sur la table", j'ai un peu l'impression qu'on en revient à la situation si fausse du début, avant toutes les révélations (je ne voudrais pas trop spoiler, mais la pauvre tante Jottie revient "à la case départ" ?)
J'ajoute plus personnellement que je suis très intéressée par les romans se déroulant "dans l'Amérique profonde," et c'est bien le cas ici, puisqu'on découvre une petite communauté de Virginie, juste avant la seconde guerre mondiale.
J'ai apprécié aussi que ce soit très précisément daté.
Au final, une agréable "petite" lecture, appréciable en elle-même, mais qui pâtit de la comparaison avec les "épluchures" énorme coup de coeur et belle découverte.
Extraits :
... je finis par atteindre la petite porte noire.. Je m'approchai, le coeur battant, et ne pus m'empêcher de penser à la femme de Barbe Bleue. J'avais toujours pensé qu'elle devait être un peu godiche pour aller fourrer son nez dans un endroit où on lui avait interdit d'aller ; je me sentais tout à coup plus d'affinités avec elle.
Ne pose pas de question si tu risques de ne pas aimer la réponse.
Peut-être qu'il trouvait plus facile de comprendre un million de chats qu'une ou deux personnes.
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