mardi 21 juin 2016

Torsepied - Ellen Potter

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Emmanuelle Sandron
Editeur Alice, collection Deuzio. 2014. 347 pages.

Un merveilleux roman d'aventure, de famille, de fratrie. Drôle, émouvant, palpitant, et totalement inattendu.
Quel auteur !
J'avais déjà beaucoup aimé "Too much" et celui-ci m'a confirmé, elle écrit de façon atypique, on dévore et on se régale.
Un petit bijou ce roman, je vais me mettre à la recherche des deux autres romans de l'auteur
Un vocabulaire assez recherché, qui le fait réserver aux enfants déjà un peu grands ou bons lecteurs.

Bravo à la traductrice aussi, qui n'a pas eu un travail facile et s'en est tirée avec brio !
Je ne voudrais pas dévoiler la chute mais cependant ...attention spoiler ... ne lisez pas plus loin si vous ne connaissez pas encore cet excellent roman, lisez plutôt le livre que mon commentaire !


Mais j'ai déjà lu au moins trois livres où parce qu'une mère est malade, on la coupe de ses enfants, au lieu de leur dire la vérité et de leur permettre de la voir. Je sais qu'il s'agit de romans, pas de la vraie vie, mais les dégâts du silence sont tels que ça me sidère qu'on puisse seulement l'imaginer. Ca m'avait particulièrement choquée dans "Le bonheur de Kati" de Jane Vejjajiva. Ici, c'est beaucoup plus doux, plus compréhensible aussi. Et malgré tout une superbe histoire.


Extraits :

Otto avait toujours été un garçon étrange et silencieux. Les garçons étranges et silencieux ne sont jamais bien vus dans les petites villes.


Dans les contes et légendes, les rois et les princesses sont toujours différents des gens normaux. Ils sont plus beaux, ou plus petits, ou plus grands, ou même plus laids. On pourrait penser que c'est une drôle d'idée, car les membres des familles royales sont juste des gens comme les autres.
Sauf qu'en fait, non.


"Une duchesse qui vit dans un minuscule studio au quatrième étage avec une chasse d'eau qui fuit ne sera jamais une duchesse heureuse", avait-il coutume de dire.


La mémoire, si vous voulez mon avis, est une belle nigaude. Elle s'accroche aux informations les plus stupides, mais elle oublie celles qui sont réellement importantes. 
Les Cherchemidi avaient oublié tellement de choses à propos de leur mère qu'elle n'existait plus que par fragments, comme une poupée disloquée à laquelle il manque des pièces et où certaines détails ont été dessinés au feutre.

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