vendredi 30 mars 2018

y a belle lurette à l'école - Élisabeth Brami

Dommage !!
J'aime beaucoup l'idée de ce livre : par petits chapitres, chacun sur un sujet, comment ça se passait "avant".
Une double page, beaucoup d’illustrations, un titre parfois très long résumant le sujet, et un court texte de quelques lignes pour le détail.
Un album que j'ai tout de suite envie de partager avec mes petits-enfants, mais  ... dommage :
- Aucun repère de période. Je comprends bien que c'est voulu, vu le titre "il y a belle lurette" qui laisse planer le doute, c'était quand il y a belle lurette ? (avec une explication "pirouette" de l’expression sur la dernière page).
Cependant, ça donne souvent un mélange de périodes. Déjà que les enfants ont du mal à situer les faits anciens, si on leur mélange tout ...
Du coup, certains sujets me parlent et m'évoquent ma jeunesse, et d'autres, dans la même page souvent, me semblent remonter très loin.


- Certains sujets sont terriblement négatifs pour "l'ancien temps". Au lieu de replacer plus dans le contexte, on insiste sur ce côté "horrible" pour des enfants qui déjà ont tendance à le voir comme ça.

- et je conteste certaines affirmations !!  Oui, il y avait peu de livres dans beaucoup de familles ; non, il n'y avait pas forcément la Bible. J'ai vécu entourée de catholiques, et franchement, je ne l'ai vue chez personne (sauf chez les protestants sans doute ?)

Quelle mère avait le temps de s'ennuyer ?

Et oui, les enfants n'avaient pas de télé, pas de téléphone, pas internet, pas d’activités extra scolaires. Mais on ne s'ennuyait pas pour autant. Justement pas, habitués à jouer avec tout, à aider, à courir dehors par tous les temps et tous les lieux.


Je suis étonnée que de tels textes soient signés par Mme Brami, dont j'apprécie beaucoup les romans, et les conférences.
On dirait qu'on a rassemblé ce que les enfants ont envie d’entendre.

A côté de ce que je cite, il y a aussi plein de souvenirs intéressants, et je vais persister à le partager avec mes petits, mais avec une lecture commune pour remettre en place certaines idées.

En outre, je n'apprécie pas les illustrations qui hésitent entre humour et documentaire sans que j'arrive à leur trouver du charme  (ça je sais, c'est très personnel).

Et je n’aime pas les albums non paginés, encore moins quand il s'agit d'un livre documentaire, c'est TRÈS agaçant !!!

Extraits :

On apprenait à écrire au porte-plume en bois avec une plume Sergent-Major et de l'encre mauve ou noire.
[...]
Quand les stylos Bic ont été inventés, ils étaient interdits à l'école parce qu'ils ne faisaient pas une belle écriture.

***
Chaque élève portait une blouse obligatoire grise, rose ou bise, brodée à son nom, et tout le monde se fichait des marques de vêtements en dessous.
[...]
En gymnastique, on devait mettre un short bleu marine bouffant. [...] Les survêtements étaient réservés aux professeurs. Si les élèves avaient froid l'hiver, ils n'avaient qu'à courir pour se réchauffer !

Illustrations :  Chloé Perarnau
Seuil jeunesse 2016
56 pages (np) ; 19 x 27 cm
Cote Dewey E 370
Résumé Babelio

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