J'aime toujours autant rejoindre la Pension du Bord de mer et Peggy, de plus en plus efficace.
Il faut cependant savoir que cette série est de moins en moins feel good.
Il faut cependant savoir que cette série est de moins en moins feel good.
Nous sommes toujours en pleine seconde guerre mondiale, et la vie n'est pas rose. Il sera question ici de batailles aériennes, mais aussi de camp de concentration et de camp de prisonniers.
Contrairement aux épisodes précédents, on va en grande partie rejoindre Anne, la fille de Peggy, qui pour mettre ses enfants à l'abri, s'est réfugiée dans le Somerset, pendant que Martin, son mari, à partir de la base de Cliffe mène des opérations dangereuses.
La ferme où habite Anne va devoir, faute de suffisamment de personnel masculin, accueillir des prisonniers de guerre allemands Et on comprend mieux la difficulté de se trouver face à "des ennemis", pour des gens qui ont tous perdu des proches dans cette guerre. En se disant que c'est peut-être un de ces hommes qui a abattu un des leurs.
Difficulté aussi du côté allemand : des jeunes gens enrôlés souvent contre leur gré, qui en voyant ces familles pensent à la leur, si lointaine.
Pendant ce temps, Peggy en difficulté financière car tout devient plus cher avec des approvisionnements qui se raréfient, décide, au grand dam de son entourage, d'aller travailler à l'usine, en plus de la tenue de la pension. Mais c'est Peggy... rien ne l'arrête !
J'apprécie de voir la guerre à travers les yeux de ceux qui restent, subissant les bombardements, les restrictions, mais surtout leur inquiétude pour les combattants.
Comme les autres tomes, il peut se lire seul, mais si on n'a pas lu les précédents il vaut mieux pas trop chercher à savoir qui est qui, car au fil des volumes, d'autres pensionnaires arrivent, partent, tout en étant toujours présents dans l'histoire, ça en fait du monde !!
Même si c'est parfois triste, j'aime toujours autant retrouver tout ce petit monde, Daisy qui grandit, Ron et Cordelia, toutes les pensionnaires, et même Doris toujours aussi désagréable.
Extraits :
Pauvre Jim… Son père savait, par expérience, qu’il leur reviendrait terriblement changé. La nuit, des cauchemars l’assailliraient et le jour, on le trouverait d’humeur capricieuse, tantôt riant trop fort et parlant trop, tantôt sombrant dans la dépression. Néanmoins, il attendrait d’être seul pour verser des larmes sur ses camarades tombés au champ d’honneur, ainsi que sur son innocence à jamais perdue. C’était ce qui arrivait à tous les garçons qui s’étaient trouvés confrontés aux pires horreurs de la guerre.
Ron songeait aussi à Peggy, qui s’était montrée si courageuse tout au long de cette épreuve, déterminée à garder la tête haute et à entretenir le foyer, convaincue que tout irait bien une fois Jim rentré à la maison. Convaincue que leur vie de famille reprendrait comme avant. Comme avant la guerre. Mais Ron savait qu’il n’en serait rien, car la guerre, cette terrible guerre, les aurait tous profondément transformés. Anne et Cissy, ses petites-filles, mûrissaient, elles gagnaient en hardiesse, en indépendance, tandis que ses petits-fils devenaient des hommes… Peggy elle-même, désormais habituée à vivre seule, à prendre seule des décisions importantes, à s’émanciper en travaillant à la fabrique… Peggy elle-même aurait beaucoup changé.
Il faudrait du temps à Jim pour se réhabituer à la vie à la pension, à l’ennui du train-train quotidien, lui qui aurait connu la fièvre du soldat en territoire ennemi, qui saurait ce qu’était l’adrénaline… Par surcroît, il serait un parfait inconnu pour Daisy, pour Rose Margaret et pour la petite Emily. À condition que Jim rentre chez lui… Son père implora Dieu.
Ron songeait aussi à Peggy, qui s’était montrée si courageuse tout au long de cette épreuve, déterminée à garder la tête haute et à entretenir le foyer, convaincue que tout irait bien une fois Jim rentré à la maison. Convaincue que leur vie de famille reprendrait comme avant. Comme avant la guerre. Mais Ron savait qu’il n’en serait rien, car la guerre, cette terrible guerre, les aurait tous profondément transformés. Anne et Cissy, ses petites-filles, mûrissaient, elles gagnaient en hardiesse, en indépendance, tandis que ses petits-fils devenaient des hommes… Peggy elle-même, désormais habituée à vivre seule, à prendre seule des décisions importantes, à s’émanciper en travaillant à la fabrique… Peggy elle-même aurait beaucoup changé.
Il faudrait du temps à Jim pour se réhabituer à la vie à la pension, à l’ennui du train-train quotidien, lui qui aurait connu la fièvre du soldat en territoire ennemi, qui saurait ce qu’était l’adrénaline… Par surcroît, il serait un parfait inconnu pour Daisy, pour Rose Margaret et pour la petite Emily. À condition que Jim rentre chez lui… Son père implora Dieu.
***
Elle était là, la véritable église de Dieu, tout autour d’elle… C’était dans cette campagne que Dieu se trouvait, dans la splendeur des champs pareils à une mosaïque, dans le ciel bleu et sans nuages au-dessus des collines et des vallées mangées d’ombres.
***
Nous tenons à vous remercier d'avoir accepté de nous accueillir parmi vous. Nous vous promettons de travailler dur et de toujours respecter le couvre-feu. Et, je vous en conjure, n'ayez pas peur de nous, ajouta-t-il en se tournant vers les femmes. Nous avons des familles qui nous attendent, des épouses, des mères, des sœurs et des filles. Tous les Allemands ne sont pas des monstres.
Série : Saga La Pension du Bord de mer 12
Autrice : Tamara McKinley, alias Ellie Dean
Traduit de l'anglais par Danièle Momont
Titre original : Until you come home (2017)
Éditeur : L'Archipel - 18 avril 2024
352 pages - 22.00 € ; 15.99 € en version numérique
Lu en numérique avec Net Galley que je remercie.
Mes autres lectures de Tamara McKinley :
La Pension du Bord de Mer :
En souvenir de toi (10)
Autres titres :
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